En pensant à ce Tony, je me dis que de toute façon, il avait une chance de revenir puisque Carol, qui était arrivée tout droit de l'espace en quête d'un certain Fury, avait accepté de partir à sa recherche. Depuis, nous attendons son retour.

Entrant dans le laboratoire, Bruce m'accueillit avec son sourire réconfortant auquel j'y répondais à chaque fois. Je l'appréciais beaucoup. Il était gentil, prévenant, doux et à l'écoute. Il m'avait même conseillé d'écouter de la musique classique après mes cauchemars et j'avoue que ça fonctionnait bien pour m'apaiser.

― Comment vas-tu ? me demanda-t-il tandis que je m'installai sur la chaise.

― Plutôt bien.

― Tu as encore fait un cauchemar ?

― Oui. Mais j'en fais un peu moins.

― Toujours le même ?

J'acquiesçai. Bruce me tapota gentiment l'épaule et commença par regarder si la cicatrisation de mes entailles à l'œil se déroulait parfaitement.

― Ça ira mieux avec le temps.

― Est-ce que je vais l'oublier ?

― Non. La douleur va s'évanouir petit à petit mais tu ne l'oublieras pas, Safira.

Je lui souris faiblement puis me laissai faire lorsqu'il appliqua la crème cicatrisante. Je lui avais répété je ne sais combien de fois que je n'avais plus mal et que ça ne servait à rien de continuer à mettre de la crème mais il n'en faisait qu'à sa tête. C'était adorable, dans un sens.

― Bruce ?

― Hum ?

― Je suis enceinte.

Il stoppa tout mouvements pour me fixer comme si je venais d'une autre planète – ce qui n'était pas totalement faux. Il se racla la gorge avant de s'asseoir sur son tabouret, ouvrant et fermant la bouche plusieurs fois, semblant chercher ses mots.

― Tu es enceinte.

― Oui.

― Depuis combien de temps ?

― Je ne sais pas. Lorsque je l'ai appris, j'étais sur Sakaar et...

― Sakaar ? me coupa-t-il. Comme Sakaar, la planète qui fait totalement flipper ?

― Euh... Oui. Thor t'en as parlé ?

― Non, j'y étais !

― Quoi ? C'est impossible !

― Oui, ça me revient maintenant. Nous nous sommes rencontré là-bas !

― Je me souviendrais si je t'avais vue, me moquai-je.

― Et si je te dis Hulk.

― Tu...

Nous nous fixons, il acquiesça pour répondre à ma question silencieuse. C'était complètement dingue !

― Je ne me serais jamais douté que tu étais Hulk. Tu es si calme et gentil.

― Euh, oui et bien, si, me sourit-il d'un air contrit. Pour revenir à notre sujet principal, je vais te faire une prise de sang et je pourrais te dire à combien de mois tu en es. Ou du moins, m'en donner une idée.

― Prise de sang ?

Bruce m'expliqua ce que c'était et, lorsqu'il me fit ladite prise de sang, je n'ai ni peur, ni mal. C'était d'ailleurs étonnant de voir mon sang être extrait de mes veines de cette façon.

Par la suite, mon ami regarda mon œil, qui se dégradait un peu plus chaque jour avant que je quitte le labo.


𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓Where stories live. Discover now