Il attrapa violemment et soudainement mon coup avant de prendre la fameuse mèche et de me la remettre derrière les oreilles. Je crois que mon refus ne lui avait pas fait plaisir.

Une fois qu'il eut enfin décidé de me lâcher, je m'écartais le plus loin possible de lui. Cette chambre était assez spacieuse pour qu'il y ai un tas d'espace entre nous et j'adorais ça. Si je pouvais être plus loin, ça serait encore mieux et si il pouvait partir aussi.

- Qu'est-ce que vous me voulez exactement ?

- Rien de moins, rien de plus, juste toi trésor.

Juste moi ? Qu'est-ce que ça voulait dire, même ça c'était incompréhensible. Il se dirigeait vers le mini bar et attrapa un verre de whisky qu'il descendit en une seconde. Il m'en proposa un mais je ne pris même pas la peine de répondre. Un simple regard suffisait pour lui faire comprendre que je n'avais clairement pas envie de boire, et encore moins avec lui.

Je détestais aussi ce surnom qu'il me donnait, je n'étais pas son trésor. Nous étions rien tout les deux et ça continuerais comme ça. Je ne savais plus où me mettre, son regard me mettait vraiment mal à l'aise. Puis, est-ce qu'il comptait rester là pendant longtemps ?

- Je ne saisis toujours pas. Je murmurais mais bien sûr il avait entendu.

- Il y a pas grand-chose de compliqué à comprendre, je veux te marquer.

Il avait à peine fini sa phrase que mes yeux s'ouvrirent en grand. C'était donc ça, depuis le début et moi stupide comme j'étais j'avais été incapable de le deviner. J'avais déjà mentionner qu'il était fou mais alors là c'était au-delà de se que j'imaginais. Et puis tout ça me rendais curieuse, qu'en était-il de son âme-sœur, l'avait-il déjà rencontré au moins ?

Bon, il y a peu j'ai compris qu'être âme-sœur ne voulait finalement plus rien dire. L'image de Ceylan s'affichait dans ma tête et mon cœur se serra. J'aurais vraiment aimé que tout se passe différemment mais ça aurait été trop facile, non pour moi il fallait toujours que tout soit compliqué. Je relevais le regard quand j'entendis l'homme qui se trouvait en face de moi se lever. Il ouvrait la porte mais avant qu'il s'en aille, je l'arrêta un instant.

- Et si je veux pas ?

- Je te demande pas ton avis.

Il ne me laissa pas le temps de lui répondre et ferma derrière lui. J'étais à présent seule et je n'avais pas besoin de regarder sous les fenêtres pour deviner qu'il y avait des hommes. Rien ici ne pouvait m'aider à déguerpir. J'étais coincé ici joint par mon sentiment d'impuissance.

Mise à part le tableau, il n'y avait aucune photo dans cette chambre. Elle était froide et vide, juste avec le strict nécessaire. Contrairement au reste du manoir, elle était très moderne et sobre au niveau des couleurs. Je m'installais dans le coin près de la porte et attrapa ma tête avec l'aide de mes mains. J'étais fichu.

Au bout d'un certains temps assise, j'entendis dans le jardin qu'il y avait du mouvement. Une voix commençait à se faire de plus en plus entendre. Je savais maintenant à qui elle appartenait. Je me levais et observais discrètement la scène qui se trouva devant moi. Une des servantes se trouvait accroupi devant lui et semblait le supplier de l'épargner. Quant à lui il était en colère, je pouvais le voir rien qu'à la façon dont il l'a regardait.

Cette femme qui devait avoir dans la vingtaine comme moi me faisait de la peine. Les larmes aux yeux, c'était triste à dire mais elle me faisait pitié. Il s'agenouilla devant elle et lui caressa la joue, pendant un instant, elle prit ceux-ci comme un pardon. Un sourire illumina son doux visage mais avant même qu'elle puisse remercier son maître de l'avoir préservé, celui-ci plongea brutalement sa main dans sa poitrine.

L'impact avait été si rapide que le sang n'avait même pas giclé un petit peu. Il laissa celle-ci en elle pour la voir s'éteindre plus doucement. Il jubilait littéralement, il n'avait jamais eu l'intention de la laisser vivre. Voir son espoir s'évader le rendait hilare et enfin lorsque celle-ci perdit tout signe de vie, il retira sa main accompagné de son ..cœur.

Je mis mes mains sur ma bouche pour éviter de crier. Il était effroyable, j'avais les yeux qui s'embuaient mais les larmes ne sortaient pas. Il tourna soudainement la tête dans ma direction et quand son regard intercepta le mien, je compris que cela était une façon de me montrer de quoi il était capable. Il n'était pas comme Ceylan, lui il faisait le mal.

Prise de panique j'ouvris la salle de bain et m'enfermais à clé. Je n'avais plus Anathé et je ne pouvais plus me battre, cela voulait dire que cet homme pouvait faire se qu'il voulait de moi. Je n'étais dorénavant qu'un petit chaton sans défense. Pas que je n'aimais pas les chats au contraire, juste que j'aurais préférée être un loup face à lui. Je n'étais pas sûr qu'être un loup pouvait m'aider, mais j'avais plus de chance quand même.

La porte de la chambre s'ouvrit, sans le voir je savais qu'il me cherchait. Cela ne lui avait pas prit de temps pour comprendre où je me cachais. Il tenta d'ouvrir la porte derrière laquelle je me trouvais et lorsqu'il vit qu'elle était fermé un rire sanglant résonna. J'en eus des frissons partout sur le corps. Je resserrais mes jambes contre moi et cacha un peu ma tête derrière elle.

Mon prénom sortait plusieurs fois de sa bouche calmement et presque sensuellement. Néanmoins, quand il comprit que je ne comptais pas ouvrir, le ton changea drastiquement. Il tapait de plus en plus fort me faisant discerner que si je ne me levais pas pour faire se qu'il m'ordonnait silencieusement de faire, il s'en chargerait lui-même.

Toutefois, il m'était impossible de me plier à ses désirs. Je ne voulais guère qu'il s'approche de moi ou bien qu'il me touche avec cette fameuse main. Celle qui l'avait aidé à retirer l'âme d'une innocente et qui avait sûrement fait pire. Je tremblais et n'arrivait plus à me concentrer, les bruits qui résonnaient sur ce gros bout de bois m'angoissait trop.

Pendant une demi-seconde je n'entendis plus rien, juste un souffle. Et alors que je pensais en avoir fini avec lui, un énorme morceau de porte frôla mon oreille gauche. Il venait de détruire la seule chose qui nous séparais en moins d'une seconde. Je criais de détresse et positionna mes mains contre mes oreilles par automatisme. Il me vit au sol terrifiée et cela l'arrêta un moment.

Il avança lentement avant de s'abaisser devant moi comme il l'avait fait un peu plus tôt. J'eus tellement peur qu'il me fasse la même chose que je cacha ma poitrine à l'aide de mes bras. Mon geste l'amusa car il rigola subitement. L'alpha passa son bras sous mes hanches ainsi que mes jambes puis me porta. J'étais paralysée et je ne préférais pas riposter même si l'idée qu'il me touchait me répugnais.

Il me posa sur le lit et s'installa à côté de moi doucement.

- Je ne te ferais pas de mal trésor. Il posa une couette sur moi et continua. Repose toi, car la prochaine nuit va être longue.

- Pourquoi ?

J'étais surprise de voir que j'étais encore apte à parler.

- Parce que tu seras enfin mienne, et Ceylan Park ne pourra plus rien y faire.

J'avais donc la moitié d'une après-midi pour réfléchir à un plan car il était hors de question que moi Keren Dolke, je sois sienne.

Who do you love ? [TERMINÉE]Where stories live. Discover now