Go! L'histoire continue...

• Chapitre 28 •

     Il râle et nous courrons vers les vestiaires pour ne pas être plus en retard. En arrivant, le coach me réprimande, mais je lui explique que j'avais une affaire à régler vite fait. Ils s'en vont tous sur le terrain pour s'échauffer un peu, me laissant seul dans les vestiaires pour me changer. Une fois ma tenue enfilée, je vais sur le terrain et rejoins l'équipe qui s'était rassemblée autour du coach.

      - Ah, te voilà Álvaro. N'oublie pas la tactique qu'on a établi lors de l'entraînement, d'accord ? Me dit Marcelo.

      - Il faut que je vous dise quelque chose, coach. Dis-je.

      - Qu'est-ce qu'il y a?

      - Pour le bien de l'équipe, je préfère jouer que les deux derniers quart-temps. Avouais-je avec appréhension.

      - Quoi? Tu nous le dis comme ça, à quelques minutes du coup de sifflet ? S'énerve-t-il.

      - Croyez-moi, vaut mieux que ce soit ainsi. Mon mental n'est pas au top aujourd'hui, c'est ce qu'il y a de mieux pour l'équipe. Juanma dirigera l'équipe à ma place.

      - Tu es sûr de ce que tu fais ? Demande-t-il calmement.

      - Oui, j'en suis certain.

      - Si c'est pour le bien de l'équipe, je t'y autorise. Dit-il avec un léger sourire.

      Je lui remercie d'un bref hochement de tête et il continue de donner des instructions en changeant quelques petites choses en fonction du changement soudain. S'il faut que je ne joue pas pour que l'équipe gagne un match, je le ferai des milliers de fois sans broncher, malgré basket soit l'une des choses qui me rendent le plus heureux.

• • •

      Le deuxième quart-temps vient d'être entamé il y a quelques minutes. Notre équipe mène au score pour l'instant, mais il faut avouer que le LSC menace horriblement. Tout ce temps-là, je l'ai passé sur le banc, à me ronger les ongles, me demandant si je pourrai être à la hauteur. Je n'ai pas trouvé Mía dans la foule sur les gradins, elle n'est pas venue à ce que je vois, ce qui me fait sentir encore plus mal. Je déteste cette situation entre nous, c'est la pire de toutes et ça me brise littéralement le cœur.

      - Hé, capitaine !

      J'entends Éva m'appeler dans mon dos et me retourne. Elle me fait un signe pour me signaler de venir vers elle et je m'exécute.

      - Qu'est-ce qu'il se passe? Demande-t-elle une fois que je suis à sa hauteur.

      - Comment ça ?

      - Bah, pourquoi t'es pas sur le terrain ? T'es un de leurs meilleurs joueurs, non?

      - Ouais, mais aujourd'hui c'est pas mon jour donc je veux pas que mon humeur influence le score de l'équipe. Dis-je avant de hausser les épaules.

      - Ça c'est une attitude de capitaine. Dit-elle en prenant mes mains.

      Je lui répond d'un petit sourire et elle m'en fait un également avant de reprendre la parole.

      - Mais dis-moi ce qu'il se passe. J'avais remarqué que tu étais pensif mais je pensais pas que c'était au point que tu ne joues pas ce match.