𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓

―37―

Mon cœur battait un battement. Il était si bienveillant et prévenant avec moi que je tombais un peu plus amoureuse de lui.

Il libérera mon poignet et j'en profiterai pour approcher mes doigts de son visage. Lentement, du bout de mon index, je dessinai les contours de son visage. Je passerais de son front à ses sourcils, de ses pommettes à son nez, de sa bouche à sa mâchoire dont sa barbe lui mangerait les joues. Humidifiant mes lèvres, je fixerai ses yeux vairons en espérant transmettre ce que je ressentirais pour lui à travers mon regard.

― Cela signifie que j'ai pris pleinement conscience de ce que je ressentais pour toi et que je suis prête à passer à un autre chose. Certes je ne l'oublie pas, il sera toujours dans mon cœur mais il faut que j'avance. Pour mon bien et pour le bien des autres. Et... je suis prête à te laisser une place dans ma vie, dans mon cœur.

Je prends sa main et la pose sur ma poitrine, là où mon myocarde battait à tout rompre.

― Ça signifie que je suis amoureuse de toi. Et je ne regretterai rien.

Il se jeta sur mes lèvres avec ferveur. Je gémissais contre sa bouche lorsqu'il empoignait mes fesses de ses mains et calquait un rythme prêté à mon bassin où ma féminité caressait son sexe.

― Fais-moi l'amour, je me marmonnerai contre ses lèvres.

― Je ne veux pas te faire l'amour ici.

D'un simple regard, je comprends qu'il voulait que je nous téléporte ailleurs. Il se leva, me portant contre lui comme si je ne pesais rien puis, je nous téléportais dans sa chambre. La fraîcheur de la pièce me fait frissonner mais bien vite, il vient m'allonger sur la couverture qui s'imbibe de l'eau de notre corps.

A l'aide de ma magie, je tourne la clé dans la serrure, nous enfermant ainsi dans sa chambre. Thor me regardait avec curiosité.

― Je n'ai aucune envie que Korg ou Miek viennent nous déranger.

― Je les avais complètement oublié.

Mon rire était étouffé par sa bouche. La chaleur de notre corps augmente en même temps que notre désir. Plus ses mains caressaient mon corps et plus je ressentais le besoin qu'il me fasse sienne.

Sa main droite s'achemine jusqu'à mon sexe où il vient d'abord taquiner légèrement mon clitoris. Je laisserai échapper un faible gémissement qui fut suivi par un autre, plus vigoureux lorsqu'il inséra son majeur en moi. Après quelques mouvements et voyant que j'étais plus que prêt, il en insérera un deuxième.

Alors qu'il me touchait avec habilité, je prenais l'initiative de caresser son sexe en même temps. En voyant les râles qu'il laissait sortir d'entre ses lèvres, il aimait ce que je lui prodiguais. J'alternais entre des allers et retours tantôt lents tantôt rapides. Sans oublier de taquiner l'extrémité de sa verge.

Au bout de quelques va-et-vient, il trouva rapidement cette zone érogène qui me fit voir les étoiles en un rien de temps.

Bien que sur mon petit nuage face à cet orgasme des plus plaisants, j'observai mon amant fouiller dans le tiroir de sa table de chevet pour en extirper un petit carré brillant.

- Qu'est-ce que c'est ? lui demanderai-je en me redressant sur les coudes.

― Un conservateur.

― Et, ça sert à quoi ?

― À nous protéger des maladies sexuellement transmissibles et aussi pour éviter que vous tombiez enceinte.

- Oh.

― C'est Jane qui m'a fait découvrir ça.

J'acquiescerai, mordant ma lèvre inférieure tout en l'observant dérouler ce préservatif le long de son sexe. Une fois mis, je me rallongerai en écartant les jambes afin qu'il se positionne entre. Au-dessus de moi, Thor m'observera quelques secondes avant de venir picorer mes lèvres de sa bouche, me faisant sourire.

À l'aide de sa main, la place est sexe à l'entrée du mien, l'endurant de mon humidité. Il enfonce ensuite ses yeux dans les miens.

― Est-ce que tu es prête ?

― Oui.

― Est-ce que tu veux vraiment qu'on fasse ça ?

― Oui. J'en suis sûr à cent pourcent.

Alors, lentement, il entre en moi. Je fermais les yeux, la bouche découverte et me laissais aller aux sensations que je n'avais plus senties depuis longtemps. Thor s'enquit de mon bien-être et, une fois que je lui eus donné ma réponse positive, il commença à me faire l'amour.

C'était doux, langoureux, passionné. Nos visages étaient à quelques centimètres de l'autre, nos yeux ne se quittaient pas, nos bouches s'embrassaient souvent, parfois chastement, parfois plus longuement. Nos halètements ne faisaient qu'un, comme nos mains entrelacées au-dessus de ma tête.

C'était bien. Je ne voulais pas que cette sensation s'arrête. Je voulais qu'il continue d'aller et venir en moi. Encore et encore.

Lorsque je sens les prémices de l'orgasme, je serrerai mes cuisses contre ses reins et viendrai enfoncer mes ongles dans son dos. Mes gémissements se faisaient de plus en plus fort. Les râles de Thor, dans mon oreille, m'excitèrent un peu plus.

J'étais proche.

L'orgasme fut sauveur et fit trembler tout mon corps qui s'arc-bouta. Thor continue d'aller et de venir, prolongeant ma jouissance jusqu'à ce qu'il s'arrête complètement.

Seuls nos respirations et nos cœurs battant la chamade, se font entendre dans la chambre. Thor se redressa, m'embrassa devant puis se coucha à mes côtés après avoir été mis le conservateur à la poubelle.

― Androma doit s'inquiéter, elle doit m'attendre depuis longtemps, dis-je en me redressant.

― Androma devra attendre encore, je n'en ai pas fini avec toi.

Je pouf mais je laissais tout de même aller dans ses bras. Tandis qu'il caressait mes cheveux encore humides, je me suis mis à sourire en me disant que j'avais fait le bon choix. Malgré qu'une partie de moi soit morte en même temps que Loki, l'autre moitié se sentait heureuse à cet instant.

Thor me rendait heureuse.

Et je ne regrettais aucunement mon choix.