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Will se réveilla, il entendait un piano et se sentit étonnamment bien, bien qu'il ai toujours de la fièvre et quelques tremblements. Il mit quelques secondes avant de réaliser qu'il ne savait pas où il était. Il s'assit lentement sur le bord du grand lit et constata un peu paniqué qu'il était presque nu. Puis soudain il se rappela d'hier soir, il était rouge de honte d'avoir autant parlé de lui à quelqu'un qu'il ne connaisait pas...

Cependant il ne se souvenait plus de comment il était arrivé la, dans une somptueuse chambre aux teints bleutés et blancs.
Le profiler vit sur l'accoudoir d'un siège ses vêtements, il les enfila et sortit de la chambre, il ne connaisait pas les lieux mais suivi le son du piano et descendit des escaliers.

Il s'arrêta juste après avoir descendu la dernière marche, il vit le Docteur Lecter de dos, toujours dans ces magnifiques costumes en train de jouer. Lorsqu'il finit son morceau il se retourna et observa Will en silence jusqu'à ce que ce dernier prenne la parole.

-C'était magnifique.
-Merci, beaucoup.
-Hum...
-Oui ?
-Qu'est-ce que je fait ici ?
Hannibal sourit légèrement.
-Vous vous êtes évanoui hier soir, je vous ai ramené chez moi et me suis occupé de vous.
Will rougit violemment, et détourna sa tête. Devant cet réaction le lituanien sourit encore plus le trouvant à croquer ͡° ͜ʖ ͡°

-Je-je suis vraiment désolé pour le dérangement...
-Non ne vous en faites pas, il n'y a aucun problème. J'ai d'ailleurs des médicaments pour vous, du propanolol pour vos tremblements et de l'ibuprofène pour votre fièvre.
-Je vais déjà beaucoup mieux grâce à vous, je ne pense pas que ce soit nécessaire..
-Ne faites pas l'enfant Will, vous n'êtes pas encore guéri, sa va empirer si vous ne faites rien.
Le profiler ne su que répondre, il prit les médicaments qu'Hannibal lui tendait ainsi qu'un verre d'eau et les avala tout en buvant.

Le psychiatre suivit sa pomme d'Adam se mouvoir et eu la soudaine envie de mordre cette chaire si tendre jusqu'à ce qu'elle saigne. Le cannibale s'abstient et reprit la discussion.

-Il est bientôt midi, j'ai fait le déjeuner, vous joindriez vous à moi ?
-Je ne veux pas plus vous déranger..
-Vous ne me dérangez absolument pas.
-Dans ce cas.. Ce serait un affront que de refuser.
-Exactement. Sourit Hannibal
-Qui plus ai Alana m'a tant vantée votre cuisine.
-Vous m'en voyez ravi.
Les deux hommes se dirigèrent vers la cuisine.

-Je peux aider ?
-Non tout est prêt, vous pouvez aller vous assoir, j'arrive.
-D'accord...
Le professeur alla donc dans la salle à manger et s'assit sur une chaise, la table était déjà mise, excepté les assiettes puisqu'Hannibal servait ses plats directement dedans avant de les amener sur la table.
Will n'attendit que quelques instants avant que le maître de maison n'arrive avec deux assiettes et les déposes à leur place.
-Pavé de boeuf au foie gras et aux cèpes.
-Merci beaucoup.
Hannibal s'assit à sa place et attentit que Will entame son plat, celui-ci commença et le cannibale ne pu retenir un sourire acéré et satisfait. Tout en dégustant ce qu'il avait méticuleusement préparé il engagea la discussion, il n'en aurait sûrement pas la chance plus tard.

-D'ailleurs vous disiez que vous alliez au café pour être au calme, vous vivez avec quelqu'un ?
-Non, mais j'ai sept chiens, bien qu'ils soient dressés, c'est un peu compliqué de réfléchir en leur présence.
Hannibal grimaça très légèrement, de façon imperceptible. Il se demandait bien à quoi bon avoir des boules de poils ambulantes qui en mettent absolument partout.
Le plus âgé s'empêcha de partager ses pensées et continua leur conversation.
-Par ailleurs, en quoi consiste votre travail ?
-Hum... J'ai une très grande empathie et grâce ou à cause de ça... je peux me mettre dans la tête des tueurs, plus particulièrement des tueurs en série.
Un silence s'en suivi.

-À cause de ça ?
-Je fait tout le temps des cauchemars, je dors vraiment très mal.
-Je vois, avez-vous déjà essayé de suivre une thérapie, cela pourrait peut-être vous aider ?
-Oh non sûrement pas, personne n'entrera jamais dans mon cerveau.
-Pourquoi ?
....
-Essayez vous de me psychanalyser Docteur Lecter ?
Le psychiatre sourit en le fixant intensément dans les yeux. Will détourna brièvement les yeux et repris lui-même le cours de la conversation.

-Avez-vous toujours été psychiatre ?
-Non, j'étais chirurgien aux urgences.
-Pourquoi avoir arrêté ?
-J'ai... perdu le patient de trop.
-Oh...vraiment navré, pourtant cela à du déjà vous arriver avant non ?
-Oui mais c'était une enfant.
-Je vois, désolé.
-C'est de l'histoire ancienne.
Will était étonné, derrière son masque totalement stoïque et parfait il semblait vraiment touché. Les deux finirent de manger tranquillement, quand Will eu fini d'aider à débarrasser malgré les plaintes de son hôte il se retrouvèrent dans le salon près de l'entrée.

-Je pense que je vais y aller, es-ce que je vous doit quelque chose ?
-Oh non rien du tout.
-Je vois, merci pour le repas et... Tout ça.
-Aucun problème, votre compagnie fut agréable. Dit-il avec un mince sourire non dissimulé
-Au revoir Hannibal.
-Au revoir Will, reposez vous bien.
Le profiler sourit, baissant légèrement la tête le regardant dans les yeux, tout en se mordillant subtilement la lèvre. Quand Hannibal referma la porte derrière lui il sentit son bas ventre légèrement réagir, cet homme lui faisait vraiment de l'effet.

-Hannigram-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant