𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓

―26―

La boule qui s'était formée au fond de ma gorge m'empêchait de parler alors je décidai de me lever et d'aller l'enlacer, passant mes bras sur son ventre.

― Tu comprends pourquoi j'essaie de te dissuader de faire n'importe quoi ? Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, c'est tout.

― Je sais, murmurai-je. Je suis désolée, je ne voulais pas t'inquiéter et je te promets de faire attention.

Loki se retourne pour me faire face, glissant sa main gauche dans mon cou tandis que l'autre vient se poser sur ma taille. Je le regarde avec tout l'amour que j'éprouve pour lui et je sens les larmes poindre aux coins de mes yeux.

― Sache que moi aussi, j'ai des sentiments pour toi et c'est toujours un peu plus fort chaque jour. Je crois que je ne peux pas vivre loin de toi. J'ai besoin que tu sois près de moi, que tu me soutiennes ou me dissuade de faire certaines choses. J'ai aussi besoin que tu me disputes, que tu me fasses comprendre mes erreurs. Alors, oui, je sais que je ne suis pas facile à vivre, je ne l'ai jamais été alors pardonne-moi pour que je fait ou dit. Et je... Tu sais, je...

― Oui, moi aussi.

Il se penche et m'embrasse avec douceur. J'y réponds en me collant contre lui mais bien vite, la douleur dans mon nez me rappel à l'ordre.

― Hum... Mon nez...

― Il ne t'a pas loupé d'ailleurs.

― Je me suis fait avoir comme une débutante.

― C'est vrai. Laisse-moi m'en occuper.

Loki me fait asseoir au bord du lit et pose son index et son pouce sur l'arête de mon nez, ce qui me fait grimacer. Après quelques secondes, je sens sa magie médicinale opérer dans mon nez et la douleur disparaît totalement.

― Merci.

― Fais attention la prochaine fois.

― Je dois comprendre que tu me laisses le choix de combattre ?

― De toute façon, tu en feras qu'à ta tête.

― C'est vrai.

Nous nous sourions avant d'être interrompus par une esclave du Grand-Maître qui venait d'entrer dans l'infirmerie. Elle s'excusa en baissant la tête sur ses mains croisées devant elle, ajoutant qu'elle pouvait repasser plus tard.

― Que souhaitez-vous ? lui demanda Loki.

― Le Grand-Maître souhaite juste savoir comment vous vous sentez, ma dame.

― Je vais bien.

― Et il souhaite que je vous ausculte.

― Je n'ai pas besoin de ça.

― Elle en a besoin, ajouta Loki. Je vais vous laisser.

― Loki...

― On se voit plus tard. Et sois gentille.

Il embrassa mon front avant de partir avec ce sourire malicieux qui le caractérise tant. Je poussai un soupir puis me tournai complètement vers l'esclave, qui s'approcha de moi à petits pas.

― Est-ce que vous pouvez vous déshabiller s'il vous plaît.

― Me déshabiller ?

― Oui.

Elle tira alors un paravent devant le lit, nous cachant des possibles regards, bien que nous soyons seules dans l'immense pièce. Je prends une inspiration avant de retirer mes vêtements de mercenaire, gardant seulement mes sous-vêtements. Hors de question que je sois totalement nue devant une inconnue.