Chapitre 7 : Mary

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Nous regardons tout le paysage de la tour Eiffel puis Tom m'entoure de ses bras, me prends la main et me demande :
- Ça te dit d'aller danser ?
Je le regarde un peu surprise puis finis par dire :
- Oui, je veux bien.
Il prend ma main et me dirige vers là où les gens dansent. Sa main se pose sur ma hanche, mon corps se met à nouveau à frissonner. Nos corps se collent et nous nous mettons à tourner lentement. Je sens les battements de son cœur sur ma poitrine. Il me regarde avec un grand sourire puis m'embrasse tendrement. Nathaël débarque soudain et me prend par la main, je fais une moue triste à Tom qui sourit, me laissant avec elle.
- Alors ça avance avec Tom ? dit-elle sentant l'alcool.
- Euh, oui, ça avance, dis-je avec un sourire malicieux.
- Il a de la chance de t'avoir, tu sais ?
- Et bien moi, j'ai de la chance de t'avoir dis-je en la rattrapant de justesse.
- Oui, je sais. Je te l'ai jamais dit, mais je te considère comme ma meilleure amie.
Elle me prend dans ses bras et me chuchote :
- Merci Mary, sans toi, je ne sais pas ce que j'aurais fait.
- De rien, mais tu sais, c'est toi qui m'a le plus aidé pas moi.
- Ça, c'est ce que tu crois, dit-elle en me faisant un clin d'œil.
Elle sourit et dit alors :
- Vient-on va danser ?
- Ok.
Nous nous mettons à danser, mon corps se met à bouger au rythme de la musique, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien. Puis la musique se termine, nous repartons vers le balcon, mais Tom n'y est plus. Je demande alors à Etan :
- Tu sais où est Tom ?
- Non, ça doit faire cinq minutes que je ne l'ai pas vu.
- Ah ok.
Je commence donc à me faufiler à sa recherche, je monte à l'étage, dans les chambres, les toilettes, la salle de bain, mais je ne le trouve pas, je décide donc de redescendre. Quand j'arrive dans la grande salle, je le vois, mais je remarque qu'il parle avec une fille. Je suis alors comme pétrifiée mon corps ne veut plus bouger, je regarde cette scène comme si j'étais à la télé. Je vois la fille se rapprocher de plus en plus de lui, elle commence à mettre sa main sur son épaule, il l'enlève. Je commence à marcher vers lui quand je vois qu'ils s'embrassent. Soudain, mon verre tombe de ma main, Tom se retourne surpris, nous nous regardons. Une colère immense me submerge, je commence à le taper de toutes mes forces.
- Mary arrête ! Stop !
Mais pourtant, il ne fait rien pour que je m'arrête comme si au fond de lui, il savait qu'il méritait cela. Etan et Sacha arrivent en courant, Sacha me porte jusqu'à la porte, je me débats, il ouvre la porte d'entrée et me lâche. Ils me regardent comme s'ils ne comprenaient pas, mais pourtant, ils ont vus, je le sais.
- C'est bon retournez à votre fête, je vais partir.
Etan me regarde avec pitié, ouvre la bouche et commence à dire :
- Mary...
- Etan, c'est bon, je n'ai pas besoin de ta pitié.
Je commence à partir sous la pluie quand j'entends une voix, sa voix. Je ne me retourne pas. Je le sens s'approcher de plus en plus de moi, puis soudain, sa main prend la mienne.
Je me retourne et lui mets une gifle.
- Je suis désolé, dit-il les larmes aux yeux.
- Je m'en fous, Tom !
- Mary, ce n'est vraiment pas ce que tu crois.
- Pourtant je ne crois que ce que je vois dis-je le regard noir.
- Je te jure...
- Arrête, arrête de jurer, dis-je en le coupant. C'est finit, plus jamais, t'entends, plus jamais tu me parles !
- Mary, s'il te plaît.
- Tu sais quoi, je ne t'ai jamais aimé et tu n'as jamais existé.
Je me retourne pour partir, il reprend ma main et me regarde intensément, je soutiens son regard puis il lâche ma main et je me mets à courir dans les rues désertes et inondées de Paris. Quand je rentre dans l'appartement, je découvre avec stupéfaction que Nathaël est déjà là, assit sur le fauteuil. Je la vois ouvrir ses bras, je me blottis contre elle, puis mes larmes se mettent à couler. Les sanglots s'arrêtent, je m'assois en face d'elle, elle me regarde attendrit, comme une mère, qui attend qu'on lui raconte ce qu'il s'est passé.
- Je le déteste, dis-je en repensant à la scène.
- Tom ? Tu sais Mary...
- Tu crois que j'ai tort ?
- Non, je n'ai pas dit ça, mais il avait beaucoup bu.
- Mais il y a l'a embrassé cette fille.
- Je sais, dit-elle soucieuse. Je suis désolée.
- Je veux plus qu'on en parle, dis-je soudain à bout de force.
- Ok dit Nathaël compréhensive.
Je mets ma tête sur ses jambes, mes paupières deviennent lourdes, je tombe dans un profond sommeil agité.

*

Deux jours plus tard, je me réveille encore mouillée par mes larmes. Je m'habille, prends mon petit-déjeuner. Arrivé à l'université, je sens comme une appréhension, soudain la scène réapparaît, tout se bouscule, je ne sais plus où donner de la tête. Nathaël me regarde l'air soucieuse et me demande :
- Tu es sûr que tu veux aller en cours.
Je hoche la tête, elle me sourit et nous rentrons dans la salle. Tout le long du cours, je regarde la place vide de Tom, je m'imagine qu'il est à côté de moi, mais quand j'ouvre les yeux, je me rappelle de la soirée et une colère m'empare.
À la fin du cours, Madame Girond m'appelle, Nathaël se retourne, me sourit puis je lui fais signe qu'elle peut partir sans moi. Je m'approche doucement de madame Girond.
- Bonjour Mary me dit-elle.
- Bonjour, dis-je étonnée.
- Appelle-moi Anièce me dit-elle avec un sourire.
Je la regarde interloqué et lui demande :
- Je ne comprends pas...
- Je le pense bien. J'ai quelque chose d'important à te dire et ce n'est pas si simple.
- C'est-à-dire ? dis-je surprise de cette tournure.
- Je préfère qu'on en parle ailleurs, si cela ne te dérange pas.
- Est-ce que vous allez bien ? dis-je inquiète.
- Oh oui, très bien, mais je... Enfin, c'est par rapport à toi, enfin à nous.
- À nous ?
- Oui, euh... Dit-elle soudain prise d'un embarras. Ne pose pas de question, enfin si, mais qu'une fois qu'on sera chez moi, si cela ne te gêne pas.
- D'accord, dis-je soudain stressée par c'est parole.

Un peu comme un rêveDonde viven las historias. Descúbrelo ahora