Mon téléphone sonnait sur la table de nuit, je stoppais Ken dans ses mouvements et attrapais mon cellulaire, le prénom de Valérie s'affichait.

- Oh mince ! je dis surprise.

Je sautais du lit en furie et partais ouvrir à ma grand mère.

- Tes oreilles ne marchent-elles plus ma chérie ? me dit Valérie.

- Excuse moi, je dormais.

Son regard surpris me gênait.

- Depuis quand dors-tu jusqu'à cette heure-ci ?

- Ma semaine à l'hôpital à été longue, j'étais épuisée, je dis en essayant de paraître convaincante.

Ken rentrait dans le salon seulement vêtu d'un jogging, sa mine endormie me fit sourire niaisement.

- Bonjour Val, ça va ? dit Ken en faisant la bise à ma grand mère.

- Très bien et toi mon grand ? elle lui répond.

Il hochait la tête et partait dans la cuisine, ma grand mère m'offrait un regard malicieux.

- Apparemment, tu n'étais pas la seule à flemmarder ce matin, elle dit.

Je roulais des yeux et lui proposais du thé. Nous nous installions sur la table du salon tandis que Ken mangeait ses céréales devant Dragon Ball Z

- Alors ? Que me vaut ta visite ?

- William a eu un petit soucis avec la vente du terrain de ton père... elle me dit.

- Comment ça ? N'avait-il pas déjà été acheté ?

- Un offreur s'était proposé mais la banque n'a pas pu laisser william conclure l'affaire, le terrain est à ton nom Daniella.

J'entamais mon croissant.

- Et bien, il suffit d'une signature que William réceptionnera et tout est réglé non ?

- Daniella il faut que tu partes en Corse, tu es la propriétaire et personne ne peut faire l'intermédiaire, même pas William.

Je posais mon croissant et offrait un regard froid à ma grand mère.

- Je n'irai pas là bas, je clame.

- Il le faut, ce terrain n'a pas à rester à l'abandon, l'acheteur possède des chevaux et c'est l'idéal pour lui.

- Et alors ? Des terrains, il y en a un tas là bas.

- Daniella je te demande simplement de venir pour deux journées grand maximum et ça sera tout...

- J'ai du travail.

- Je ne te laisse pas le choix.

- Je suis une adulte ! Je choisis pour moi d'accord ?

- Je t'ai pris tes billets, tu pars le week-end prochain, de vendredi soir à dimanche.

Valérie se relevait et m'offrait un baiser sur le front, elle saluait ken et partait. Je soufflais et rejoignais ken sur le canapé.

- Y'a quoi ? il me demande en buvant son lait.

- Je dois partir en Corse afin de signer la vente d'un terrain qui est à mon nom et dont William n'a pas le rôle d'intermédiaire, mon père n'a pas mis son nom sur le contrat.

- Il aurait oublié ?

- C'était un terrain qui me tenait à cœur, je faisais du cerf-volant avec mon père là bas, il me l'a légué définitivement sans penser que je pouvais le vendre un jour je suppose.

- Pourquoi tu veux le vendre alors ?

- Je ne compte pas retourner en corse, ça ne m'intéresse pas.

- Dan, tu peux pas rester bloquée sur ça, faut que tu sois plus forte que ça...

Je pinçais mes lèvres et me blottissais contre mon brun.

- Je n'ai pas du tout envie d'y aller, je me confie.

- Ça va aller, ça ira vite.

[...]

  Quelques heures après, ken et moi avions décidés de fermer toutes les fenêtres et étions devant un film d'action, Ken me déconcentrait parfois en m'embrassant mais je restais concentrée malgré tout. Nous regardions un film d'action qui dès le départ m'avait beaucoup plu, je ne voulais rien rater du moment crucial du film.

- Bébé j'ai envie de toi, c'est bon zappe le film...

Je soufflais en riant.

- Ken, on a couché ensemble hier soir... je lui dis en lui caressant le bras.

- T'étais gourmande pourtant ce matin... il me dit en m'embrassant le cou.

- Oui certes mais j'adore ce film, je ne veux pas perdre le fil, je lui dis.

Il soufflait et se remettais en place derrière moi. Sa longueur contre mon dos me fit pouffer.

- Vas-y toi, concentre toi sur ton film, et arrête... dit il boudeur.

La porte de l'entrée frappait à grands coups, je me levais afin d'aller ouvrir, embêtée.

- Ouvre pas wesh ! Tu vois pas dans l'état que je suis ?

- Ken tu me fatigues, on ne te voit pas à l'entrée.

Je partais et ouvrais la porte sur une Apolline en pleurs et tremblant.

- Arthur m'a viré de l'appart.

Kleonye.

Faille | NEKFEUWhere stories live. Discover now