Damnatio memoriae

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La vie est une œuvre sans début
Comme le silence, elle s'est tue
Dans la mort pour nous donner envie
De vivre à travers la douleur sans préavis

Mais l'on oublie toutes ces choses que l'on devrait voir
On cherche juste ce grand pouvoir,
Peut-être l'illusion d'un savoir

Une plume à la main, je me suis fais chroniqueur
Je raconte l'histoire d'un autre, qui lui n'écrit pas sa douleur
Mais bien la mienne pour qu'à la fin je le traite de voleur
Je veux simplement me faire oublier à travers cet art
Car j'écoute pour ne pas être celui qui la narre
Je n'en suis qu'un personnage plus que l'acteur
Car de ce rôle, je ne m'en sens pas à la hauteur

J'ôte mon masque pour dire ma vérité
Le voile qui nous sépare trouble ma fierté
Pourtant, je souris à chaque lettre posée sur la feuille
Mais à la fin, je serai sûrement en deuil

Puisque je note une partie de moi dans des cahiers
Chaque jour, mon âme paraît de moins en moins inquiète

Je me dis, la lumière ne vient pas que des cieux
Que nos pleurs ne s'alignent qu'avec la pluie
Et le cœur n'en devient que plus obséquieux
Cela se résume par une larme chaque nuit
Je découvre, et l'encre fait disparaître mes ennuis.

Apothéose...

Les Maux Du Mal Où les histoires vivent. Découvrez maintenant