1. Etrangère.

Depuis le début
                                    

Parfois, je me sens si étrangère lorsque je vois autant de monde loin de la religion. Étrangère, car ils me voient comme tel, étrangère car je ne vis pas comme eux, étrangère car je n'oublie pas que mon Seigneur m'observe à chaque instant. Étrangère, car je vois que la plupart des gens vivent sur cette Terre en oubliant que la raison de leur existence est الله et que c'est Lui, qui chaque jour fait battre leur cœur, même s'ils ont s'en complètement inconscient...

Actuellement, je suis en dernière année de licence. Je fais des études par correspondance, et ceci depuis très longtemps. Fut un temps où j'allais à l'école en enlevant mon voile mais cela ne me convenait plus car je savais que c'était une désobéissance au Créateur. Alors je m'imposais et garder mon voile, mais vous vous en doutez que ça ne restait pas sans conséquence alors j'ai tout simplement décidé de quitter l'école et de continuer mes études par correspondance. Et puis ça ne me déplaisait pas, il n'y a rien de mieux que de rester chez soi, écartée de toute tentation.

Je ne sors que très peu de chez moi, les seules fois que je sors c'est par nécessité ou bien avec mon père pour aller à la mosquée pour prier, ou suivre quelques cours à la mosquée. Ou rendre visite à ma seule amie, Maëva, française/portugaise, une reconvertie qui a choisi la religion de la vérité.

Je vis actuellement chez mes parents, qui d'ailleurs sont une grande cause de mon attachement au deen. Depuis toute petite, ils m'ont toujours éduqué sur l'islam. Ils m'ont enseignés la prière très tôt, ainsi que le mois de ramadhan. Ma mère me parlait très souvent de l'importance du voile et de son obligation. Elle me répétait sans cesse que je me mettais dans une situation très grave en désobéissant à Allah, et que ce voile était synonyme de pudeur. Et qu'à travers ce voile, je montrais clairement que j'appartenais à la religion que notre Créateur a choisi pour Ses créatures.

Mon père est l'imam du quartier, il étudie la religion depuis son jeune âge auprès de gens de science et ne cesse pas d'apprendre encore aujourd'hui. Il s'est marié à ma mère à l'âge de vingt-et-un ans et c'est lui-même qui a enseigné de grande chose à ma mère. Ma mère aujourd'hui donne des cours pour les femmes à la mosquée de mon quartier.

Je suis si reconnaissante envers الله dé m'avoir donné des parents pieux, des parents qui ne cesse pas de me faire des rappels. Lorsque j'ai une baisse de foi, ils sont là pour m'aider et pour me dire de ne pas relâcher mes efforts car je ne sais pas quand l'Ange de la mort viendra me prendre. Et que je dois adorer mon Seigneur jusqu'à ce que me vienne la certitude (*la mort)

Je me rappelle que dès mon plus jeune âge, ils m'apprenait déjà la langue arabe, qui fait partie de notre deen. Ils m'apprenaient le Qu'ran, qui est la parole d'الله et me disait que je devais chaque jour lire ne serait-ce qu'un verset du Livre d'الله et ne pas laisser le Qu'ran, sur mon étagère, prendre la poussière.

J'ai aussi une grande soeur qui s'appelle Khadija, mais je vous l'a présenterai un peu plus tard. Chaque chose en son temps...

Ce jour-là, j'étais dans ma chambre en train d'étudier le Livre d'Allah lorsque quelqu'un toqua à ma porte.

- Oui? Demandais je.

- C'est baba, je peux rentrer?

- Oui, entre. Dis-je.

Baba entre alors dans ma chambre, et me vois alors que je lis le kitab (*livre) il sourit alors à cette vision et s'installe à mes côtés.

- Tu lis quelle sourate? Me demanda t'il.

- Sourate Al-ikhlas (*le monothéisme pur) et tu sais baba, toutes les sourates du Qu'ran sont magnifiques mais celle-là j'aime particulièrement l'a récité. Dis-je.

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