Esclave d'un Roi

Prologue

La guerre faisait rage depuis plusieurs mois déjà et aucun des deux clans n'avait l'avantage sur l'autre. Les morts s'entassent sur le champ de bataille. Les terres, autrefois fertiles, sont couvertes de sang et de corps, autant elfique que d'autres créatures informes et méconnaissables, dénués de vie.

Les deux adversaires se regarde en chien de faillance, l'un monté sur un cervidé l'autre sur un monstre ailé. Les cheveux blonds du premier flottant fièrement dans le vent devant le soleil levant formant une auréole de lumière autour de cet être allié alors que, pour son ennemi, les ténèbres semblent s'enrouler autour de son corps.

Le vent se lève est apporte les prémices de la victoire. Cette fois, c'est l'ennemi qui reculera devant la puissance des guerriers des peuples libres. Avec une injonction elfique, l'être de lumière envoie ses troupe vers l'ultime bataille. La force du désespoir rend les troupes alliées bien plus fortes qu'au début de cette sanglante bataille. Et au bout de quelques semaines supplémentaires, l'ennemi finit par battre en retraite. La victoire est pour les alliés des peuples libres.

Le grand elfe blond regarde les terre du haut de sa monture et soupire lassement en essuyant le sang de sa lame pour la renger dans son fourreau. Mais il retient son geste en voyant quelque chose bouger au beau milieu des corps décharnés, mutilés et sans vie. Il dirige son grand cerf blanc dans cette direction sur un pas tranquille.

Un jeune garçon est assis au sol. Voyant le roi s'approcher de lui, il se met à reculer. Il avait toujours eu peur de lui, sans vraiment savoir pourquoi.

Le roi fronce les sourcils en reconnaissant les bannières ennemies sur son armure et dans une pirouette habile, il descend de sa monture et a grande enjambées, il se rapproche de cet être couvert de sang et blessé, l'épée parée, prête à tuer l'ennemi à tout moment.

Le jeune garçon tente de se relever pour fuir mais il n'y arrive pas et retombe au sol. C'est à ce moment précis qu'il dit, d'une voix tremblante :

-Pitié, non...ne me tuez pas...

Un sourire mauvais se dessine sur les lèvres du roi.

-Pourquoi devrions nous écouter les paroles d'un traître ennemi? Lui demande t il sévèrement
-Je suis trop jeune pour mourir et Sauron m'a obligé à rejoindre son armée de monstres. Lui répond il.
-Obligé? Cela est intéressant?

Il baisse son épée mais la garde prête à l'emploie. Il ne lâche pas le jeune homme de ses yeux perçants et scrutateurs. Puis il tourne légèrement la tête pour appeler un de ses soldats, sans le lâcher des yeux. Il dit quelques mots en elfique et après un salut militaire, le guerrier elfique s'approche du jeune homme, une corde à la main. Le jeune homme se met à reculer. Il sait ce qu'il va arriver.

-Tu as raison d'avoir peur, petit humain.

Dit il de sa voix autoritaire mais étonnement douce, alors que le soldat finit par le rattraper et à lui attacher les mains dans son dos.

-Tu vas nous suivre jusqu'à Vert-Bois le Grand, en tant que prisonnier.

Il tourne le dos, faisant voler sa longue crinière blonde derrière lui.

-Nous déciderons ce que nous ferons de toi une fois dans notre royaume!

Il remonte sur son cerf d'un bond agile et gracieux.

-Je prefere rester ici et mourir de faim! Crache t il dans un élan de confiance mené par l'adrénaline.
-Nous ne nous rappelons pas t'avoir laisser un quelconque choix possible. Répond il froidement.
-Pourquoi vous chercher à me donner des ordres?

Il fait faire demi-tour à sa monture et vient se placer devant le jeune homme. Il sort sa lame pour venir la placer sous la gorge du garçon.

-Crois tu être en position de force face à nous?
-Non mais je peux essayer! Lance t il avec toute la bravoure dont il est capable de montrer.

L'elfe royal enfonce la pointe de sa lame dans la gorge du jeune homme, juste assez pour faire couler son sang et causer une grande douleur à sa victime mais sans le tuer.

-Tu tiens à nous tenir tête, jeune humain? Dit il sur un ton froid.

Le soldat dans son dos tire brutalement sur la corde, le déséquilibrantivirus et le faisant tomber. Le jeune homme crie de douleur et se sent tomber ce qui lui casse le bras maintenu lié dans le dos. Cette fois-ci, il hurle de douleur. Le roi regarde le jeune homme de haut et fait tourner sa monture vers les campements alliés, peu intéressé par la souffrance de l'homme au sol.

-Portez cet humain au camp! Ordonne t il sur un ton dédaigneux et froid.

Le soldat s'incline et sans se préoccuper des plaintes de l'homme, il le tire par la corde comme l'on tire un animal. Le jeune homme hurle de douleur face à la brutalité du soldat tirant sur la corde.

-Vous me faites mal sale monstre! Lui hurle t il, des larmes de douleur perlant à ses yeux.

Sans se retourner, le roi lui lance :

-Un monstre t'aurait tué sans scrupules, jeune homme. Et ne pense pas que tes souffrances vont faire que nous te prennions en pitiée. Nous n'avons aucune pitiée pour les traitre.
-Je suis pas un traître!
-Un ennemi...Cela revient au même.
-Vous êtes les pires ennemis au monde!
-Nous prennons ceci pour un compliment.

Il ordonne quelque chose en elfique et le garde passe un morceau de tissu sur la bouche du garçon pour le bâillonner

-Maintenant, tâche de rester à ta place, humain!

Pour toute réponse, il lance un regard noir au roi elfe. Il ne voulait qu'une seule chose, à cet instant précis : fuir loin de lui. Mais le roi n'en a que faire. Maintenant, il était son prisonnier. Demain, ils allaient rentrer à Vert-Bois le Grand pour célébrer leur victoire pour cette bataille et après, il décidera ce qu'il voudra faire de son nouveau jouet. L’humain n’avait pas le choix de les suivre. Il baisse la tête, se laissant conduire vers le campement des peuples libres et une question vient lui chatouiller l'esprit : pourquoi sauron l'avait abandonné?