CHAPITRE 2

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Il était passé vingt et une heure lorsque San arriva finalement chez lui. Il poussa la lourde porte de leur appartement puis pénétra dans l'entrée plongée dans le noir. Seule la lumière provenant de l'extérieur filtrait à travers les fenêtres du logement. C'est donc tout en retirant ses chaussures, qu'il referma la porte a clé derrière lui, allumant ensuite la lumière de la pièce. Rangeant ses converses dans le petit placard prévu à cet effet, San retira son gilet ainsi que son écharpe qu'il accrocha au porte-manteau situé contre le mur.

Enfin à l'aise, c'est en chaussette qu'il traversa le couloir qui leur servait de hall d'entrée. Il se rendit tout d'abord dans le salon par la première porte sur sa gauche pour fermer les volets électriques. Connaissant son salon par cœur, il le traversa sans mal pour trouver l'interrupteur de la lampe sur pied qui se trouvait près de son piano, éclairant la pièce.

Cette dernière était plutôt grande, au moins vingt mètres carrés et était composée d'un grand canapé en angle de cuir noir qui faisait face à un grand écran plat, ainsi qu'une table basse en verre et un fauteuil suspendu en forme d'œuf, reposant sur un tapis à frange gris clair. San s'approcha de ce dernier et s'accroupit pour saluer Shiber, leur jeune chat à peine âgé de deux ans. Ce dernier ronronna joyeusement alors San le prit dans ses bras, le serrant contre lui tout en embrassant le dessus de sa tête.

Le garçon traversa doucement le salon pour se rendre de l'autre côté, où la pièce était conçue en forme de L, regroupant la salle à manger et la cuisine qui donnaient, elle aussi, accès au couloir principal. Allumant le plafonnier de cette dernière, San déposa Shiber sur l'une des chaises face au comptoir avant de le contourner pour s'accroupir devant un placard. De celui-ci, il attrapa la petite pelle violette qui se trouvait sur le conteneur puis l'ouvrit pour servir quelques croquettes à son animal qui miaulait de bonheur en se frottant contre son dos. Attendri, San referma la boîte ainsi que le placard puis déposa la gamelle sur le petit tapis bleu ciel brodé de pattes de chats.

Offrant une caresse à son animal avant que ce dernier ne se jette sur son repas, San se releva pour lui remettre de l'eau fraiche à disposition, en profitant par la même occasion pour se laver les mains. Plaçant la seconde écuelle à ses côtés, il disparu ensuite dans la pénombre du couloir pour se rendre dans sa chambre. Et tout comme pour les autres pièces, il traversa la grande pièce pour fermer les volets coulissants avant d'allumer la lumière qui était réglée de façon à être tamisée, relaxante et non agressive.

La chambre était habillée de diverses teintes de brun entrecoupées par des pointes de blanc, mais aussi de noir. Des rideaux fins couvraient le verre froid de la grande fenêtre alors que des plus amples encadraient ses bords. Deux grandes armoires d'un bois plus clair faisaient face au lit alors qu'un rocking chair complétait le coin de la pièce.

San s'avança finalement vers son lit qui était tiré à la perfection, puis déboutonna sa chemise avant de la retirer puis la déposer sur le lit. Il fit de même avec sa ceinture, baissant son jean slim jusqu'à ses chevilles pour l'enlever, ainsi que ses chaussettes, les plaçant avec sa chemise. Il se retourna ensuite vers son armoire pour prendre un caleçon propre ainsi que son pyjama avant de rejoindre la salle de bain avoisinant la chambre.

Pénétrant dans la salle d'eau, il alluma la lumière qui dévoila une grande pièce comportant une double vasque ainsi qu'un grand miroir, mais aussi des toilettes et une douche à l'italienne spacieuse dans des tons verts. Ne voulant pas attraper froid, San ferma la porte derrière lui puis alluma l'eau de la douche, réglant la température plutôt chaude. Pendant ce temps, il retira son sous-vêtement, le déposant dans le bac à linge sale dans le coin de la pièce.

La vapeur s'échappant de l'intérieur de la cabine de douche, San s'y engouffra, glissant son corps nu sous le liquide très chaud. Un soupir de plaisir s'échappa d'entre ses lèvres tant le contact de cette chaleur sur ses muscles était absolument divine. Plongeant immédiatement sa tête sous le jet, il passa à plusieurs reprise ses mains dans ses longs cheveux noirs pour les humidifier, s'assurant ensuite d'être bien mouillé de partout avant d'éteindre le robinet.

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