Ma meilleure amie - Partie 1.

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Nous avions fini par rentrer à Altissa après avoir fait nos aux-revoir à Kaeris et Serenity. J’avais retrouvé Marlène également qui nous avait attendu aux côtés de Shepherd mais ce dernier était déjà repartie pour d’autres missions à travers le continent. Pour l'heure, Ashana m’aida à défaire ma valise dans ma chambre avant de me prendre contre son torse par derrière.

—Michiru.

Je lâchai mon vêtement qui tomba à mes pieds après avoir poussé un petit cri de surprise en le sentant contre moi. Cependant, la peur laissa très vite place à la chaleur de son corps et son odeur tout entière. J’avais conscience de son physique et de ses muscles qui m'encerclaient, de son souffle et de sa voix au creux de mes oreilles. Ah, je pourrais rester ainsi toute l’éternité si c’était ça, être heureux. Maintenant qu'il était à moi je n’avais plus envie de m’en éloigner.

Je réfléchissais toujours à ce que j’avais appris en rencontrant Kaeris et Serenity. La relation entre les humains et les elfes semblait aussi belle que compliquée, mon esprit était torturé mais soulagé de pouvoir rester à ses côtés. Je repensais à ce qu’ils m’avaient dit mais également à notre nuit à tous les deux. Je… même si j’étais sous l'emprise de l'alcool, je n’avais pas détesté partager cet instant avec lui. Je pouvais le sentir parsemer mon cou de baisers, chatouillant ma peau avec son souffle.

Que devais-je dire dans un tel moment, hein ? J-J'avais peur de briser cet instant et de rompre notre étreinte mais je décidais tout de même d’ouvrir mes lèvres pour l'appeler.

— Asha…
— ?!

Je fus cependant interrompu par le gargouillement de mon estomac peu discret alors que je rêvais de plus. Ce manque de délicatesse acheva alors en un coup de poignard cet instant entre lui et moi. Ashana ria alors avec beaucoup de chaleur tandis que mes joues devenaient rouge de honte.

— Le voyage t'a épuisé.
—Je…

Je ramassais alors mon vêtement tombé plus tôt pour me rattacher à quelque chose car tenir son regard était impossible. Je ne parvenais plus à le regarder dans les yeux sans repenser à tout ça. Est-ce que j’étais capable moi, de le rendre heureux ? En plus de ne pas avoir le moindre pouvoir, j’étais faible et très probablement incapable de porter son enfant.

—Viens, Marlène va te préparer quelque chose.
—O-Oui…

Quand il me tendit sa main, je n’avais pas à hésiter un seul instant. Pourtant, je la regardais un instant car une fois nos doigts entremêlés, notre relation serait différente.

Je deviendrais alors son amant officiel.

—Michiru !
—Marlène !

Je lâchais la main d'Ashana en la croisant dans la cuisine pour retrouver mon amie. Hormis Marlène, je n’avais pas d'amis sauf elle qui comptait énormément pour moi. Elle tenait une place toute particulière dans mon cœur. Pouvoir la sentir et savoir qu'elle me serrait dans ses bras ne pouvait que me rendre heureux.

— Marlène, je compte sur toi pour le nourrir, d’accord ?
— Comptez sur moi, Ashana-sama !

Nous rions ensuite comme deux enfants avant qu'Ashana ne quitte la pièce. Sachant que j’allais rentré, Marlène m’avait préparé un véritable buffet de pâtisseries dont elle tenait sa recette de sa grand-mère. Elle était si gentille que je ne réalisais pas sa nature de démon avec sa longue et fine queue dans le bas de son dos, ses petites cornes juste au dessus de la tête et sa peau de couleur différente de la mienne. Apparemment, elle appartenait à une espèce bien particulière de démon puisqu’il ne s’agissait pas que de monstres au dents acérées et aux griffes tranchantes.
Peut-être avait-elle peur que je ne l'accepte pas ? En tout cas, je devais reconnaître que sa pâtisserie était la meilleure et qu’importe ce qu’elle était, Marlène restait Marlène.

Marlène me servit un florilège de desserts et me décider était compliqué. C’était un véritable supplice de devoir faire un choix pour commencer alors que j’avais envie de toutes les manger d’un coup. Marlène savait que j’adorais la crème fouettée et le chocolat, mais aussi le praliné et autres saveurs sucrées. Alors quand je commençais enfin par me lancer, c’était sous le regard bienveillant de mon amie que je pouvais manger à ma faim.

Seulement, elle dégageait quelque chose de différent en cet instant mais ne parvenais pas à la regarder dans les yeux.  Plus les minutes passaient, plus j’avais le sentiment que quelque chose était sur le point de se passer.

IL ÉTAIT UNE FOISΌπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα