L'Élite Royale.

le chef des rebelles.

Dan la décevait vraiment, si ce qu'elle pensait était juste. Elle ne pouvait pas croire qu'il avait prit le risque de la mettre dans une telle situation, et elle se demandait maintenant s'il l'avait réellement aimé ? Elle commençait à douter de la personne qu'elle aimait le plus au monde et tout ça commençait sérieusement à l'agacer.

- J'ai pas tout mon temps, s'impatienta le chef, la tirant de ses pensées.

- C'est bon ! Je sais peut-être ce que vous cherchez, mais pour ça il me faut retrouver ceux qui étaient avec moi en route.

- Donne moi l'objet d'abord !

- C'est ce que j'essaie de faire, figurez-vous, si seulement vous m'écoutiez un temps soit peu. L'objet que vous semblez chercher est resté avec eux.

Il souffla bruyamment et la libéra de son étreinte.

- Suis-moi.

Elle ne se fit pas prier deux fois et le suivit à travers le bois, précédant ses fidèles sous-fifres. Elle remarqua au passage qu'ils étaient tous armé de sabres et d'épées, et se demanda ce qui lui avait pris de parler avec autant d'arrogance en présence d'autant de possesseurs d'armes, prêts à lui trancher la gorge à tout moment.

Lorsqu'elle vit la calèche, ainsi qu'Edwin et d'autres gardes attachés à celle-ci, l'envie de rire lui passa par la tête, mais elle se fit violence pour ne pas faire de bruit, estimant que la situation était mal choisie pour s'esclaffer.

Arrivée à leur hauteur, elle ne pu passer outre les regards suppliants de son tuteur, qui la demandait silencieusement de faire quelque chose. Elle lui lança un regard accusateur, pour lui faire comprendre que même ses pauvres gardes n'avaient rien pu faire pour eux, et que, s'ils étaient dans cette situation, tout n'était que de sa faute à lui.

Le rebelle l'invita à prendre l'objet, alors elle s'engouffra dans l'engin pour prendre le tissu qui enroulait la chose si précieuse à leur yeux.

Elle tendit le tout à monsieur grincheux et il s'éloigna un instant pour examiner ce qui semblait être la prunelle de ses yeux. Selon Avalon, il essayait de prendre le moins de risque possible en ce qu'il s'agissait de cette chose. Si par un heureux hasard ce qu'elle lui avait donné était bien ce qu'il espérait avoir, il ne fallait pas que quiconque sache ce que ceci représentait.

Il revint dix minutes plus tards, après avoir examiné la chose et parlé avec un de ses congénères.

Avalon avait remarqué qu'il était plus serein que tout à l'heure, ce qui la confortait un peu dans l'idée qu'il avait eu ce qu'il voulait.

- Tu as fais du bon boulot petite, dit-il avec un fin sourire de satisfaction, tout en reposant l'objet de ses désirs dans les mains de la jeune fille avant de les refermer aussitôt.

elle fronça les sourcils sans comprendre.

Il l'emmena en retrait, pour que personne ne les entende.

- Plus tu en sauras moins, mieux ce sera. Ne parle à personne de ce que tu as avec toi, va au château comme il était prévu, et ne pense plus à cette histoire.

Elle gardait son air d'incompréhension la plus totale lorsqu'il la ramena auprès des autres. Elle fit pourtant ce qu'il dit, en feignant ne rien avoir à faire avec eux.

Les Rebelles libérèrent Edwin et le chauffeur, mais il gardèrent les gardes, de peur qu'il n'y ait une bataille.

Edwin pestait dans sa barbe, en colère d'avoir été traité comme ça, tout en se demandant pourquoi ils avaient été attaqués de la sorte, alors que la calèche redémarrait en trombe.