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Trois jours plus tard

Suite à notre défaite, les Avengers, le groupe de super-héros de la Terre, m'avaient accepté au sein de leur quartier général. Bien sûr, ils n'avaient pas tous été d'accord pour me laisser vivre avec eux mais Thor leur avait garantie que je n'avais plus rien à voir avec Thanos et que j'étais fiable.

Depuis mon arrivée au QG, je n'avais pas quitté la chambre que l'on m'avait assignée. La plupart du temps, je restais assise sur le lit, le dos contre le mur, une main sur le ventre et à pleurer sans cesse. Je ne faisais que penser à Loki, à longueur de temps.

Si un jour on m'avait dit que je tomberais amoureuse, que je serais heureuse, que je porterais l'enfant de cette personne, jamais je ne l'aurait cru. Et pourtant...

Je souris faiblement en caressant mon ventre dans des gestes lents. Même si cet enfant ne connaîtra jamais son père, j'étais contente d'avoir ce petit être qui me reliait à Loki.

Une larme roula le long de ma joue mais je l'essuyai rapidement, reniflant un coup avant de me lever pour me positionner devant la baie vitrée. Le temps était aussi maussade que moi à en juger la légère bruine qui tombait depuis ce matin.

Fermant les yeux, un souvenir de Loki et moi apparaît derrière mes paupières. Je souris en m'imprégnant de ce souvenir. C'était sur Sakaar, quelques jours après mon premier combat. Nous prenions un bain ensemble. Je me souviens que l'eau était bien chaude et que je m'étais assoupie dans les bras de Loki.

Cependant, je m'étais réveillée assez brutalement puisque Loki, en voulant se redresser pour être plus à son aide, mon corps avait glissé et j'avais eu la tête sous l'eau un bref instant. Pensant qu'il l'avait fait exprès, je l'avais engueulé avant d'être arrêtée par une éclaboussure. À partir de ce moment, nous nous sommes battus gentiment dans l'eau, nous amusant à s'éclabousser et à pousser l'autre.

Il y a eu d'autres moments comme celui-ci où nous avions eus des fous rire. Je me souviens que nous en avions eu un, un soir avant de dormir. Je ne sais plus de quel sujet nous parlions mais nous avons bifurqué sur les humanoïdes qui accompagnaient le Grand-Maître. Nous nous sommes moquer de leur apparence loufoque et leur drôle de langage, qui était différent du nôtre.

― Tu me manques, murmurai-je en fixant le ciel.

Un bref coup contre ma porte me fait presque sursauter. Je me tournai de trois-quarts tandis que la personne ouvrait la porte, passant sa tête dans l'entrebâillement de celle-ci. C'était la femme blonde. Je ne me souvenais plus de son prénom. Comme chaque jour, elle venait prendre de mes nouvelles. Ou s'assurer que je n'étais pas morte.

― Salut.

Sans la lâcher des yeux, je m'adossai à la baie vitrée. La blonde ouvrit un peu plus la porte, se faufila dans l'ouverture et me sourit. Je restai de marbre.

― Tu ne devrais pas rester toute seule, me dit-elle, je haussai les épaules. Bruce aimerait regarder ton œil.

Ah, oui. J'avais presque oublié que Proxima m'avait crevé l'œil. Par automatisme, j'apportai ma main à mon œil et me retient de gémir en touchant l'entaille dues à la lame et qui deviendrait une belle cicatrice.

― Il dit que tu as peut-être la possibilité de perdre ton œil, ajouta-t-elle.

Quelle importance ? Je m'en fichais de le perdre.

― Tu sais, on ne te veut aucun mal et tu as tout à fait le droit de déambuler dans le QG si l'envie t'en prend. Et, si tu as faim, tu peux te servir dans la cuisine. D'ailleurs, je fais les meilleurs sandwichs au beurre de cacahuètes.

𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓Onde histórias criam vida. Descubra agora