Marie-Antoinette.

L'affaire du Collier.

      Marie-Antoinette raffole des bijoux,et fréquente les plus grandes joailleries. Tous naturellement, dans l'ombre certains vont profiter de ce penchant pour ourdir l'un des pires complots : celui que l'on appellera "l'affaire du Collier". Une machination retentissante qui la desservira alors qu'elle n'est responsable de rien.

    Pour elle tout commence au matin du 3 août 1785: Madame Campan, sa première femme de chambre se précipite pour lui annoncer que deux joailliers attendent le premier versement d'un collier ! Stupéfaite, Marie-Antoinette demande des explications. Les deux hommes, Boehmer et Bassenge, qu'elle connait pour être cliente chez eux, vont lui donner les éclaircissements demandés et peu a peu la lumière dur cette affaire va se faire : c'est une extraordinaire escroquerie montée de toute pièce par la comtesse de la Motte.

     Ce collier, les joailliers, fournisseurs a la cour avaient d'abord eu l'intention de le proposer à Madame du Barry, mais le roi Louis XV étant décédé, ils ont reporté leur offre sur Marie-Antoinette. Et bien que la Reine eu rêvé de posséder un tel bijoux, les rumeurs du déficit lui firent renoncer a cette folie. Au prix proposé de 1 800 000 livres, le collier est hors de porté de quiconque. En un mot il devient invendable ! Les joailliers ont beau supplier la Reine en lui dissant qu'ils seront ruinés celle ci n'achètera pas le collier.

   Du collier elle n'entendra plus parler jusqu'au 12 juillet 1785, lorsqu'elle reçoit une lettre des joailliers attendant le premier versement pour l'achat du collier. Le 3 août Boehmer vient voir la Reine et exige le règlement du premier versement. La Reine stupéfaite fait part de l'affaire à Louis XVI. Après interrogatoire des joailliers, dénonçant le cardinal de Rohan comme transacteur de l'achat, la comtesse de la Motte est arrêté et envoyé a la prison de la Salpêtrière où elle sera marqué au fer rouge du V de voleuse. Le cardinal lui sera acquitté et blanchis . Mais le Roi ne pardonne pas, le cardinal sera exilé dans un couvent en Auvergne. La comtesse de la Motte s'échappera de sa prison pour rejoindre son mari et son amant à Londre. Après cette affaire la réputation de la Reine fût sali.