Go! L'histoire continue...

• Chapitre 22 •

     - On fera ce duo, d'accord ? Je te le promets. Susurre-t-il. Fais-moi confiance.

     - Je te fais confiance. Susurrais-je à mon tour.

     Il me sourit en guise de réponse pour ensuite me faire une bise sur la joue. Comment un acte aussi insignifiant peut faire danser la salsa à mon cœur ? Peut-être à cause de la personne de qui venait cet acte, et si c'est Álvaro, il est évident que mon cœur n'avait pas d'autre choix que de réagir ainsi.

     - On reprend depuis le début d'accord ? Et ensuite, je te montre la suite. N'hésite pas à me donner des idées, toi aussi. Dit-il en se dirigeant vers l'enceinte.

     - D'accord. Dis-je d'une voix à peine audible.

     C'est tout ce que j'ai pu dire. Et pourtant, je ne suis pas une gamine de sept ans pour qu'une bise me chamboule autant. Quand est-ce que ce basketteur aux yeux bruns arrêtera de me faire passer par de multiples émotions ? Probablement jamais.

     La musique retentit et nous commençons notre petite mise en scène. Je crois qu'il n'y a même pas à nous demander de mettre de l'émotion dans chaque parole, puisqu'on le fait automatiquement. C'est comme une conversation entre nous : «No lo compliques mas», «Dime si el destino te eligió conmigo», ou encore «Hablemos de frente. ¿Qué importa la gente? Sabemos que siempre hablarán». Je me répète peut-être mais cette chanson représente beaucoup notre situation.

      - Tu te rappelles de cette partie ? Dit-il à la fin du premier refrain. Détends-toi.

      Il se rapproche de moi, comme avant que sa mère ne nous interrompe, et prend mes mains.

     - Laisse-toi aller. Chuchote-t-il avant de se remettre à chanter. Mirame bien, estoy aquí. Basta de escusas, ya no me ocultes que sientes por mí.

      Il chante ses paroles en me regardant d'un regard sincère. C'est bel et bien une conversation comme je l'ai dit. Je me laisse aller comme il me l'a demandé et me rapproche encore plus.

      - Aquí estás tú. Ya te encontré. Chantais-je en le regardant. No me confundas, sabes muy bien que esto no puedo ser. Continuais-je en m'éloignant de lui.

     À nouveau, quelqu'un nous interrompt. C'est Éva cette fois-ci. Génial, non?

     - Álvaro, je te cherchais partout, c'est l'heure du dîner. Dit-elle en entrant dans la pièce. Oh, salut Mía, je t'avais pas vue. Ajoute-t-elle en me remarquant.

      - Salut Éva. Dis-je.

      - On répétait la chorégraphie de notre chanson et on n'a pas vu le temps passer. Vas manger, nous on continue un peu et ensuite on te rejoint.

      - Mais vous allez manquer de nourriture si vous restez plus longtemps.

      - Bah, demande à Hortensia de nous garder deux assiettes. Demande-t-il.

      Elle croise les bras et fronce les sourcils, comme pour insister sur le fait qu'il doit venir manger.

      - Allez, s'il te plaît. Dit-il en faisant la moue.