Promenade en forêt - Partie 2

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La semaine est passée lentement, très lentement. Elle fut si longue que je me demandais si elle finirait un jour. Je n'avais qu'une hâte, c'était de retourner me promener, loin de la ville et de sa pollution, loin du tintamarre des klaxons et des commérages.
M'enfuir, dans cette forêt où j'avais pris l'habitude de marcher de longues heures. Mais ce pourquoi j'étais la plus impatiente, c'était de la retrouver. Je l'avais vu pour la première fois le week-end dernier. Pendant une heure, elle avait trottiné à mes côtés.
Je me souviens très clairement de cet instant. D'abord méfiante, elle avait grogné à ma vue et à mon approche, la main tendue, confiante. Doucement, elle s'était finalement approché et avait glissé son encolure dans ma main. Plus sereine, elle avait accompagnée ma promenade en bondissant un peu partout. Lorsque j'avais alors dû partir, je ressentis sa tristesse.
Aujourd'hui, me revoilà, sur ce chemin dont la terre est à présent sèche, craquelée de tous les côtés. L'ouïe aux aguets, le regard observateur, guettant les alentours, cherchant le moindre craquement d'une branche morte. Silencieuse, je continue de marcher. M'avait-elle oubliée ? je veux croire que non. Et un instant plus tard, je réalise que j'ai raison, la louve surgit soudainement de derrière un buisson de myrtilles et bondit tout autour de moi en jappant. Doucement, je m'agenouille et tend la main vers elle.
"Bonjour ma belle".
L'animal m'offre avec joie sa douce fourrure à caresser. Mon regard plonge dans le sien. Je lis là sa sympathie à mon égard, le bonheur, l'amitié dans ses yeux dorés. Elle commence à trottiner, prenant le pas devant moi. Je la regarde dans sa démarche furtive tout en la suivant. Cette journée est belle. Et je ne veux pas qu'elle s'arrête.  


Note d'auteur : Cette partie est plus courte que la 1ère mais également plus récente. J'ai du l'écrire, un ou deux ans après la 1ère partie. JE l'ai écris en relisant l'autre texte tout en me disant que je devrais lui offrir une petite suite.

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