Partie 5

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On a dû rouler une bonne trentaine de minutes avant d'arriver à destination. C'était une belle et grande villa ; je n'avais jamais vu autant de luxe avant cela. C'était vraiment beau mais je ne me sentais pas à-l'aise. Je craignais même qu'il m'arrive quelque chose. Au fond, j'avais tout autant à craindre de Braams mais dans un ordre de grandeur ; je dirais qu'il me faisait moins peur que l'inconnu. Je le saisis par le bras ; il ne broncha pas et nous sommes entrés dans cette villa. Quand il m'avait annoncé le genre de la soirée, je me disais que ça allait être sale mais bon Dieu que je me suis trompée ! C'était classe ! Une classe pleine de tensions inavouées. 

Une fille, très peu vêtue nous ouvrit ; elle avait un très beau visage bien que maquillées, ses traits étaient doux, sa bouche était fine, ses yeux étaient perçants ... Elle déposa un simple regard en guise de salut et nous fit entrer. Elle avait beau être vêtue comme une ... elle était emplie de classe ! On entre, c'est plein d'hommes, plein de fille à la vertu douteuse, plein de fumée dû aux chichas ; ce n'était pas mon univers ! 

De par sa prestance, je reconnus immédiatement le chef, Krimo ... il me regardait, d'un regard plus pervers encore que celui de Labri ; il était taillé tel un athlète, physiquement c'était un mur ! Malgré tout je le regarde dans les yeux ; je fais comme mes frères me l'ont toujours appris, je garde la tête haute ! Deux canapés étaient posés l'un en-face de l'autre, séparés par une table sur laquelle étaient posées des chichas. Braams s'installe à l'opposé de Krimo et me fait m'installer près de lui :

- Krimo : On m'avait donc pas menti, t'as bien fais venir une nouvelle p*** chez-toi !

- Braams : - il ne lui prêta pas attention, il fumait sa chicha -

- Krimo : Elle tire pas - à la chicha - la miss ?

- Braams : Elle tape plus haut que ça !

- Krimo : Mmh ...

Bref, ils ont commencé à parler entre eux, de leurs affaires. Je me sentais être devenue un robot. J'obéissais comme tel envers Braams en tout cas. Je faisais tout comme il m'avait dit pour que tout se passe bien. Je suis restée scotchée à son bras toute la soirée. Krimo lançait deux/trois allusions envers-moi quelques fois mais Braams se chargeait de le remettre en place, enfin, tout se passait bien jusqu'à ce que Krimo décide de s'entretenir en seul à seul avec Braams. Ce dernier me regarda alors, je lui lançais des signaux plus que visible de détresse. Je ne voulais pas rester seule, pas dans un endroit remplit d'homme qui me regardaient tous comme des lions affamés ! Il me tira alors à l'extérieur :

- Braams : Écoute-moi bien, ça me casserait les couilles de me tape pour ça ! Tu vas rester bien sagement sur le canapé. J'en ai pas pour 10 minutes, s'il se passe heja, tu cries !

- Bien sûr qu'il va se passer heja ! Regarde comme je suis habillée, comme je suis maquillée ! Y a que des hommes là-dedans !

- Braams : Baisse d'un cran je vais te pé-fra ! Je t'ai déjà dis ! Je me répète pas !

- Toute façon au point où j'en suis ... Je sais même pas pourquoi je te demande de l'aide ! Te déranges surtout pas pour moi.

Je regagne la salle et m'assois au fond du canapé. Braams regagne la salle ; je sens son regard sur moi mais je ne pose pas le mien sur lui. Je n'ai pas à compter sur lui, après tout, si je me débrouille à la maison avec eux, je devrais me débrouiller ici aussi. Braams disparaît, quelques minutes passent sans que personne ne me calcule, j'aurais voulu que ça continue ainsi mais ça n'a pas été le cas. Un gars vint s'asseoir près de moi. Il passa sa main sur ma nuque, rapprocha sa bouche de mon oreille et m'y susurra « on monte dans une chambre ? » J'étais écœurée, dégoûtée et partagée, entre l'envie de lui mettre une grosse bastos en plein dans la figure, celle de lui cracher dessus et celle de ne rien faire, pour, éviter les ennuis. Je le regarde tout en lui retirant violemment sa main « et d'une pose ne plus jamais la main sur moi, et de deux on monte nul-part, je suis pas une s***** ! » et c'est tout aussi dignement que je me releva afin d'attendre Braams devant la porte.

Chronique de Nayah : la cité des anges Where stories live. Discover now