Arbia : Amoureuse de mon beau-père, j'ai perdue mon repère.

After 8

Je voyais la porte bouger et entendais les cris de Sawsen. J'avais tellement peur, j'implorais Allah, lui demandais de me venir en aide, tout en pleurant. Je priais pour que quelqu'un vienne à temps, avant qu'un drame se produise. Le pire dans tout ça, c'est que je n'avais aucun moyen de communication à porter de main, rien pour prévenir qui que se soit de ce qui se tramait ici, ni portable, ni ordinateur, rien..

Quelques minutes passent et plus rien. Il n'y avait plus aucun bruit, Sawsen avait arrêté de crier et la porte, avait arrêté de bouger. Croyant qu'elle était parti, je commence à me lever quand là, C'EST LE DRAME !
Sawsen défonce la porte et entre. Elle avance dangereusement en ma direction et au même moment, je sens un liquide passer entre mes jambes. J'incline légèrement ma tête et me vois qui suis mouillée : Je venais de perdre les eaux.

Prise d'émotions, mes larmes se mettent automatiquement à couler, puis de là, les premières contractions arrivent.
Sawsen, elle, s'arrête, me regarde d'un regard questionneur et me dit :

Sawsen - Je t'ai même pas touché encore ? Pourquoi tu commences à pleurer là ?

Moi - Sa.. Sa.. Ouf, ouf.. p*tain.. FAIS QUELQUE CHOSE !

Sawsen - Eh, eh, déjà tu vas éviter d'hurler sur moi t'as vu ? Et y'a quoi même ? Pourquoi tu respires comme ça ? Et.. OH, TU T'ES PISSÉE DESSUS LÀ ! PTDRRRRR, WESH POURQUOI T'AS PEUR COMME ÇA ? HAHAHAHAHA !

P*tain mais elle est conne ou quoi ? La meuf, je suis en train de perdre les eaux, sûrement en train de commencer le travail et elle est là, à rigoler en pensant que c'est elle qui me fait peur.
Énervée et à bout, je l'attrape violemment par son col et la tire de façon à ce que son visage soit assez près du mien. Les dents serrées et calmement, je lui dis :

Moi - Écoute-moi bien petite sal*pe : J'viens de perdre les eaux et là j'ai des contractions de malade. J'ai mal au ventre, alors au lieu de faire ta conne à rigoler comme une p*tain, tu vas me faire le plaisir de faire quelque chose parce que tout ça, c'est de ta faute. Compris ?

Je la repousse ensuite et continue à souffler tout en la regardant méchamment. Elle, se lève et commence à partir. Direct, je me suis dis que ça y est, c'est fini pour moi, que la seule chose qui me restait à faire, était de soit, ramper jusqu'au salon pour prendre le téléphone et appeler quelqu'un, soit, m'allonger sur le lit et accoucher par moi-même. Mais au même moment, à ma grande surprise, Sawsen entre dans la chambre avec un sac de sport et le jette sur le lit.

Sawsen - Elles sont où tes affaires et celles des bébés ?

Je la regarde longuement puis fini par lui montrer.
Elle prend rapidement mes affaires : pyjamas, pantoufles, vêtements, affaires de toilette, etc. et la petite valise que j'avais déjà préparé pour les bébés. Elle prend ensuite un gilet, m'aide à l'enfiler, ainsi que des claquettes puis nous partons.

Elle m'aide à descendre les escaliers vu que comme à son habitude, l'ascenseur était en panne, nous traversons le hall, où des teneurs de murs étaient comme toujours, installés, quand l'un nous interpelle :

Salif - Oh, oh wesh. Il s'passe quoi là ?

Sawsen - ÇA S'VOIT PAS ?

Salif - P*taaain et il est où Nahir ?

Sawsen - ON SAIT PAS ?

Salif - Et vous avez une voiture ?

Sawsen - OUAIS MAIS..

Salif - Azy venez j'vous dépose. Tiens, va ouvrir les portes de la p'tite BM' qui est devant là.

Sawsen prend les clés et court jusque la voiture.

Salif - Kassim, viens, attrape de l'autre côté.

