VIII - Jupiter - | V a i l l a n t |.pt.1

Magsimula sa umpisa
                                    

— Que devons-nous faire général ? questionna prudemment Mazent, qui venait à peine de quitter le seuil de la porte coulissante.

Une colère noire s'emparait de l'esprit de Vaillant ; il ne cessait de s'interroger sur les moyens employés par son frère pour s'infiltrer dans les serveurs.

— Je veux qu'on me retrace la position du point d'émission maintenant. Contacte les cellules scientifiques et n'interrompez pas la diffusion. Il faut que tous les Junites découvrent notre ultime raison d'anéantir cette bande d'anarchistes.

Mazent pianota rapidement sur son holotablette avant que Vaillant ne reçoive un appel du cabinet de la présidence. L'auxiliaire donnait des directives aux chefs des cellules scientifiques depuis son émetteur sécurisé tandis que Vaillant se préparait avant l'échange avec son père.

— Général Copernick, ceci est un appel direct du Président et de la Vice-présidente de la fédération, entonna synthétiquement le cyborg en tête du cabinet civil junite.

Juste après, un hologramme des hauts dirigeants apparut dans le bureau de Vaillant. Les traits du président Copernick étaient serrés, son visage plus stoïque que jamais. Le général pouvait palper l'insatisfaction de son père malgré la distance, et il se frappa intérieurement de se retrouver dans cette situation. Si cet incident était survenu il y a dix ans, il aurait détourné les yeux face à son père, frappé de plein fouet par l'autorité parentale. Désormais, il affrontait les prunelles sombres de Leeroye Copernick sans la moindre appréhension. Il était son fils après tout. Près de lui, assise sur un siège prismo-dématérialisable, Desree Vilaji affichait un air dédaigneux, si caractéristique de sa personne.

— Qu'est-ce que cela veut-il dire Vaillant ? tonna froidement son père.

— Il me semble que ce traître s'attaque directement au gouvernement central cette fois.

« Si les mots n'ont pas suffit, le sang suffira.»

Leeroye Copernick plissa ses sourcils et adressa un regard réprobateur à son glorieux fils.

— Comment a-t-il réussi à infiltrer les serveurs nationaux ? Le message n'est pas uniquement diffusé à Rinith, mais sur toute la surface de Jupiter, tout comme sur tous les vassaux et satellites. Comment justifies-tu la fébrilité du système de défense numérique ?

Vaillant bloqua sa respiration ; c'était rare que son père lui pose autant de questions en une seule phrase. Le président était mécontent, profondément agacé par cette situation car mieux que quiconque, il mesurait la portée des déclarations de l'égalitariste. L'aîné des Copernick ne su pas quoi répondre à cet instant, son assurance se fragilisait peu à peu. Pourtant, il devait conserver ses positions tout d'abord pour se rassurer intérieurement, mais aussi pour rassurer son père.

— Vous êtes sans doute déjà au courant de l'existence du dispositif de traçage interstellaire, mis au point par les cellules scientifiques des armées fédérales. Grâce à lui, nous avons pu localiser la position du vaisseau ennemi qui se trouve dans le système Zhexavis. En estimant le temps de recharge d'un mastodonte galactique de cette envergure, en trois jours ils n'ont pas pu à nouveau entrer dans l'hyperespace. Par conséquent, nous pensons que le Pandémonium se trouve encore près de l'étoile rouge.

Les explications de Vaillant suintaient de véracité, il était plus que confiant sur ce point. Cependant, son père, en éternel insatiable, ne parvenait pas à se rassasier des justifications de son fils.

— Peux-tu confirmer que le signal a été émis depuis leur vaisseau ? Quelle station galactique se retrouve dans ce système ?

Les questions du president étaient légitimes ; rien ne prouvait que le signal provenait effectivement du Pandémonium. Seules les cellules scientifiques pouvaient confirmer les theories de Vaillant. Il se tut un moment et jeta un regard impatient à Mazent qui n'avait pas quitté son bureau, en plein échange avec les chefs de cellules.

Jupiter's FallingTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon