— Tu veux jouer à ce jeu et m'emprisonner comme ça ? me taquina-t-il.

— Qu'est-ce que tu comptes faire pour m'en empêcher ?

Il prit mes poignets avec beaucoup de délicatesse et toujours en jugeant ma réaction. Il prit quelques secondes pour comprendre que j'étais totalement prête à lui laisser les devants. Il me fit alors basculer, m'allongea sur le lit et bloqua mes poignets aussi de ma tête.

— Je deviens donc ta prisonnière ? m'enquis-je en arquant un sourcil.

— On dirait bien. Et une aussi belle prisonnière que toi va devoir subir un traitement spécial...

Ses lèvres se frayèrent un chemin jusqu'au lobe de mes oreilles pour l'embrasser délicatement. Je pris alors une grande inspiration, ce qui sembla l'inquiéter un instant.

— Tout va bien, le rassurai-je, haletante. C'est juste que c'est un drôle de traitement pour une prisonnière...

— L'attaque de petits baisers est une de mes spécialités, me susurra-t-il.

Son souffle chaud sur cette zone était extrêmement intense pour mon corps, ce que je ne m'y attendais pas. Puis, il y avait ses cheveux qui frôlaient ma peau et qui me laissaient échapper un bref frisson.

Ses lèvres descendirent le long de mon cou pour y déposer de nombreux baisers tout en maintenant toujours mes mains au-dessus de ma tête. Mon dos se cambra alors qu'il intensifiait ses baisers jusqu'à ma clavicule.

— Combien de temps vais-je rester ta prisonnière ? demandai-je dans un soupir.

— Tu peux t'en délivrer quand tu veux... Simplement en me le demandant.

— D'accord... Attention, je vais utiliser une technique de persuasion très compliquée, rétorquai-je, joueuse, tandis que ses lèvres s'approchèrent des miennes.

— Je t'en prie...

— Tu vas libérer mes poignets et tu vas me laisser prendre le dessus, lui ordonnai-je en effleurant ses lèvres.

Un léger sourire illumina son visage et il relâcha mes poignets et mit ses mains en évidence.

Immédiatement, mes lèvres se plaquèrent aux siennes, mon corps contre son torse et mes bras s'entrelacèrent derrière sa nuque. Je pris appui sur lui pour me relever puis mes mains se dirigèrent vers sa chemise que je commençai à déboutonner.

— Je vais te libérer de cette chemise, le relançai-je entre quelques respirations.

— Tu as vraiment une dent contre cette chemise...

— Ouais... Il est hors de question que tu me prépares un café avec cette chemise.

Il sourit à ma remarque alors que sa main se posa sur mon épaule droite. Son index commença à jouer avec les bretelles de ma robe et de mon soutien-gorge.

— Est-ce que tu enlèveras quelque chose à ton tour ? m'interrogea-t-il, l'air provoquant.

Je pris une longue et lourde inspiration. Il connaissait en partie mon corps, parce que nous avions appris à découvrir celui de l'autre, mais ça n'avait toujours été que de simples caresses. Il avait beau avoir touché mon corps à certaines zones sensibles, ce n'était rien par rapport à la nudité.

Se mettre à nu devant une autre personne c'était parfois un pas important à franchir et même si je n'avais jamais réellement été complexée par mon corps, je ressentais quand même cette pression en partie actuellement.

Parce que je n'étais pas cette femme complètement photoshopée qu'on pouvait croiser quelques fois dans la presse ou autres médias. Je n'avais pas une taille extrêmement marquée, je n'avais pas une poitrine qui dépassait le bonnet B ou encore des hanches extrêmement larges. Néanmoins, j'avais un corps tout à fait dans la norme, mais même dans la norme, ce n'était pas toujours suffisant pour quelques personnes.

Comment (ne pas) se faire oublier | TOME 1 & 2Where stories live. Discover now