Ils m'attrapent et me ramènent jusque la voiture. Ils me font entrer à l'arrière et m'allongent légèrement à côté de Sawsen, avant d'entrer dans la voiture.
Salif conduisait à une vitesse fulgurante, en même temps.. vu le cas ! Pendant le trajet, Sawsen m'avait tenue la main. Elle m'aidait à tenir le coup, pendant que je soufflais.

Arrivés à l'hôpital, Salif se gare et Sawsen se dépêche d'aller chercher quelqu'un. Elle revient aussitôt avec deux infirmières, un homme et une femme. Ils me mettent sur une chaise roulante, les gars partent et nous, nous entrons.

Ils me prennent directement en charge et me changent avant de me faire entrer dans la salle d'accouchement : le travail avait déjà commencé. J'avais besoin de soutien dans ce moment, Nahir n'était pas là, personne n'était là et comme seule Sawsen était présente, j'ai demandée à ce qu'elle soit là pendant l'accouchement. Ils ont acceptés et elle est donc entrée vêtue de sa tenue.

Elle m'a directement prise la main sans même me lancer un regard, je n'ai pas fais attention et sur l'ordre de la sage-femme, j'ai commencée le travail.

Pendant tout le long de ce difficile périple, j'ai beaucoup pleurée et souffert surtout. Heureusement pour moi, contrairement à ce dont je m'attendais, Sawsen a été là durant tout le long. Elle m'a aidée à tenir et m'a encouragée..

C'est donc rapidement, environs 50 minutes après mon arrivée, que le tout premier est sorti.

Sage-femme - C'EST UN GARÇON !

Sawsen - AZY CONTINUE !

Une infirmière est direct venue, j'ai demandée à ce que Sawsen coupe le cordon, elle l'a coupée, puis l'infirmière a prise le bébé en charge.
2 minutes plus tard, le deuxième est sorti :

Sage-femme - C'EST UNE FILLE !

Une autre infirmière est venue, Sawsen a recoupée le cordon et l'infirmière a prise le bébé.

Sawsen - AZY, DERNIÈRE LIGNE DROITE !

J'ai poussée encore un peu et deux minutes encore plus tard, le troisième est sorti :

Sage-femme - ENCORE UNE FILLE ! Voilà, vous pouvez souffler madame.

J'ai soufflée un bon coup et ai fermée les yeux. Sawsen a aussi soufflée et m'a félicitée, j'étais à bout de force alors je ne lui ai pas répondu.
Quelques minutes plus tard, la sage-femme est revenue et a posée les bébés sur mon torse. J'ai encore été prise d'émotion et ai pleurée. Ils étaient tellement beaux et étaient si petits... Ils avaient beaucoup pris de leur père. Les fossettes, les yeux claires et les grosses joues..

Une infirmière est venue et nous a mis dans une chambre. J'étais seule avec les bébés, Sawsen était je ne sais où, je profitais du moment présent, de mes bébés. Je n'arrêtais pas de les contempler, c'est fou comme ils étaient beaux !

Infirmière - Re bonjour madame.

Moi - Bonjour.

Infirmière - Ça va mieux ?

Moi - Mmh.. un peu.

Infirmière - Très bien. Vous profitez des p'tits bout à c'que j'vois ?

Moi - Oh, oui.

Infirmière - Haha, c'est bien. Alors ? Et pour les prénoms ? Vous avez choisi ?

Moi - Euh.. j'en ai parlé avec mon mari.

Infirmière - D'accord, comment vont s'appeler les p'tits bout alors ?

Moi - Le garçon Harouna.

Infirmière - Harouna..

Moi - La première p'tite fille : Janna.

Infirmière - Janna..

Moi - Et la petite dernière : Mâdina.

Infirmière - Mâ.. di.. na. Très bien. En tout cas, ce sont de magnifiques prénoms, très originaux.

Moi - Merci.

Nous parlons un peu, puis elle fini par s'en aller avec les bébés car elle devait les placer sous couveuse en néonat' pour quelques temps, à cause de leur poids qui étaient un peu en dessous de la normale : Harouna pesait 1kg200, Janna, 1kg pile et Mâdina, 1kg350. Je me retrouvais donc seule dans la chambre, avec une autre femme mais bon, je ne la connaissais pas donc j'étais seule quand même...

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