Natural - 1 - La Loi Sauvage (en Cours)

Prologue

"La chèvre sait très bien courir quand le loup est à ses trousses "

An-412 post Naturalité

La neige tombait paisiblement sur une forêt dense. Le silence etait partiellement interrompu par quelques hullulements de chouette en pleine discussion amoureuse. Qui ne ce souciaient guère des animaux dormant dans leurs tanières en attendant avec impatience le début du printemps et ses premières floraisons. Mais quand on y regardait d'un peu plus près, l'hibernation n'etait pas pour tout le monde. On pouvait apercevoir, entre les buissons, des yeux jaunes briller dans le noir comme si un ciel étoilé était tombé sur terre. Une meute de loup effectuait sa tournée quotidienne, inspectant les moindres recoins à la recherche de nourriture ou bien la trace d'un clan rival qui ne devrait pas se trouver là. Leurs pelages d'un noir de jais leur permettaient de disparaître dans l'ombre de la nuit. Mais parmi eux, on pouvait trouver un loup blanc à l'arrêt qui observait les alentours ainsi que ses congénères. À sa posture digne et fière, on pouvait vite comprendre qu'on avait affaire au mâle alpha, il semblait serein et sûr de lui. Après tout, il était le roi de forêt, il se devait de ne montrer aucune peur.

À sa suite, une louve noire, avec seulement un cercle blanc entourant son œil gauche, le regardait avec admiration. Elle était son pilier, la seule sur qui il pouvait compter. Soudain, la femelle se crispa. L'alpha sentit son trouble, il tendit une oreille vers l'arrière, elle avait capté du mouvement qui venait dans leur direction. Comme si une connexion psychique liait la meute à leur chef, les autres loups ne faisaient plus un mouvement, se concentrant sur ce qui approchait. Des pas crissaient dans la neige, ce simple bruit envoyait un nombre incalculable d'informations aux loups sans compter les odeurs : ils étaient plusieurs et leur course était rapide. La plupart étaient des humains petits et légers, des cibles faciles à abattre s'ils n'avaient pas d'armes. Mais l'un d'eux semblait énorme, il avait un pas lourd et imposant, l'alpha s'en méfiait, il ne connaissait pas son odeur. Il s'agissait donc d'une créature qu'il n'avait jamais croisée auparavant. Il informa ses semblables de se mettre en position d'observation et de se cacher du mieux qu'ils pouvaient en ce tenant prêts a l'attaque si celle-ci était possible ou malheureusement inévitable. La meute se tapit dans les fourrés de part et d'autre du chemin devenant invisible à l'œil nu, l'alpha s'enterra presque entièrement dans la neige son pelage blanc lui servant de camouflage. Ils étaient prêts.

Les pas se rapprochaient, on pouvait commencer à ressentir les tremblements sur le sol dû aux pattes de la plus grosse créature. Mais ce ne fut pas la première à apparaître, au loin, les loups purent apercevoir deux bipèdes. L'un plus rapide que l'autre, deux humains, mais les loups n'avaient pas l'habitude de les croiser sous cette forme. Leurs visages semblaient verts et leurs cheveux ressemblaient à des lianes qui entrelaçaient des branches. Plus ils se rapprochaient, plus leurs peaux étaient semblable à de l'écorce. Les loups s'interrogeaient, des humains arbres, c'était particulier, mais ils avaient déjà vu tellement de choses étranges qu'ils ne furent pas surpris longtemps. Les deux arbres coureurs continuaient leur chemin et leurs poursuivants apparurent enfin. Une petite armée d'humains vêtus de noir courait, trébuchaient, se marchaient les uns sur les autres puis se relevaient pour continuer leur route. Puis les arbres s'écartaient face à la créature énorme qui fonçait à toute vitesse malgré son poids conséquent. Pour la première fois de leur vie, les loups ressentaient de la peur face à l'inconnu, quelques loups leur avaient rapporté la présence de ces créatures énormes, mais ici, il n'y en avait jamais eu elles étaient loin ce n'était que des rumeurs, des bruits de rivières, ces loups devaient être fous. Et pourtant, ce monstre fonçait sur eux.