Partie1. Le départ

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Avec mon jean retroussé aux chevilles, mes ballerines, mon chemisier blanc à manche courte et ma tresse naissante au milieu de ma tête, je ressemble vraiment à une intellectuelle. Bon, effectivement je suis toujours dans les premiers de la classe, je travail toujours très dur et je prend du plaisir à apprendre. Et oui, c'est cela depuis toujours...
Bon je ne suis pas non plus le genre de fille qui lit tout les jours un roman mais, c'est vrai que parfois sa m'arrive de lire un peu.

En dehors des cours, je ne suis pas du tout la même: J'aime sortir avec mes amis, j'aime faire la fête et danser jusqu'à très tard dans la nuit mais je ne boit pas, je ne fume pas et je suis très respectueuse. Et pour rien au monde je ne mentirais à mes parents ou à quiconque sur cette planète.

Justement, le weekend dernier, tous mes amis ont organisées une fête. Amy, ma meiileure amie m'avait dit de passer la voir le Samedi soir, pour qu'on dorme ensemble. 
Mais q
uand je suis rentrée dans le salon, une vingtaine de personnes ont crié mon nom et ont applaudis. J'étais tellement surprise que j'ai fait les yeux rond et il m'a fallus un quart de seconde pour virer totalement couleur rouge tomate...Autant vous dire que j'étais extrêmement génée et ils m'ont encouragé à faire un discours comme je ne savais pas quoi leur dire. A part sa cette soirée fût inoubliable et je m'en souviendrai toute ma vie.

 Bon, vous allez comprendre à présent pourquoi ils m'ont fait une surprise: Je m'en vais, je change de collège. Enfin, je serais au lycée maintenant: A Jean-Moulin, à Lyon.
Comme j'habite tout au Sud de la France, le trajet va être long et les remords aussi...

 Cela va beaucoup me changer, moi qui vivait presque à même la nature, dans un petit village à la campagne, logeant dans une maison qui dégageait une divine odeur de champs moissonnés. Ce sera tout autre dorénavant! Dès demain nous allons vivre dans un immeuble, qui sentira cette fois l'air nauséabond, la pollution et les vieux parfums d’ambiance. Mais je ne m'allarme pas car l'appartement n'est pas non plus invivable et Maman à trouvé du travail là-bas, espérons juste que je me ferais de nouveau amis.
Je ris de ma pensée, en me disant que, de toute façon, il est impossible de ne pas avoir d'amis.

 A la sortie du lycée, je dit adieu à tout le monde et à cette ancienne heureuse petite vie, dans ce village, perdu au fond de nul part.

 Ma meilleure amie m'interpelle :
-Tu va me manquer May! On s’appellera souvent, d'accord?
-Oui ne t'inquiète pas, on s'appellera tout les jours si tu le souhaite!
-Adieu. Dépêche-toi de partir avant que je mette à pleurer !
C'est dur de se dire qu'on ne reverra plus jamais quelqu'un. Je la serre le plus fort possible dans mes bras. Puis, les larmes aux yeux, je me retourne brusquement et je me dépêche de rentrer à la maison.

Je cours, mes cheveux se balancent  dans mon dos. Un vent sec et chaud m'arrive en plein dans la figure et m'érafle violement le visage. Je sens que ce nouveau départ ne va pas être une de mes plus grandes joies...

Ma chambre me paraît vide et triste. Les cartons poussièreux dégagent une odeur de renfermé.

La nuit est longue, je n'arrive pas à m'endormir.
Plus petits, quand on ne parvenaient pas à dormir, nos parents nous ont tous dit de compter les moutons. Cette pensée me semble complètement stupide puisque je n'arrive pas à imaginer les fameux "moutons qui endorment."
Je tourne la tête, et j'aperçois la photo d'un ami, qui date de 2 ans. Comme la nuit, elle brille avec la lueur de la lune, il n'a pas du tout la même tête et resssemble à un beau jeune garçon de mon âge. Et là je me dit que sa fait extrêmement longtemps que je ne suis pas tombée amoureuse.

"May! Debout, dépêche-toi!!" Hurle la stressante voix de ma mère.
-Oui, c'est bon!
J'ouvre mes volets et une magnifique lumière remplis ma chambre d'une couleur chaude et agréable. Malgrés ce splendide soleil, je suis épuisée et je me dirige vers mon lit, prête à me laisser tomber dans le nid des rêves. Mais mon père me convainc suffisamment en m'annonçant que l'on part dans seulement une heure.

Je quitte ma chambre jaune pâle en emportant le dernier carton, qui renferme les derniers souvenirs, les dernières odeurs et les dernières images de ma vie ''passée''. Quinze ans de sa vie qu'on laisse derrière soi, c'est pas rien...
Mon père dispose le tout dans la voiture, qui est pleine à craquer, puis on part, en direction de notre futur espace de vie.
Pensive, je regarde défiler le paysage, qui me semble de moins en moins vert. Pour moi, le monde perd ses couleurs et son sens aussi; ce départ me déchire profondément le cœur.

Cela fait plusieurs heures qu'on roule, c'est long. Je n'ai qu'une envie, c'est de faire demi-tour.
Le ciel est gris-bleu,  la même couleur des yeux de Aaron Markees, le mec le plus  beau et populaire du collège. Cette pensée me fis sourire, et me fis repenser à toutes ces personnes que j'observais et qui me semblaient ridicule, car leur seule but était de paraître admirable et connus de tous. Mais lorsque quelques minutes plus tard, le ciel se changea en une couleur bleu-noir, ma pensée se noircit et je pensais dès à présent, à ma nouvelle vie, là-bas, loin de chez moi.

Comment avez-vous trouvé cette première partie?Aider-moi à m'améliorer en écrivant des commentaires constructifs, merci.

N'ésitez pas à vous abonné, j'essayerais de poster la suite prochainement.

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⏰ Last updated: Feb 01, 2015 ⏰

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