Que la partie commence.

Start from the beginning
                                    

Avalon se sentait gênée, horriblement, mais elle se sentait également triste de ressasser des souvenirs douloureux du passé.

- Ça oui, de braves hommes, prêts à tout pour réparer les fautes de leur idiots de père, dit-elle en souriant tristement.

- Je ne peux que vous comprendre, confia Avalon, le sentiment qui est le vôtre a bien longtemps animé mon coeur d'une même tristesse, même si, j'en suis sûre, la perte de deux vallent plus qu'une.

- Ta franchise me plaît énormément, c'est quelque chose qui te mènera loin, j'en suis sûre. En tout cas, je souhaite te voir atteindre la couronne, je ne t'ai pas choisi pour rien. Mais cela doit rester entre nous. Faire des préférences n'est pas toujours bon dans un tel milieu.

- Il est sûr madame, que je sois flattée de tant de considération pour ma si petite personne, et il est vrai qu'une mauvaise rumeur ne saurait apporter quelque chose de bon en ce lieu, je vous l'accorde, cela restera entre nous.

- Tu es sage mon enfant, tu sais reconnaître le bien du mal. Minerva ne comprends pas que l'on ai pu te présenter à moi sans un mois de ferme éducation, mais je pense que c'est en la suivant que l'on devient encore plus bête, avoua la reine avant de pouffer faiblement, puis de toussoter.

Avalon était on ne peu plus d'accord avec cette dame. Rien ne vallait mieux que sa propre éducation pour rester authentique. Avalon était fière de ses origines, et bien qu'elle ne soit pas la mieux élevée qui soit, elle avait du mérite à ressembler à une personne en vie, plus qu'à un mur dur et froid.

- Le voyage, il n'a pas été trop émouvant pour vous ?

- J'ai survécu, car je ne serais pas en train de m'entretenir à vos côtés si tel ne fut pas le cas, mais mon cerveau, aussi peu instruit qu'il soit, ne comprends pas pourquoi la reine se déplace pour le roi. Oui, après tout, c'est lui qui quémande des nouvelles des rebelles, alors pourquoi ne vient-il pas à ma rencontre lui-même ? Aurait-il peur d'une pauvre petite fille de 17ans qui n'a encore rien compris à la vie ?

- Mon enfant, ne soyez donc pas si dure avec lui, il ne se montre pas si facilement, son orgueil lui porte à croire que seul dieu est digne de le rencontrer sans subir une instruction d'un mois en compagnie de Minerva.

L'ironie de la reine était forte plaisante, en tout cas, pour Avalon elle l'était.

- Vous me donnez l'envie de me moquer votre majesté, mais je présume que ce n'est pas le meilleur endroit où je puisse le faire. Vous avez un humour assez proche de mon esprit, et je suis ravie de faire connaissance avec une personne aussi sensée.

- Allons, ne dites pas de telles âneries, mon humour ne surpasse pas votre franchise.

- Je vous l'accorde, si c'est cela qu'il vous plaît d'entendre, mais sachez que je le pense très fortement.

Elle sourit, avant de la regarder avec un air grave, dépourvu de toute joie.

- J'aimerais que vous me disiez, ma chère enfant, ce que les rebelles vous voulait ? J'ai du mal à croire qu'il en voulait à votre personne, et je le dis sans vouloir offenser ce que vous êtes.

Avalon se demanda si elle devait réellement mentir à cette vielle dame. Après tout, ce qu'elle aimait chez la jeune fille, c'était bien son franc parlé, et lui mentir sans scrupule serait sans doute une grave erreure. Mais si elle en parlait, allait-on penser qu'elle était de mèche avec eux ? Elle ne voulait pas prendre le risque de se faire guillotiner sur la grande Place...elle devait donc mentir.

- Il voulait apporter un message clair au Roi, pour eux, la guerre est réellement déclarée, et elle ne finira qu'après la chute d'un des deux camps. Il retiennent vos gardes, et ne semblent pas prêts à vous les rendre, je crains qu'il ne soit trop tard pour retrouver une once de paix avant bien longtemps...

L'Élite Royale.Where stories live. Discover now