Ma guerrière

One Shot : Ma guerrière

Qui était cette jeune étudiante qu'il ne connaissait pas?
Nozuko elle s'appelait.
Nozuko... Il trouvait cela originale, décalé.
Mais non idiot, elle est sud africaine, pas ghanéenne.
Oh, c'était donc ça ...

Mais pourquoi donc était - elle si... Si... Comment pouvait-il qualifier son language corporel ?  fermée, voilà.
Quelqu'un l'avait violenté il paraît.
Violenté ?! Qui ?
Un homme , là dans les vestiaires de l'école.
Comment était-ce possible?!
Comment un être humain équilibré pouvait faire cela, agir ainsi?
Comment une personne qui avait un jour été innocent pouvait atteindre un tel degré de méchanceté?
Et il avait osé poser ses mains sur sa fleur ... Sur sa Nozuko...
Il avait la rage , il voulait la protéger.
Il y arriverait.

Il lui avait parlé pour la première fois.
Son regard, d'abord effrayé puis, vide... C'était sa défense, ne rien ressentir pour ne plus jamais rien subir.
Elle lui avait répondu poliment, sans émotion.
Il voulait ses notes
Il ne comprenait rien aux stat'
"Je pourrais te les passer demain, pour les explications, tu devras voir avec mon amie, elle t'expliquera mieux que moi".
Raté.
Il voulait ses explications à elle.
Peut être elle le prennait pour un menteur qui voulait juste la draguer.
C'était le cas...
Ou pire ?! Et si elle le prennait pour un...
Les mots se bloquaient dans sa gorge
Il n'en était pas un.
Il se sentait vexé mais il était prêt à lui montrer que ce n'était pas le cas.

Il commença les cours avec Natasha son amie.
Elle était gentille, il sympathisèrent très vite.
Tout était bon à prendre du moment où ça le rapprochait de sa belle.

Lors de sa "remise à niveau", il observait Nozuko à la volée. En prenant un stylo, en faisant semblant de regarder l'élève qui entrait dans la bibliothèque, en allant chercher un bouquin.
Elle était toujours fermée.
Ni froide , ni en colère.
Juste... Fermée.
Comme si quelqu'un avait rabattu la porte sur l'entrée de ses émotions.
Il aurait préféré qu'elle soit argneuse...
Au moins elle manifesterait quelque chose.

- Je sais que tu l'aime
- Qui?! Qu-quoi?
- Nozuko... Allons ne fait pas semblant avec moi. Je vois bien comment tu la regarde
- Ce n'est pas ce que tu crois
- Je ne crois rien de négatif, je sais que tu sais, tout le monde le sait. Je ne vois aucun mal dans tes gestes, aucune fourberie.
- C'est le cas, je ne lui veut que du bien, elle m'intéresse vraiment.
- Alors faudra lui dire.
- Es tu folle?
- Oui un peu, mais là n'est pas le sujet. Tous ceux qui sont venu vers elle lui ont mentis , nous avons été là pour la ramasser à la petite cuillère. Toi ne le fais pas. Ne le fait jamais.
- C'est compliqué...
- Je vais la convaincre.

Elle lui avait chuchoté quelque chose à l'oreille.
Nozuko au courant.
Et maintenant, il se sentait comme un écolier qui devait parler pour la première fois à une fille.
Il était nerveux, elle le rendait petit et fragile.
Il avait commencé en douceur.
Juste une sympathie de base.
Elle aussi ne voyait aucun mal en lui, mais comme avec tous les autres.
Si tout semblait positif, elle restait quand même sur ses gardes.
Il ne la touchait jamais
Gardait toujours une distance de sécurité.
Elle aimait ça.

Puis il eu cette soirée , chez des amis en commun.
Elle avait trop bu.
Il s'était inquiété pour elle.
Elle buvait  comme si elle voulait se noyer.
Pour la première fois il la vit pleurer.
Il s'approcha.
Elle ne voyait plus rien ni personne. Elle pleurait tout son soul.
Elle pleurait sa vie.
Il toucha son épaule , elle le regarda à travers son maquillage coulant, attrapa cette main qu'il lui tendait .
Elle l'acceptait.
Pas de scandale
Ils n'avaient pas besoin de ça.
Il l'a prit et l'emmena à l'écart ... Dans une chambre.