Amortentia (Dramione)

Prologue

Chère Hermione,

Aujourd'hui, je n'ai fait que de penser à toi. À ton sourire surtout. Ton sourire illumine mes journées, surtout parce que c'est pour moi, que tu souris.

Je sais à quel point tu vas mal depuis que la guerre est finie. Mais depuis quelques temps maintenant, tu vas mieux, et ça me fait chaud au cœur. Tes anciens amis sont stupides. Surtout le binoclard et le rouquin ! Ils se croient mieux que tout le monde. Heureusement que McGonagall les a remis en place, avec son sarcasme.

Mais aujourd'hui, tu n'allais pas bien. Tu te sentais comme tous les autres jours : stupide, inutile, seule.

Je veux que tu saches que tu n'es pas seule. Je suis là, moi. Je serais toujours là. Je te dis ça parce que... Je t'ai entendu avec la sœur de Weasley. Comme quoi tu te sentais seule. Que tu n'avais personne pour te comprendre. Mais tu ne l'aies pas. Je te comprends.

Moi aussi, je suis seul et personne ne me comprend.

Mes amis ne comprennent pas pourquoi je reste éveiller tard le soir, pour t'écrire. Pour eux, c'est stupide parce que je n'ose pas montrer qui je suis vraiment. Mais ce soir... Ce soir, je veux que tu me rejoignes à la tour d'astronomie.

Je veux que tu saches qui je suis. Et que tu me prouves que tu m'aimes vraiment comme tu le dis.

Tout comme moi, je t'aime.

Ton inconnu.

P.S. : Ne sois pas en retard.

Je lis de nouveau la lettre qu'il m'a écrite, en souriant. Ces derniers mots résonnent dans ma tête. Oui, je l'aime aussi. Et peu importe qui il est, je l'aimerai quoi qu'il arrive. Je serre la lettre contre ma poitrine, en marchant dans les couloirs, en direction de la tour d'astronomie. J'ai vraiment hâte de savoir qui se cache derrière ces lettres. De savoir qui de me rend heureuse depuis des mois.

Je grimpe les marches de la tour, lentement. Au fur et à mesure que je le rejoins, mon cœur s'accélère. Mon stresse augmente. J'ai les mains moites et ma respiration se fait de plus en plus forte. Je ne sais pas à qui m'attendre et, je l'avoue, ça me fait peur.

J'arrive tout en haut de la tour. Seule la lumière de lune éclaire cette pièce. Je m'approche du bord et je regarde le ciel. Il est parcellé d'étoiles et il n'y a aucun nuage à l'horizon. Il y a juste une petite brise qui me fouette légèrement le visage et fait voltiger mes cheveux. C'est un temps parfait. 

Une étoile  filante passe juste devant mes yeux. Je n'arrive pas quitter ce beau spectacle des yeux. Ça me fascine tellement. Je souris encore plus. Il ne manque plus que lui  et absolument tout sera parfait. Je suis si impatiente que des papillons volent dans mon estomac. Je stresse encore plus, parce qu'à tout moment, il peut débarquer.

Ça fait plusieurs minutes que je suis là et aucun signe de lui. Il n'aurait pas osé me poser un lapin, si ?

Le stress monte d'un cran. Il aurait fait tout ça pour se moquer de moi ? Peut-être - qu'au final - il s'est rendu compte qu'il ne m'aimait pas vraiment ? Ou alors je lui ai fait pitié tout simplement ? Je me pose beaucoup trop de question.

- Tu t'ais fait encore avoir, Hermione, murmurai-je, Comment tu as pu croire en toutes ces belles paroles ?

Je soupire tristement et je m'avance vers les escaliers. Je descends quelques marches quand j'entends un raclement de gorge, qui me fait sursauter. Je me retourne vers le coin le plus sombre de la pièce. Je vois juste une silhouette bougée. Il ne m'a pas posé de lapin ! Il est venu ! Je remonte vite les marches et je m'approche de lui.

- Tu as vraiment cru que je ne viendrai pas ?

Je m'arrête en entendant sa voix. Je la connais. Il a la même voix que Malfoy. Je secoue la tête. Ça ne peut pas être lui. Après tout, beaucoup de gens ont les mêmes timbres de voix. Je m'approche de nouveau, un peu moins excitée.

La silhouette sort de l'ombre et je m'arrête brusquement. C'est une mauvaise blague, n'est-ce pas ? J'ai dû m'endormir dans la salle commune et je vais pas tarder à me réveiller. Oui, c'est ça. C'est juste un horrible cauchemar.

- Tu ne t'attendais pas à moi, c'est ça ?

Il s'avance doucement vers moi, avec une moue triste sur le visage. Je recule au fur et à mesure que lui, il avance. Je me retrouve bloquée entre lui et le mur. Il se met en face devant moi et il pose doucement sa main sur ma joue.

- Si tu crois que j'ai fait tout ça pour te faire une blague, il caresse ma joue avec une douceur incroyable, Saches que ce n'est pas le cas.

Je tremble de tout mon corps. Mon cœur bat à la chamade. J'ai l'impression que ça ne pouvait être personne d'autre que lui. C'est très bizarre comme sensation. Instinctivement, ma main se pose lentement sur la sienne. Il sourit en sentant ma main sur la sienne.

- Je t'aime vraiment, Hermione, murmure-t-il, Je t'ai toujours aimé. Depuis la première fois que je t'ai vue, rajoute-t-il dans un souffle.