Ad Vitam Aeternam | UshiOi

By CATHARSHIZAYA

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| Ushijima Wakatoshi X Oikawa Tooru | Fiction terminée | La capitale est tombée en un instant, et le prince O... More

𝙰𝚟𝚊𝚗𝚝-𝚙𝚛𝚘𝚙𝚘𝚜
𝙿𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 𝚄𝙽𝙴 • 𝚎𝚝 𝚕𝚊 𝚟𝚒𝚎 𝚜𝚎 𝚝𝚎𝚛𝚖𝚒𝚗𝚊
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚞𝚗
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚎𝚞𝚡
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚝𝚛𝚘𝚒𝚜
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚜𝚒𝚡
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚜𝚎𝚙𝚝
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚑𝚞𝚒𝚝
𝙿𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 𝙳𝙴𝚄𝚇 • 𝚎𝚝 𝚕𝚊 𝚟𝚒𝚎 𝚌𝚘𝚗𝚝𝚒𝚗𝚞𝚊
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚗𝚎𝚞𝚏
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚒𝚡
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚘𝚗𝚣𝚎
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚘𝚞𝚣𝚎
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚝𝚛𝚎𝚒𝚣𝚎
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚊𝚝𝚘𝚛𝚣𝚎
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚒𝚗𝚣𝚎
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚜𝚎𝚒𝚣𝚎
𝙿𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 𝚃𝚁𝙾𝙸𝚂 • 𝚎𝚝 𝚕𝚊 𝚟𝚒𝚎 𝚏𝚞𝚝 𝚎́𝚝𝚎𝚛𝚗𝚎𝚕𝚕𝚎
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚒𝚡-𝚜𝚎𝚙𝚝
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚒𝚡-𝚑𝚞𝚒𝚝
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚒𝚡-𝚗𝚎𝚞𝚏
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚎𝚝-𝚞𝚗
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚍𝚎𝚞𝚡
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚝𝚛𝚘𝚒𝚜
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚚𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚌𝚒𝚗𝚚
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚜𝚒𝚡
𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚟𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚜𝚎𝚙𝚝
𝙽𝚘𝚝𝚎 𝚍𝚎 𝚏𝚒𝚗

𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚌𝚒𝚗𝚚

318 59 6
By CATHARSHIZAYA

Bonne lecture !

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Debout au centre de la chambre, uniquement vêtu d'un peignoir en soie, Oikawa observa les tenues présentées avec soin. D'un geste distrait, il remonta lentement le tissu sur son épaule droite à présent dénudée, puis effleura son menton de ses doigts. Il les étudia une à une : de leur couleur chacune très voyante jusqu'à la coupe plus ou moins proche du corps. C'était de beaux habits, de ceux qu'on fabriquait pour une occasion particulière, et il y en avait trois. De belles chemises douces, blanches ou noires, des vestons sombres, des chaussures brillantes, des capes aux broderies dorées.

Les servantes attendirent sans se plaindre, jusqu'à ce qu'Oikawa finisse par se détourner. Il fit quelques pas sur le tapis moelleux, les pieds nus, et alla se laisser choir dans le fauteuil près de la fenêtre. Iwaizumi l'observa faire avec des sourcils froncés. Il se tourna vers l'une des femmes.

— Pourquoi le roi le demande-t-il ?

Elles étaient toutes les trois entrées quelques minutes plus tôt, les bras remplis de vêtements, et la plus âgée avait relevé le menton en affirmant d'une voix claire que Sa Majesté le roi le demandait. Il lui fallait donc s'apprêter, remettre une tenue de circonstance, et être prêt le plus rapidement possible.

Iwaizumi s'était contenté un instant de les observer, le teint blême, mais apparemment à ses yeux cela semblait être la pire chose possible.

— Y a-t-il un problème ? Pourquoi à cette heure ?

Oikawa croisa les jambes et posa sa joue contre son poing. Aucune bague n'ornait à présent ses doigts, il venait tout juste de se laver. Sur la table, un épais ouvrage au reliage en cuir venait d'être terminé : le prince avait parcouru les pages noircies pendant une bonne partie de la nuit, à la lueur de sa bougie.

— Nous n'avons pas le droit de vous répondre, affirma l'une des servantes.

— Et nous ignorons la réponse, reprit une autre.

Elles portaient encore les lourds vêtements, et Oikawa constata avec amusement la légère sueur qui commençait à se déposer sur leurs fronts, juste en dessous de leur charlotte blanche en tissu. Discrètement, elles échangèrent un long regard. La plus âgée se racla la gorge.

— Puis-je vous demander de choisir une tenue ? La mode de la cour est assez changeante, et ce sont actuellement les habits qui...

— Je n'en veux aucun.

Oikawa fut satisfait de voir leurs sourcils se froncer. La petite espionne n'était pas revenue, et c'était bien dommage.

— Mais il vous faut...

— Je ne porterais aucun de ces vêtements, vous pouvez les reprendre.

Son chevalier sembla lui aussi étonné par son ton autoritaire et sans appel. Il se redressa un peu, juste à côté de la porte, et bomba le torse en posant une main sur l'épée qu'on lui avait rendue.

La plus vieille, qui semblait être celle à prendre les décisions (peut-être était-elle en bon terme avec celle qu'elles appelaient toutes la gouvernante) fit un pas en avant. Son visage tendu et son expression mécontente amusèrent Tooru. Il pencha un peu plus la tête.

— La bienséance exige que....

— Vais-je être emmené dans la salle du trône, pour une entrevue officielle ?

Elle hésita, et Oikawa plissa les yeux. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire. Même si la femme se reprit rapidement, les expressions de l'instant étaient les plus importantes.

— Un garde vous emmènera personnellement, nous ne sommes pas habilitées à vous —

— Très bien, cela veut dire non. C'était assez évident au vu de l'heure tardive, mais j'aime être certain des choses.

Au-dehors, la nuit était tombée et la présence de tous ces gens dans sa chambre avait créé une petite buée aux extrémités des fenêtres.

— Je n'ai pas besoin de ces vêtements. Ses yeux ne vont pas brûler en me voyant.

Les doigts de la plus âgée se resserrèrent autour des étoffes, et Oikawa rencontra son regard courroucé.

— Vous ne pouvez pas parler ainsi du roi. Si quelqu'un vous avez entendu, on aurait pu vous accuser de...

Il agita la main.

— Oui, oui. Je suis au fait de toutes ces choses : je suis un prince, vous vous souvenez ?

Utiliser le passé n'aurait servi à rien. « J'étais un prince » : si cela était le cas, alors on ne l'aurait pas traité ainsi. Si lui même ne se considérait pas comme tel, alors personne ne le ferait.

Derrière, Iwaizumi l'observait avec une crainte légitime. Un mot de trop, et ils finissaient tous les deux sous la lame d'une épée.

Mais ce rappel eut tout de même l'effet escompté : il n'était qu'un prisonnier, un prince déchu, un jeune homme arrogant au regard froid. Mais même avec cela, c'était tout de lui qu'on servait, lui qui vivait dans le luxe, lui qui pouvait se permettre de donner les ordres.

Elles n'étaient que des servantes. La femme serra les dents.

— Je vais choisir quelque chose parmi tout ça, dit-il en pointant le doigt vers l'armoire en bois. C'est une entrevue, vous l'avez dit vous même.

— Nous n'avons...

— À moins qu'il y ait une raison plus précise à votre demande ?

Il sourit encore plus largement. La chambre s'était faite un peu plus fraîche au fil de la soirée, et ses jambes nues qui dépassaient de son peignoir laissèrent apercevoir des frissons amusés. Tout cela était fascinant, chaque mot qui sortait de sa bouche lui donnait envie de rire : l'adrénaline était un poison dangereux, il s'en était rendu compte depuis longtemps.

Mettre sa vie sur le fil du rasoir, voir où la patience de ses opposants se terminait. Un frémissement de lèvres, un tic de la paupière. Ces femmes étaient fatiguées, il était tard, et ces vêtements étaient lourds. Oikawa agissait comme un noble arrogant.

Il ajouta ;

— Je sais que les rumeurs à mon propos sont parvenues jusqu'ici. Le contraire serait étonnant. Est-ce pour ça ?

Elles eurent toutes la décence de paraître gênées.

— Ma déviance n'était pas un secret, continua-t-il et, derrière, Iwaizumi compris enfin de quoi il parlait. N'avez-vous pas peur que je tente de séduire votre roi avec de tels habits ? Est-ce peut-être ce que vous désirez ? Ce ne serait pas correct...

La plus âgée ne cacha pas son dégoût. Elle fronça le nez et releva le menton en resserrant ses bras autour des vêtements. Les deux autres rougirent furieusement et détournèrent le regard. À côté de la porte, son chevalier fit un pas de côté pour leur libérer le passage.

— Sortez, ordonna-t-il finalement en voyant qu'elles ne répondraient rien de plus.

— Le garde viendra bientôt vous chercher. Soyez prêt.

La femme la plus imprudente s'inclina poliment, les traits tirés, puis fit un signe de tête aux autres pour leur montrer la porte. Quand elles furent toutes dehors, Oikawa se releva lentement. Les cheveux à présent secs, il se dirigea vers l'armoire.

Iwaizumi paraissait inquiet.

— Apporte-moi mes bagues, souffla le prince en sélectionnant des vêtements sobres et ennuyeux. Elles sont restées à côté de la baignoire.

— Votre Altesse....

Il se retourna vers lui. La main de son chevalier n'avait pas quitté son épée, et encore une fois il regretta la sienne.

Oikawa sourit.

— Oui ?

— Faites attention à vous.

— N'est-ce pas ce que je fais toujours ?

Iwaizumi fronça les sourcils.

— Je ne suis pas sûr. Savez-vous pourquoi le roi vous demande ?

On frappa à la porte. Deux fois. Oikawa ne détourna pas le regard pour autant, et répondit d'une voix forte : « je suis nu ! ». Un grognement lui répondit, de l'autre côté de la cloison.

Quand il répondit, un peu plus bas, son visage n'afficha qu'une vague expression rassurante.

— Non, Hajime. Je ne sais pas. Je reviens vite, ne t'en fais pas.

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