Sans crier gare, il couru droit sur moi.

Un hurlement pour exprimer ma peur, je fis volte-face pour décamper à toute vitesse, ne prenant pas la peine de me retourner.

Mais lorsque le bout du couloir apparu, ce fut la peur au ventre que je me retournais. La gueule béante, le clown ne se tenait qu'à quelques mètres de moi. Il courrait.

—NON !

—Layla, réveille-toi putain !

Mes yeux s'ouvrirent brusquement. Le clown ! Je tentais de reprendre ma course là où elle s'était arrêtée mais aussitôt deux bras m'attrapèrent, une main se posant sur ma bouche pour m'empêcher de hurler. Je ne pouvais bouger que mes jambes.

—Tout va bien Layla, c'était un cauchemar.

Un cauchemar ?

Le cœur battant, je regardais Ryan. Il me tenait fermement pour que je ne puisse pas me défendre.

Un rêve, je venais de rêver.

Sa main se retira pour me laisser de nouveau la possibilité de parler. Ses bras me libérèrent pour permettre à mon corps encore terrifié de se saisir des couvertures du lit. Il faisait encore nuit dehors et le vent s'infiltrait dans la pièce. La porte s'ouvrit brusquement sur Moss et quelques autres personnes.

—Merde mais c'est quoi ce bordel. Toutes les fenêtres sont pétées Ryan !

—Harry peut les réparer. Aller le lui demander, ordonna Ryan sans me quitter des yeux.

Et ils repartirent, fermant derrière eux.

—Est-ce que ça va ?

—Oui...Je crois. Je...C'était la première fois depuis longtemps. J'avais oublié.

—De quoi ?

—Eh bien la dernière fois que j'ai fait un rêve remonte à plusieurs années, lorsque j'étais enfant. Je n'avais jamais fait de cauchemar.

Cela semblait si réel pourtant. Et ça l'était en partie d'ailleurs.

—Vraiment ? Je ne pensais pas ça possible. Tu veux en parler ?

Mes sourcils se froncèrent. Que Ryan s'intéresse à mon cauchemar...

Il semblait aller mieux par rapport à hier.

—J'étais dans un couloir et un clown voulait me manger.

—Ah. Ce n'est pas très commun.

—Le plus troublant c'est que ce couloir, il s'agit de celui de ma maison. Il donne sur ma chambre. Mais là il n'y avait aucune sortie, juste une impasse.

Troublant. Si tous les rêves étaient comme ça, j'allais me mettre à lire des livres sur les rêves et leurs significations. Quitte à tomber dans des clichés de médium et oublier la science.

—Les rêves ne sont pas fait pour être logiques. Rendors-toi.

—Et toi ?

—Je vais faire réparer les fenêtres que tu as brisé en hurlant.

La porte s'ouvrit, Ava entrait.

Elle semblait allée mieux qu'hier elle aussi, même si je remarquais des marques sur ses bras dénudés. Des bleus, comme si des menottes trop serrées les avaient fait prisonnier durant des heures.

—Qu'est-ce que tu fais ici ?

—Je viens m'excuser auprès de ta princesse, Ryan.

Ne cherchant pas plus loin, il sortit de la chambre, laissant la porte ouverte. Ava s'approcha de moi, s'allongeant à côté avec un grand sourire satisfait.

Les Psychiques - Laisse-moi partirWhere stories live. Discover now