Une mer blanche

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Bonjour tout le monde ! Voici un petit chapitre doux et calme pour vos petits cœurs méfiants ! 

Je voulais aussi vous dire que, comme certains d'entre vous l'aviez fait à une époque, j'adore recevoir des dessins style "fan-art" sur mon histoire et mes personnages ! Donc si vous avez une âme d'artiste et que ça vous tente, je vous invite à m'envoyez vos œuvres d'art que je garde précieusement, et surtout, que je poste en même temps que mes chapitres pour que tout le monde puisse admirer votre travail ! N'hésitez pas à m'envoyer un message privé, ça me ferait énormément plaisir ! 

Voilà, bisous bisous, et bonne lecture ! ♥


Durant la journée, elle trouvait également le temps de rendre visite à son dragon, heureuse de constater que son état s'améliorait de jour en jour, qu'il reprenait du poids et qu'il pouvait peu à peu reprendre son envol. Athkor regagnait un peu plus de ses forces à chaque tentative, jusqu'au jour où il retrouva la totalité de ses capacités

Aïkida avait attendu ce moment depuis trop longtemps. Il était temps de remonter en selle.


        Lorsqu'Athkor l'avait appelée pour lui annoncer la nouvelle, la Fille Gelée avait sauté de joie en plein milieu de la galerie principale, s'attirant des regards étonnés et peut-être même moqueurs. Un sourire s'était plaqué sur son visage, et à cet instant, rien n'aurait pu le lui décoller. Accompagnée de Conrad qui lui demanda ce qu'il se passait, elle ne prit même pas le temps de lui répondre et s'élança entre les gigantesques statues qui semblaient lui faire une haie d'honneur. Le rouquin s'arrêta, un sourcil arqué, et mit ses petits poings serrés sur ses hanches, contrarié.

        Dans sa course, Aïkida manqua de renverser deux soldats qui s'écartèrent au dernier moment, et elle éclata de rire. Ses poumons s'étaient brusquement remplis d'un air nouveau, et elle sembla si légère qu'elle s'imagina léviter au-dessus de sol. Bientôt, bientôt ! Vite !

        Lorsqu'elle atteignit enfin les marches qui conduisaient à l'extérieur, la fine brise du printemps vint caresser son visage rougi par les émotions qui bouillonnaient en elle. Le ciel était couvert par endroit, les cumulus offrant ainsi une teinte gris perle aux iris émerveillés de la Fille Gelée, tandis que les quelques trous où le bleu transperçait l'épaisse couche cotonneuse laissaient les rayons du soleil asperger des morceaux de paysage, alors teintés de mille couleurs.

        Ses yeux se dirigèrent instinctivement au loin, vers le bois dans lequel serpentait le ruisseau favoris d'Athkor. Elle aperçut alors ce dernier, au sommet d'une colline, au-devant de la lisière, droit et fier, son long cou étendu vers le ciel qui l'avait attendu autant que lui.

        Devant la silhouette massive de son compagnon, Aïkida en oublia l'essentiel, et se mit à courir dans sa direction. Ses bottes battaient le gazon humide, s'enfonçant parfois dans une flaque d'eau, mais la jeune femme ne ralentissait pas, bien au contraire. Ses foulées s'agrandissaient, lui donnant l'impression de bondir telle une biche au milieu des fleurs qui pointaient leur nez, timidement visitées par les premières abeilles de la saison.

        Elle savait qu'elle aurait d'abord dû passer par les écuries afin d'amener l'immense selle jusqu'à Athkor. Mais cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait pas volé, et au risque de se faire mal, elle n'avait envie que d'une chose : le naturel, le sauvage, le brut. Tant pis si les écailles lui arrachaient la peau, tant pis si l'assise n'était pas confortable. Elle n'aspirait qu'à une chose : retrouver le contact avec son dragon, ressentir les battements d'ailes lui secouer les épaules et la décoiffer. C'était comme monter un cheval à cru, le confort était absent, mais la satisfaction en était étrangement décuplée.

La Fille Gelée et la ProphétieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant