16 • 11 • 20

86 12 12
                                    

Hello les Chatons !

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Hello les Chatons !

Je me disais bien qu'il y avait quelque chose aujourd'hui que je n'avais pas fait ! Ni la semaine dernière non plus d'ailleurs ! Mettre à jour ce journal !

Vous me pardonnez mon manque d'assiduité, vous avez l'habitude et ma foi, si vous êtes encore là c'est que ça ne vous dérange pas, (ou pas trop).

Concernant l'épisode du jour, ai-je seulement quelque chose d'intéressant à ajouter ? hmm

Update Wicked Game:

J'ai réussi à lever le blocage sur la réécriture entière du chapitre 7 !
Beaucoup d'hésitations, de peur de faire une redite d'un chapitre précédent, et d'autres finasseries liées à ce que ce chapitre dans sa globalité soit chargé en émotions.
Je m'essaye un peu plus au comique, un peu au dark, un peu au drame, je teste beaucoup de choses sur cette nouvelle mouture.
L'objet principal de ce chapitre 7 étant de rester dans l'humour, avec une pointe d'amertume et de glisser tout doucement vers un moment fort mais sans tomber dans le pathos.
Honnêtement ? J'ai trouvé ça dur, de faire naviguer entre toutes les émotions sans tomber dans la caricature, (surtout au niveau du « drama », on a tellement vite fait de trop en faire), et de rendre une tranche de vie intéressante. Je ne sais pas si j'y suis parvenue, je compterai sur vous pour me le dire au moment venu.

À l'heure actuelle je suis passée donc au chapitre suivant, un de mes préférés, en deux volets, avec son lot de montagnes russes. Je retrouve le confort des ambiances, de la musique et des descriptions. (JAMAIS TROP DE DESCRIPTIONS, n'en déplaise à certains...)
Et surtout je retrouve le confort des dialogues mordant, piquant, vifs et sexy ! Je sais donc que ces deux prochains chapitres seront relativement agréables à retravailler.

Pour celles qui avaient lu WG 1.0 et me suivent ici, et sur les réseaux, un conseil: n'ayez aucune certitude quand à ce que vous croyez que je vais faire, ou qu'il adviendra de nos héros.
Je m'applique à faire en sorte qu'ils puissent vous surprendre et vous emporter dans leur rollercoaster (et on me dit dans l'oreillette que pour l'instant c'est plutôt pas mal parti).

Et pour être honnête, pour une anxieuse comme moi, c'est rassurant ! (Merci d'ailleurs à mes bêtas si elles passent, incognitas)

La fois précédente je vous proposais un extrait d'une nouvelle érotico comique que je suis en train d'écrire, et qui sera l'ouverture d'un recueil d'OS sur lequel je travaille en parallèle.

Faut-il que vous soyez patientes pour supporter tout ce suspense.
Je vous laisse seules juges quant à savoir si c'est drôle ou si c'est un échec cuisant et vous abandonne donc avec l'introduction du bien nommé :

ANACONDA

— Une queue colossale.

Mary-Anne joignit à son sourire carnassier un geste des mains signifiant la taille impressionnante du sujet, sous les gloussements de Jen et la toux de surprise faussement outrée de Caroline.

Emma, elle, ne dit rien. Le nez dans son cappuccino. Elle se contentait d'afficher l'air neutre de celle qui en a entendu d'autres de la part de ses collègues de bureau, jamais avares de potins et des récits plus ou moins détaillés, variant selon leur narratrice, de leurs frasques sexuelles.

Emma sortait d'une relation de couple de quatre ans parfaitement plan-plan et ordinaire, alors, très franchement, face au trio de célibataires qui l'entourait, sa participation à ce genre de conversation était plus que limitée. Elle écoutait, tranquille, Mary-Anne relater comment, celui dont elle taisait le nom mais pas la taille, lui avait tellement, elle la citait, « refait la déco » qu'elle en avait découvert de nouvelles couleurs.

Le missile, le monstre, l'ANACONDA, les superlatifs pour désigner l'objet du délit ne manquaient pas.
Emma se surprit à rougir devant l'étalage de tant de chair, veines et autres détails, dans la bouche grivoise et un brin crâneuse de Mary-Anne, qui insistait toujours sur sa stupéfaction d'avoir été en mesure de venir travailler ce matin, debout sur ses deux jambes et non pas en fauteuil roulant.

Hilarité générale. Petit sourire d'Emma.

Elle pensa fugacement à sa dernière expérience en date, Paul, son ex, mais aucun adjectif aussi brutal ne lui vint.

— Et on le connait cet étalon ? demanda Jen en se tortillant sur sa chaise.

Pour toute réponse elle obtint un petit haussement d'épaules et quelques minauderies de circonstances.

— Me dis pas que c'est un gars du service ? laissa tomber Caroline, mi-amusée, mi-scandalisée.

Mary-Anne afficha le sourire satisfait de celle qui était parvenue à tenir son auditoire en haleine dans un suspens digne d'un « season finale » et bu la fin de son thé d'un air exagérément mutin.

— Noooon ! Sérieusement ?! renchérit Jen. La brune piquante, sanglée dans sa robe noire et ses fermes vingt-cinq ans, se leva et sourit encore à ses collègues médusées.
— Allons mesdames ! Quelle image avez-vous de moi ? J'ai encore une conscience professionnelle... Ou pas ! ajouta-t-elle, d'un rire un peu trop grêle et haut perché pour être honnête.

Leur pause était terminée et Mary-Anne avait résolument su l'animer de son compte rendu follement détaillé de ses cascades nocturnes avec Monsieur Huge, (car Big était dépassé). De leur salle de repos à Sex and the city il n'y avait qu'un pas.

Emma s'en retourna à son bureau, laissant Jen et Caroline débattre de la véracité des propos de leur collègue, et de l'identité de Messire Le Bien Membré.
Le sobriquet donné par Jen lui arracha un rire nerveux, rapidement coupé dans son élan et transformé en toux discrète, sous le regard inquisiteur de sa coordinatrice qui, elle, n'avait pas conscience d'avoir le sens de l'humour.

Quelques minutes plus tard, perdue dans le tri des différents arrêts maladie et autres congés maternité des employés de la banque, Emma s'accorda le droit d'ôter les lunettes de son nez.

Colosse, mastodonte, anaconda, fléau, schlague, chibre, braquemart, gourdin, missile, ogive... pourquoi pas solive ou lanceur Soyouz pendant qu'on y est ? Pourquoi autant d'agressivité pour qualifier cette partie du corps d'un homme qui, du moins il ne lui semblait pas, ne méritait pas qu'on en fasse tant d'abattage. Tant qu'il faisait le taff, où était la nécessité d'en avoir un d'une taille exubérante ? À moins, bien sûr, de vouloir en faire son métier... ou de soulever des trucs avec.

En tout cas, depuis son bureau, mordillant distraitement une branche de ses lunettes, elle se trouva soudain bien songeuse, quant à l'effet que pouvait produire un tel arsenal, dont la description, si l'on écoutait Mary-Anne, frisait la créature mythologique.
Cependant, ce qui la surprit, bien plus encore que l'anticipation des sensations délirantes promises par sa collègue, fut alors cette petite question sournoise qui vint se poser au creux de son subconscient :
Ce monstre mythique... À QUI était-il ?...

Hopeful Journal of a Procrastination MasterWhere stories live. Discover now