Quand une rencontre au cimetière devient romantique

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Hello ! Ici Foxy, une personne que vous n'avez pas encore vue et c'est normal car je suis une touriste. Mais pour une fois j'ai retiré mes lunettes de soleil pour cet événement très spécial qu'est l'anniversaire de la FSA. J'espère que cet OS écrit dans le sang, les larmes, les Kirijokes et (beaucoup) d'angoisse vous plaira. 

Mais avant ça, sachez que chacun des membres de la FSA est une petite crème (oui même les plus angst) et que je suis vraiment heureuse d'avoir pu les rencontrer et passer du temps avec eux. Bref offrez-leurs de l'amour, elles le méritent !

Sur ce, bonne lecture !

_-oOo-_ 

Un jour, alors que le rouquin rentrait tardivement d'une épuisante mission pendant que la lune tendait peu à peu à disparaître derrière l'océan, il passa devant un cimetière. Ce n'était pas la première fois qu'il le voyait. Après des années à vivre ici, la ville n'avait plus de réel secret pour lui. Et pourtant, il s'y attarda quelques instants. 

C'était un lieu de repos et comme tous ces endroits où les morts étaient  délaissés, l'ambiance y était  lourde de sens. Pas un son ni un bruit, rien que le silence. Il faut dire que les défunts sont des gens de peu de mots. Dans ce calme on n'entendait que le bruissement des feuilles d'arbres et la circulation bien lointaine.

Le cimetière se trouvait éloigné de tous ces grands immeubles si caractéristiques de la ville, dans un quartier simple où vivaient les familles et les personnes âgées dans une stabilité banale. Un coin tranquille en somme.

Le cimetière semblait à l'image du quartier : d'une simplicité charmante, d'autant plus lorsque le jour se levait avec un soleil encore bien timide. Certes, les pierres délimitant le lieu avaient quelques années déjà, il n'était donc pas étonnant que par endroits celles-ci s'effritaient et perdaient de leur rigidité comme si de légers coups de pioche avaient entaché le petit muret. Le champs de repos n'était pas bien grand et peu de tombes y reposaient. Pourtant chacune d'elles étaient fleuries et nullement délaissées. Les familles des âmes y reposant y portaient une grande attention. Leur entretien était remarquable, la mousse n'avait pas pris possession des monuments et les épitaphes ne semblaient jamais perdre de leurs enjolivures dorées.

Chuuya n'osa pas s'aventurer plus loin, la probabilité de retrouver gravé sur l'épitaphe le nom de l'une de ses victimes était trop forte. Et l'idée de rencontrer un ancien opposant de la mafia ne lui plaisait pas vraiment. Peut-être avait-il été un ennemi de son vivant mais il avait autre chose à faire que de se quereller avec les morts.

Alors le rouquin restait planté devant le portail rouillé, ses yeux ne cessant de regarder un endroit bien particulier. Il y était fixé, et rien n'aurait pu le sortir de son trouble.

Car ce n'était pas n'importe quel cimetière.

Il y avait une tombe solitaire, à l'ombre d'un arbre où un oiseau et ses œufs avaient décidé de loger en attendant la fin du printemps. Elle n'avait pas plus de dix ans d'existence et pourtant contrairement aux autres, elle était décorée bien sobrement. C'était cet élément dont il ne pouvait détacher le regard. Il y avait longtemps qu'il n'avait assisté à cette scène et celle-ci lui rappela bien des souvenirs.

En effet, il y avait de cela quelques années, lors d'une journée tout aussi similaire qu'aujourd'hui -si ce n'était la même- il se trouvait ici aussi. Devant ce cimetière, les pieds comme des racines encrées dans le sol, à regarder cette tombe.

Enfin, plutôt à regarder la personne qui se tenait à ses côtés, assis le dos contre la sépulture,un bouquet de fleurs mal arrangées sur les genoux.

Ces jours mémorablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant