Chapitre 1

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La sonnerie de mon réveil me tire de mon sommeil.

Je grogne, extirpe une main de la chaleur de ma couverture, éteint la sonnerie stridente qui m'agresse les oreilles. Le silence revient, et je suis aussitôt assaillie par la nervosité.

Les premiers jours sont toujours angoissants, et encore plus dans une fac dont je ne connais rien, elle-même dans une ville où je n'ai vécu que depuis quelques semaines. Los Angeles possède un climat si différent que le Minnesota dans lequel j'ai grandi.

Poussant un soupir de frustration, je repousse ma couverture et me lève.

Mon appartement n'est pas très grand, mais j'ai au moins à ma disposition une cuisine, un petit salon meublé de confortables canapés, une magnifique salle de bains, une chambre, et, comble du bonheur, un dressing rempli de mes vêtements préférés.

C'est d'ailleurs vers celui-ci que je me dirige en premier, allumant l'ampoule accrochée au plafond de la petite pièce. Les tiroirs et autres armoires sont tous de la même couleur : un blanc qui s'accorde avec la moquette rose pâle. Je pioche avec attention dans mes vêtements, prenant bien garde à la tenue que je choisis.

La première impression est toujours la plus importante. Pour mon premier jour, je veux paraître sérieuse, mais pas trop décontractée. Un juste équilibre à trouver avec beaucoup de difficulté.

C'est ainsi que je me retrouve avec un ensemble composé d'une veste tailleur et un short blanc à fines raillures noires. J'y ajoute un débardeur noire au décolleté qui découvre mes deux pendentifs dorés. Mes lunettes de soleil, mes Converses®, et mon sac préparé à l'avance, et le tour est joué.

Satisfaite de mon choix, je traverse ma chambre une nouvelle fois, me dirige vers la salle de bains

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Satisfaite de mon choix, je traverse ma chambre une nouvelle fois, me dirige vers la salle de bains.

Une longue douche fraîche plus tard et je suis fin prête, la nervosité me nouant le ventre. Je suis prête à affronter cette journée. Je devrais me sentir excitée, mais ce n'est pas vraiment le cas. Certes, je suis heureuse d'avoir pu changer de ville et de m'installer à l'autre bout du pays, mais cette fac n'est pas vraiment celle où je voudrais aller.

Ma mère avait pourtant insisté pour que je suive ses pas et m'inscrive dans cette fac de sciences, et je n'avais pas osé refuser. Et c'est ainsi que je me suis retrouvée ce beau jour de septembre, à me préparer à ma rentrée dans une fac que je n'avais pas choisi. Ma vie pourrait très certainement être meilleure.

Allumant mon téléphone, je remarque que je vais être en retard si je n'accélère pas l'allure.

Je m'empresse d'attraper mon sac, vérifiant une dernière fois que toutes mes affaires sont bien rangées à l'intérieur. Tant pis pour le petit-déjeuner, de toutes manières, je ne serais jamais parvenue à avaler quoi que ce soit. Je traverse mon salon, ouvre la porte d'entrée et sort dans le couloir, refermant ma porte à clés et fourrant le trousseau dans mon sac.

Le couloir de mon étage ne comporte que deux portes : la mienne et celle de mon voisin que je n'ai pas encore eu la chance de rencontrer. Je traverse le couloir, dévale les escaliers et sors dans la rue.

Le soleil matinal de Los Angeles me frappe aussitôt, et je pose mes lunettes sur mon nez pour protéger mes yeux du soleil avant de commencer ma route vers la fac.

Le campus ne se trouve qu'à quelques centaines de mètres de mon appartement, et je peux donc m'y rendre à pieds sans peine. Je marche dans la rue, au moins ravie de cette petite ballade que m'offre la fac à Los Angeles. Peut-être que je n'aime pas les études que j'y ferais, mais je suis tout de même heureuse d'avoir une telle vue sur mon chemin.

Je longe la plage encore vide à cette heure, si ce n'est pour les quelques surfeurs présents. Ils s'élancent vers les vagues, leurs planches sous les bras, avec des cris joyeux. Je peux voir leurs peaux dorées par le soleil. (Bigup à Floran)

M'arrachant à ma contemplation, je me hate vers le campus de l'université.

Les bâtiments sont disposés en forme de U et plusieurs dizaines d'étudiants sont rassemblés dans la cour principale. Je prends une profonde inspiration, serrant dans ma main la feuille d'instructions que j'ai reçu il y a quelques semaines.

Affichant un sourire courageux, je m'avance vers le bâtiment principal.

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