7. Procès

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Pdv Oikawa

Aujourd'hui, Iwa-chan va être jugé, pour je ne sais même pas quoi. Evidemment, je me doute que ça a un rapport avec mes harceleurs, mais je ne sais pas exactement ce qui est arrivé. Alors, quand j'entre dans la salle d'audience, je m'assois avec mes parents dans les premiers rangs, et porte immédiatement mon regard sur Iwa-chan, assit, habillé d'un costume, l'air grave. 
Ses dernières paroles pour moi me trottent encore dans la tête. "Je t'aime". C'est ce qu'il m'a dit. Tellement simple, mais tellement lourd de conséquence. Tout ce temps, il m'aimait, et il faisait semblant. Comme moi avec cette histoire de harcèlement en fait. Ca fait trois ans qu'on est pas sincère l'un envers l'autre.

Quelques minutes après mon arrivée, le blond qui m'a tant fait peur entre enfin, suivit par son avocat, et ils s'assoient de l'autre côté de la rangée, au même rang qu'Iwa-chan. Cette fois, ça commence, et le juge tape avec son marteau sur son bureau.

Juge : nous sommes ici pour juger Iwaizumi Hajime. La séance commence, si l'avocat de la partie civile (celui du blond) veut bien se lever et présenter les chefs d'accusations.
Avocat 1 : bien sûr. L'accusé ici présent a donc, il y a 5 semaines de cela, le jeudi 12 XX (j'invente totalement la date), vers 17h30, agressé mon client, ainsi que deux de ses amis. Mon client a terminé à l'hôpital avec un œdème cérébral, et donc obligé d'être opéré d'urgence, sinon il aurait sûrement succombé aux coups d'Iwaizumi Hajime.

A ce point là ?
Merde, Iwa-chan...pourquoi t'as fais ça ?

Juge : merci. Maintenant, l'avocat de la défense (celui d'Iwaizumi), vous avez la parole.
Avocat 2 : merci. Mon client, Iwaizumi Hajime, a en effet attaqué ce jeune homme. Il l'a fait car il voulait l'empêcher de faire plus de mal à quelqu'un d'autre, qui est ici présent, j'ai nommé Oikawa Tooru, que j'appelle d'ailleurs à la barre comme témoin.
Juge : accordé. Oikawa Tooru, veuillez venir à la barre.

Je prends avant cela une grande inspiration, puis me lève et marche lentement vers ce minuscule bureau munit d'un micro, pour être sûr que tout le monde entende que je me suis fais battre par ce type pendant deux ans.
Quand je suis devant le micro, je prête serment de dire la vérité, puis, la première question m'est posée.

Avocat 2 : est-ce que vous connaissez la victime, monsieur XX XX ?
Moi : oui. Il est dans mon lycée depuis 3 ans.
Avocat 2 : et quelle était votre relation ?
Moi : il...putain...pardon, c'est que...
Avocat 2 : prenez votre temps monsieur.
Moi : non, ça va. Pendant la première année de lycée, il ne faisait que m'insulter discrètement, honnêtement, ça ne me faisait rien. Ca a du le faire réagir, car à partir de la deuxième année, il venait me voler des affaires, ou carrément me demande de l'argent, souvent à l'aide de la violence. Cette année, il me frappait juste pour le plaisir. Il y a 5 semaines, quand il m'a cassé le nez, Iwaizumi l'a découvert, et a décidé de faire en sorte que je sois tranquille pour le reste de l'année. Je ne savais pas qu'il allait les frapper...
Avocat 2 : je vois, merci. Dites moi, savez-vous comment Iwaizumi a su où était monsieur XX ce soir là ?
Moi : oui. Il m'envoyait sa géolocalisation presque tout les soirs, pour que je le rejoigne. C'était dans ces moments là qu'ils me frappaient. Ce soir là n'a pas fait exception, sauf que cette fois, j'ai dis la vérité à Iwaizumi. Il a donc pris mon téléphone, et a rejoint la position indiquée.
Avocat 2 : je vois, merci. Vous pouvez retourner vous asseoir.

Je lui obéis donc, n'osant regarder ni Iwa-chan, ni mon harceleur, bien trop perturbé par la situation. Je rejoins mes parents, et attends que le procès se termine. Les deux avocats parlent longtemps, jusqu'à ce que le juge finisse par rendre son jugement.
6 mois de prison ferme, et 2 ans avec sursis. Quand il sortira, le lycée sera finit. Il ne pourra pas jouer avec nous, ni voir la remise des diplômes, qu'il ne passera même pas d'ailleurs. Il va devoir recommencer son année, et des métiers lui seront interdits désormais. 
A cause de moi, sa vie vient d'être fichue en l'air.
Au moment où le verdict est rendu, mon harceleur sourit sournoisement, puis s'en va avec ses proches et son avocats, tandis que des policiers viennent chercher Iwa-chan. 

Quand ils lui saisissent les poignets, il semble alors prendre conscience de ce qu'il vient de se passer, et il se débat violemment. 
Me rendant également compte que je ne le verrais désormais que à travers une vitre, je m'avance vers lui malgré les appels de ma mère. Il arrive à échapper aux policiers, mais au lieu de se jeter dans mes bras comme je m'y attendais, il m'attrape par le col et m'embrasse.
Evidemment le baiser le dure pas à cause des policiers qui l'emmène, mais pour moi, il a duré une éternité.
Juste avant que les portes ne se referment sur lui, il e regarde dans les yeux et me hurle une phrase, qui restera gravée en moi toute ma vie.

Iwaizumi : je t'aimerais toujours ! Toujours !

Cette déclaration me mets les larmes aux yeux, puisque je comprends évidemment que je serais sa raison de tenir en prison. 
Puis, il disparait avec les policiers, qui l'emmène sûrement déjà en prison. 
Ma mère tente de me réconforter comme elle peut, mais je pleure désormais toutes les larmes de mon corps, sans pouvoir les arrêter.

Maman : tu pourras aller le voir en prison tu sais...et ce n'est que 6 mois...
Moi : non...je ne pourrais pas...c'est de ma faute, jamais je ne pourrais le regarder en face maintenant...je n'irais pas le voir. 
Maman : mais mon chéri, c'est ton meilleur ami !
Moi : plus maintenant. Il m'aime. Et moi, je lui ai brisé le coeur toutes ces années en sortant avec ces filles ! Et puis maintenant, je brise aussi sa vie en me faisant harceler sans rien faire ! C'est de ma faute s'il a du aller frapper ce gars...
Maman : Tooru...
Moi : c'est bon maman, on rentre...je ne veux pas rester ici...

Ma mère hoche la tête, et on rentre donc tous ensemble, avec mon père et les parents d'Iwa-chan. Sa mère tente d'ailleurs de me convaincre d'aller le voir, mais je ne peux décidemment pas.
Pendant les 6 mois qui suivent, j'ai pourtant essayé. J'y allais, j'arrivais dans cette salle avec pleins de vitre, je le voyais arriver, et là, avant même que je ne croise son regard, je m'en allais. C'était impossible pour moi de rester face à lui.
Je m'en veux beaucoup trop.

"Joyeux Noël" - Iwaoi - [TERMINE]Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin