Chapitre 13

Depuis le début
                                    

J'avais vraiment faim et mon ventre me le faisait savoir, je mangeais pas tellement ces derniers temps. Manque de temps ou d'envie sûrement.

On était resté une bonne petit heure sur le canapé, jusqu'à se que le four se décide a sonner.

J'invitais Kitai à rester manger si déjà il m'avait aidé, et il accepta directement. Je ne savais pas pourquoi il restait souvent à mes côtés en ce moment mais ça ne me dérangeais plus autant. C'est vrai, il n'était pas obligé de rester avec moi à la bibliothèque ce matin et pourtant il l'avait fait. Ceylan n'avait pas peur que je parte car il savait que je ne pouvais pas avec une meute comme la sienne. Donc Kitai n'avait eu aucune raison de me surveiller et donc de se coltiner mon humeur massacrante.

Celui-ci me devança et ce leva pour me servir, je le remerciais et attendais qu'il fasse de même avec lui pour commencer. Je ne voulais pas nous lancer des fleures mais, ces lasagnes étaient les meilleurs que j'avais mangé de toute ma vie. La béchamel était exquise et je me demandais qu'est-ce qu'il avait fait pour lui donner un goût pareil.

Je l'avais d'ailleurs complimenté mais il ne m'avait pas répondu. Je commençais à le cerner un peu donc ça ne me vexa pas, il ne disait rien mais ça le touchait quand même. Une fois fini je me levais pour tout débarrasser mais la sonnette retentit une fois de plus. Cette fois-ci je me levais pour ouvrir et quand Ceylan apparu devant moi j'eus un mouvement de recul. Il regarda derrière mon épaule et quand il vit Kitai son regard changea.

- Je voulais te parler, mais apparemment je dérange.

Kitai posa sa vaisselle dans le lave-vaisselle et arriva à notre hauteur.

- Reste, je comptais partir.

Il accompagna le geste à la parole et s'en alla sans se retourner. Ceylan planta son regard tranchant dans le mien et ensuite je me décala pour le laisser entrer. Il huma l'air et observa le lave-vaisselle avant de porter son attention sur moi à nouveau. Il s'installa sur le canapé la mâchoire contracté tout en soufflant un bon coup.

Ceylan leva les yeux et se leva pour regarder la photo qui était accroché au mur de mon salon en face du canapé. Il s'agissait de celle qui avait survécu au crash, elle où je me trouvais avec mes parents. Il l'avait regardé pendant de longues minutes avant de finalement se décider à me parler.

- Merci pour Zara.

- Tu n'as pas à me remercier, j'ai fais se que n'importe qui devrait faire.

- Oui mais tu n'en étais pas obligé, je sais que tu ne nous aimes pas et pourtant tu as quand même sauté et risqué ta vie.

En réalité c'était lui et Jane que je n'aimais pas, les seules qui m'avait réellement détruit. Je ne détestais pas les autres et encore moins les enfants. J'avais toujours adoré les enfants même si je n'avais jamais eu l'occasion de m'occuper d'eux.

Il n'était pas obligé de venir ici me parler et pourtant il l'avait fait, il devait vraiment porter ses membres dans son cœur. Surtout que je savais que ça lui coûtais toujours de me voir. Je ne m'en étais pas rendu compte de suite de la distance que j'avais mis entre lui et moi. Je m'étais tellement reculé que j'étais maintenant dans le fond du salon.

C'était vraiment étrange parce que j'avais envie de sauter dans ses bras subitement, de le sentir près de moi, me toucher. Ça m'avait prit d'un seul coup et la violence avec laquelle ça m'avait frapper était presque absurde. Je tentais de rejeter ces pensées et me concentrait un minimum sur la réalité.

Ceylan se grattait les yeux et bougea nerveusement sur le fauteuil qu'il avait rejoins. Quelque chose le gênait visiblement et je m'inquiéta malgré moi. Je m'avançais un peu vers lui mais il m'arrêta avec sa main sans même me regarder.

Who do you love ? [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant