Une famille réunie (2/2) [famille Londubat]

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Il se dit que ce n'était pas normal pour un Gryffondor d'avoir peur d'une si petite broutille et poussa la porte entrouverte.

La première chose qu'il vit après avoir été aveuglé par la lumière du jour fut deux lits. Deux lits blancs sur lesquels étaient installés ses parents. Ceux-là étaient pris dans une discussion apparemment joyeuse. Neville se figea. Il avait tellement l'habitude de les voir dans un état fantomatique que de les voir avec un teint coloré lui paraissait irréel. Il avait l'impression d'observer ces vieilles photos de mariage posées sur la cheminée du salon où ils riaient et dansaient. Le rire de sa mère était plus joyeux qu'il l'avait imaginé. Il sortit de sa transe que lorsque l'infirmière qui l'avait fait entrer lui demanda de lui céder le passage afin qu'elle puisse rentrer dans la pièce.

Ses parents se tournèrent vers elle et sa mère soupira et gémis :

— Oh non pas elle. Elle n'a aucun tact celle-là.

— "Celle-là" vous demande un peu de respect, s'indigna l'infirmière.

Son ton fit rire son mari et Neville sourit comme un idiot. Sa mère reprit :

— "Madame l'infirmière qui demande un peu de respect" pourrait-elle nous présenter ce jeune homme qui nous dévisage depuis un bon bout de temps ?

— Qu'il se présente lui-même, grommela l'infirmière.

Neville mit quelques secondes à comprendre que ses parents parlaient de lui. Il se raidit et ne sut pas quoi faire (ce qui fut un peu bête). Heureusement que Hannah, qui était revenue (très têtue celle-là), lui chuchota qu'il fallait qu'il fasse quelque chose comme par exemple se présenter.

Neville s'avança un peu sous les regards interrogateurs de ses parents.

— Heu... Je m'appelle Neville Londubat et je suis votre fils.

Et bam, il leur avait tout balancé à la figure. Ses parents le dévisagèrent avec incrédulité.

— Impossible notre fils n'a que 1 an, balbutia Frank.

— C'est une blague ? s'inquiéta Alice. C'est ça ?

— Non ce n'est pas une blague, leur répondit une voix que Neville connaissait parfaitement bien.

Néanmoins il se retourna pour être sûr qu'il s'agissait bien de sa grand-mère.

— Neville ! le réprimanda-t-elle. Tu aurais pu te coiffer avant de venir rendre visite à tes parents !

— Mais grand-mère...

— Si tu as encore besoin de moi pour te coiffer le matin, tu peux me le dire ! Je reviendrai habiter à la maison.

Neville baissa les yeux penaud d'avoir été grondé ainsi en présence de ses parents. Frank fut le premier à réagir :

— Maman ? Tu as pris une potion de vieillissement ?

— Pas une potion, non, 16 années plutôt.

— Je ne comprends rien à ce qu'il se passe ! s'écria Frank. D'abord personne ne veut répondre à nos questions, puis ce jeune prétend être Neville alors qu'il est censé avoir 1 an et enfin toi qui nous parle de 16 années ! C'est quoi ce cirque ?

— Neville, mets moi une chaise entre les deux lits.

Neville exécuta ordre à l'aide d'un coup de baguette. Sa grand-mère s'assit et commença un long discours où elle expliquait ce qu'il s'était passé avec eux à la fin de la première guerre des sorciers, la croissance de Neville et la seconde guerre des sorciers en précisant que Bellatrix Lestrange était bel et bien morte.
Alice, qui n'avait pas arrêté de serrer son oreiller pendant tout le récit, pleurait à chaudes larmes à présent. Frank, quant à lui, regardait successivement sa mère, puis son fils l'air éberlué.

Quand la grand-mère de Neville se tut enfin, tous avaient le regard perdu dans le vide. On pouvait presque entendre une mouche voler dans la pièce.

Ce fut finalement Alice qui brisa cette atmosphère pesante en éclatant en sanglots. Elle pleurait en demandant pardon pour toutes ces années où elle n'avait pas pu être aux côtés de son fils. Elle lui demanda de s'approcher et lorsqu'il fut à côté d'elle, elle se jeta dans les bras de ce dernier. Neville ne sut pas quoi faire puisque sa grand-mère n'avait jamais fait preuve d'une telle affection envers lui. Non qu'elle ne l'aimait pas, mais plutôt qu'elle n'était pas démonstrative. Finalement, il se décida à lui rendre son étreinte. Il lâcha même quelques larmes.

Lorsqu'elle s'éloigna des bras de Neville, elle le regarda et fondit encore plus en larmes. De son côté, Frank demandait une multitude de détails et d'explications. Lui aussi n'arrivait pas à réaliser que tout le récit de sa mère était la dure réalité.

Durant toute la fin de leur long séjour à la Ste Mangouste, Frank et Alice tentaient de réaliser et d'accepter toutes les choses qui sont arrivées au monde depuis le début de leur folie. Et cela prenait du temps. Beaucoup de temps. Il y avait tellement d'évènements, de nouvelles générations, de nouvelles inventions à découvrir qu'à chaque fois que leur fils se lançait dans des explications, moins de deux heures après, leurs têtes tournaient croulées sous le poids de toutes ces nouveautés.

Malgré tout cela Frank et Alice faisaient du progrès, physiquement parlant : après seize années de convalescence, ils pouvaient bouger et marcher normalement et s'occuper d'eux-même.

Et à chaque fois, Neville pleurait presque de joie : ils pourraient à nouveau être une famille normale après avoir passé tellement d'années déchirés par la guerre.


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Bon ok, je vous l'accorde, la fin de cette partie est un peu trop rapide et pas développée du tout. C'est juste qu'après avoir tellement écrit, je n'avais presque plus d'inspiration.
Maria

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⏰ Last updated: Jul 26, 2021 ⏰

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