Jour 2 : Work

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Makoto tapait frénétiquement sur son clavier d'ordinateur, remplissant assez rapidement des dossiers qu'il avait en retard.

Ça faisait quelques semaines depuis que Kyôko était tombée malade, forçant le directeur de Kibogamine de prendre soin d'elle, abandonnant ses fonctions temporairement et avançant beaucoup moins vite dans ses dossiers.

Il était 18h s'il se fiait à ce que disait l'horloge, cela faisait au moins 1h que les élèves et les employés ont été renvoyé chez eux, donc les seuls bruit qui étaient audible furent le son des touches de clavier ainsi que la respiration saccadée de Makoto.

Peut être était ce les heures supplémentaires qui l'ont rendu aussi faible ? Ou bien la semaine de nuit blanche qu'il a tiré ?

Franchement, il n'en savait rien et s'attarder sur son état de santé qui ne fera que ralentir sa démarche administrative qu'il était déjà assez frustré de faire.

Sa vision devient floue de minutes en minutes, puis, il se rappelle des derniers mots de sa collègue Asahina Aoi.

《Ne te surmènes pas trop Makoto ! Tu sais que ça ne plairait à personne ici de te voir aussi faible que Kyôko-chan était !》

Il a souris doucement, se frottant les yeux avant de continuer son travail, malgré ses étourdissements qui devenaient de plus en plus fréquents.

Il ne pensait pas qu'il tiendrait aussi longtemps, mais il l'a fait.

Il avait fini sa pile de dossier plus vite qu'il ne l'avait fais auparavant, soupirant de soulagement, le directeur a tout éteint, se levant en titubant avant de se diriger vers son dortoir.

22h

Il n'y avait personne dans les couloirs à cet heure ci, mis à part lui.

Avec un peu de difficultées à ouvrir sa porte, il est entré dans sa chambre, se laissant sombrer en s'effondrant sur son lit, la porte entrouverte.
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Kyôko marchait avec assurance dans le couloir administratif, une liasse de papier dans les bras.

Elle fronça son nez en pensant à cette pile qui est destinée à être remise au directeur, donc à Makoto.

Elle savait qu'il était débordé en ce moment, donc lui donner des documents en plus ne lui plaisait en aucun cas.

Mais elle ne pouvait pas les remplir à sa place, elle est vice directrice, pas directrice.
Elle ne pourrait remplir tout ça uniquement s'il arrivait quelque chose à Makoto, ce qu'elle ne souhaite évidemment pas.

Elle a toqué au bureau de son ami, entendant un faible 'entrez', ce qui l'a considérablement inquiété, mais elle l'a dissimulé sous son masque stoïque.

Kirigiri est entrée, son regard dérivant de Makoto aux tasses de caféine et d'autres de doliprane éparpillés sur son bureau.

Kyôko n'a pas eu besoin de jeter une deuxième fois un coup d'oeil, à la scène devant elle, elle a posé la liasse de papier sur une des tables qui a survécu à cette invasion de tasse de café et de doliprane.

Puis, elle s'est avancée vers le dit directeur qui tapait toujours sur son fichu ordinateur, le regard vide et le visage pâle.

Il n'allait clairement pas bien !

La frustration et l'inquiétude se voyait sûrement clairement sur son visage tandis qu'elle mettait toutes les tasses à la poubelle et qu'elle prenait celle dans la main de Naegi qui la regardait confus.

"Kirigiri-san...?"

"Que penses tu faire avec toutes ces tasses de café et ces dolipranes Naegi-kun !?"

Kyôko a écarté la tasse au bout de la table, regardant avec désapprobation l'ultime espoir qui semblait pouvoir s'évanouir d'une seconde à l'autre.

Il n'a cependant pas pû lui donner de réponse étant donné qu'il s'est effondré la seconde suivante, le corps penchant en avant, Kirigiri a eu le temps de le rattraper et de mettre sa main sur son front, écarquillant les yeux en sentant même à travers son gant à quel point l'ex chanceux ultime était brûlant.

Cela ne lui a pas donné le choix de transporter celui avec qui sa relation ambigu n'a pas vraiment avancé à son plus grand désarroi, dans sa chambre.
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Naegi a ouvert lentement les yeux, prenant lentement conscience des lieux autour de lui.

Il était dans sa chambre, n'est ce pas ?

Il a tourné la tête lentement pour voir sa collègue Kyôko travailler sur son bureau, remplissant des dossiers à grande vitesse.

L'esprit embrumé de Naegi n'était pas assez réactif pour comprendre clairement ce qu'il s'était passé, c'est après quelques minutes qu'il a enfin compris.

Il s'est surmené, il a ignoré ses étourdissements et Kyôko a dû le trouver ainsi, s'évanouissant devant elle.

Le rouge lui ait monté aux joues tandis qu'il s'asseyait. Quel heure est il ?
Makoto a tourné la tête vers son réveil et il a écarquillé les yeux.

19h

Avait il réellement dormi toute la journée !?
Son visage est devenu encore plus pâle qu'il ne l'était initialement, fixant la silhouette de la vice directrice qui était concentrée sur les dossiers.

Ses mèches lavandes étaient toujours coiffées parfaitement, tandis qu'elle marmonait des choses qu'il ne comprenait pas.

Il a eu un sursaut quand elle s'est retournée, son corps s'est tendu tandis qu'elle le fixait puis se levait.

Quand elle s'est assise, son premier réflexe a été de vérifier sa température, qui avait chuté.

Le soulagement se voyait clairement sur le visage pâle de Kyôko qui a enroulé Makoto dans une étreinte, ce qui les fit tout les deux rougir.

"Ne me fais plus peur comme ça Makoto..."

Kyôko a passé ses doigts nus dans les mèches brunes de Makoto qui frissonne en fermant les yeux.

"Promis....Kyôko..."

Pleins de choses pourraient être expliquées clairement, mais que ce soit pour l'un ou l'autre, sentir la chaleur de l'autre est une chose qui ne peut pas attendre.

Pour Kyôko, c'est une façon de sentir qu'il était avec elle, qu'il ne faisait plus de hausse de température comme ce matin, pas de fièvre qui pourrait nuir à sa santé.

Pour Makoto, c'était quelque chose de beaucoup plus simple. Écouter le coeur de Kyôko et sentir sa chaleur l'envelopper l'appaise juste, Kyôko est là...Elle le sera toujours, c'est une chose qu'il pense alors que sa présence le rassure.

Il y a toujours ces liasses de papier qui attendent d'être rempli, mais cela peut attendre, attendre qu'ils se soient rassurés l'un et l'autre, que ça soit au travail ou non.

Semaine du naegiri 2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant