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Lundi 13 Aout 2018 10h44
Chez moi en Bretagne


Nous voilà quelques semaines après cette belle aventure et il s'en ai passé des choses. Mais ne vous inquiétez je vous ferrai un petit résumé. Aujourd'hui est mon premier jour de vacances et aussi le jour de mon départ pour l'Estonie. Mais avant de vous expliquer les raisons de mon départ je vais vous raconter mon retour auprès de mes proches.

Ce que je garde de mon voyage retour dans le train, c'est la nostalgie. C'est à ce moment là que j'ai réalisé que tout était terminé. Je rentrais chez moi loin des gars et même si j'étais contente de retrouver ma famille le manque des bleus allait être compliqué au quotidien. Parce que mine de rien être enfermée avec eux avait fait naitre des habitudes entre nous. Ce trajet retour m'a aussi fait comprendre que je me lançais dans un nouveau chapitre de ma vie. Celui-ci débutait grâce à ma relation avec Antoine. J'avais hâte de voir comment on allait gérer la distance et nos emplois du temps mais le plus important j'étais déjà impatiente de le retrouver. Ce manque de lui me faisait peur mais me confortait dans l'idée qu'on avait raison d'essayer quelque chose car j'étais déjà attachée à lui. Même si j'étais un peu déprimée le retour est passé très vite.

A la descente du train, mon frère était venu me chercher accompagné de mes parents. Je suis restée choquée de les voir là mais j'étais tellement heureuse. Le trajet entre la gare et chez moi a donné lieu à une conversation sur les dessous de la compétition. Chacun désignait son joueur préféré et c'était assez marrant, les noms correspondaient aux garçons avec qui j'étais le plus proche (Paul, Anto, Raphael, Hugo, Lucas pour les principaux).

Voyant que j'étais assez fatiguée, ils m'ont juste aidé à descendre mes valises et on a convenu de se voir plus tard dans la semaine une fois que j'aurai repris mes marques. La soirée a été à l'opposé de celle que je passais depuis 2 mois, le maitre mot était la solitude. Mais heureusement pour moi, la plupart de mes acolytes étaient venus aux nouvelles pour savoir si mon retour s'était bien passé. Ce qui m'a fait le plus de bien, c'est l'appel d'Anto vers 20h30. Finalement je ne suis pas restée longtemps avec lui car j'ai préféré me coucher tôt pour être en forme pour la reprise du travail. Et quelle reprise !!!

Si mon retour le mardi avait été comme je l'imaginais, les jours qui suivaient étaient très loin de mon imagination. Mon réflexe a été de me renfermer dans ma coquille qui avait pourtant éclatée au contact des bleus. Les jours après mon retour ressemblaient à des journées vécues quelques années auparavant. A chaque pas que je faisais, je sentais le regard des autres sur moi comme quand j'avais perdu ma petite fille. Toute cette atmosphère m'avait replongé dans les mauvais souvenirs. Le fait d'être épier me faisait perdre confiance en moi. Je ne me reconnaissais plus. 

Pour moi, j'étais toujours la même, la jeune femme discrète qui fait sa vie de son côté. Mais aux yeux des gens, j'étais devenue la femme qui a côtoyé les champions du Monde pendant 2 mois. Ce que je ne comprenais pas c'est que j'avais rejoint le staff en Mars et pourtant à mon retour en Bretagne, suite à ce rassemblement à Clairefontaine le regard des gens n'avait pas changé. Mais après de nombreuses conversations avec mes proches j'avais appris que plusieurs articles étaient paru annonçant qu'une bretonne se trouvait avec nos bleus. Bien évidement mon nom et une photo de moi avaient circulé. Maintenant je comprenais tous ces regards c'était essentiellement de la curiosité mais moi tout cela me replongeait dans les souvenirs de la disparition de ma petite Margot. Là ce n'était plus des regards de pitié mais je ne me sentais jamais libre et tranquille. La première fois après mon retour que j'ai été faire des courses au supermarché à côté de chez moi j'avais l'impression d'être un OVNI. Tout le monde se retournait sur moi et à ce moment-là je n'étais pas au courant de tous ces articles. Je me sentais tellement gênée de toute cette attention. J'adorais habiter où j'étais mais l'inconvénient était que tout se savait rapidement comme on dit par chez nous c'est les cancans. Et pendant la compétition j'avais attiré l'attention à mon égard.

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