Passion

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Culte déserté

J'ai avoué tous nos pêchers devant l'autel des amours déchus. J'ai abandonné devant tes soupirs mes espoirs déçus.
Existe t il, à l'aube de l'amour, un jour pour nous ?
Demeure t il, dans l'ombre de mon cœur, une foi en un « nous » ?

Je quitte l'Eglise, soleil rasant et ses fragments à travers les vitraux rouge Amour. Tournant le dos à l'autel, la vierge n'est plus, le messie même n'est plus attendu.

Je fais un brasier de nos mots. Ils étaient ma Bible, ils deviennent inaudibles, abasourdie par les crépitements des flammes qui lèchent nos rimes et mon cœur.

Eurydice

Les couchers de soleil dans tes yeux verts, les doux alcools et la belle musique, même les cigarettes que nous avons fumées entre nos doigts s'écoulaient. Les heures, les minutes, les secondes défilaient. Beau milieu de la nuit et ton fantôme me parlait. Cette illusion que nous étions, je l'avoue, me plaisait.

Dans leurs discours y croire n'était vraiment qu'un dernier recours, tout ça me donnait envie d'hurler au secours.

Le goût de ta nouvelle mer est moins amer maintenant que mon cœur se noie dans les enfers.

On ne sait admirer la beauté d'un ciel bleu et nuageux que lorsqu'il pleut.

Pourtant assez peu encline à faire du pieds au passé, je l'avoue il me fait de l'œil.
Toutes ses promesses me font sourire; quand tout ce qu'il me faudrait c'est à nouveau pouvoir entre mes mains tenir l'angle de ta mâchoire et la courbure de ta nuque, pouvoir remplacer ces soupirs. J'ai laissé choir mes espoirs entre tes côtes. Les étoiles qui jadis semblaient in atteignables sont aujourd'hui un peu moins hautes. Et le temps qui autrefois me laissait indifférente, voile aujourd'hui mes yeux de ce qu'il m'a ôté, ou plutôt proposé sans jamais ne me laisser y goûter.

Noirceur dansante

La peau lisse sur son visage recouvre ses yeux qui se hissent au dessus du naufrage qui noie son cœur.
Il est tard dans le grand soir, son âme face à la peur est figée dans sa torpeur.  

Pas de bourré, elle l'est déjà, mais entre les siens il manque tes pas. Valse infernale, à trop sentir ton cœur battre, au premier souffle de mort, cette dernière pourrait valoir de l'or.

Fumées doucereuses entre ses mots, pensées dangereuses dans l'antre de ses maux, elle s'abandonne.
Regards brûlants et accords francs,
Non-dits bruyants et silences lancinant, elle s'emprisonne.  

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⏰ Last updated: Sep 02, 2020 ⏰

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