𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓

―19―

― Que dîtes-vous d'une tarte aux fraises ? s'enjoua-t-elle soudainement.

― Avec plaisir !

― Je vous l'apporterais quand elle sera prête.

Nous nous quittons dans le hall du Palais, elle pour aller aux cuisines et moi pour aller dans ma chambre. Une fois dans celle-ci, je me laisse tomber en arrière sur mon lit, soudainement fatiguée. Je ferme les yeux puis me laisse emporter dans les limbes du sommeil.

Je lâche un soupir de bien-être en sentant les doigts froid de Loki caresser mon bras. Ouvrant les yeux, je tourne la tête vers lui et lui sourit. Sans attendre, je viens me blottir contre lui, glissant ma jambe gauche entre les siennes. J'allais me rendormir lorsqu'il me demande :

― De quoi tu voulais me parler tout à l'heure ?

― Ca t'intéresse maintenant ?

― Safira, soupira-t-il.

― Un peu plus tôt dans la journée, on m'a fait remarquer que si Odin me gardait comme invitée aussi longtemps, c'est parce qu'il voulait attendre le retour de Thor pour me marier à lui.

Je le sens se raidir contre moi avant de l'entendre rire. Je me redresse pour le regarder et je ne peux m'empêcher de sourire en le voyant soudainement si joyeux.

― Le peuple est si drôle, dit-il. Mais hors de question que tu épouses Thor.

― Ah ? Dommage, il est plutôt bel homme et...

Je pousse un petit cri de surprise lorsqu'il me coince entre son corps et le matelas. Contrairement à moi, qui suis amusée de la situation, Loki est irrité. J'avais oublié à quel point il n'aimait pas son frère. Et à quel point l'humour n'était pas son fort.

― Tu veux vraiment épouser mon idiot de frère ?

― Pourquoi pas ?

― Il en est hors de question. Il ne posera jamais un doigt sur toi.

― Et si moi je veux qu'il pose ses mains sur moi ? le taquinai-je.

― Ne joue pas à ça, Safira.

Je lève les yeux au ciel avant de le pousser sur le côté pour me redresser. M'asseyant en tailleurs, je posai un regard blasé sur mon amant.

― Et toi ne sois pas si rigide.

― C'est toi qui dit ça ? Toi qui prenait tout à cœur il y a deux ans et à qui on ne pouvait rien dire sans que tu veuilles tuer la personne.

― Oui et bien j'ai changé.

Je me lève et me dirige vers la desserte, piochant quelques grains de raisins que j'engloutis rapidement. En me retournant vers le lit, je croise le regard émeraude de mon amant, qui m'observe avec hargne. Je souris et m'approche de lui, glissant ma main dans ses cheveux noir corbeau.

― Ne t'inquiète pas, ton frère ne m'intéresse pas et je ne veux pas l'épouser. C'était pour t'embêter que j'ai dis ça.

― J'y ai cru un bref instant.

― Tu ne dois pas douter de mon affection pour toi.

― Évite de parler de mon frère de cette façon.

― Tu ne veux pas que je dise qu'il est bel homme ? souris-je.

― Safira...

― Je te taquine encore une fois.

Il lève les yeux avec toutefois un petit sourire aux lèvres. Je glisse ma main sur sa nuque, la lui caressant du bout des ongles. Loki passe ses bras autour de mes jambes, m'attirant contre lui jusqu'à m'asseoir à califourchon sur lui.

― Tu sais qu'il y a une rumeur qui dit qu'Odin voit une femme.

― Ils sont bien loin de la vérité.

― En effet. Mais, peut-être qu'il va falloir qu'on fasse moins de bruit.

― Que TU fasses moins de bruit.

Nous nous sourions avant qu'il ne vienne m'embrasser. Magiquement, il retire nos vêtements et, bien vite, je me retrouve sous lui, son sexe en moi. Loki me fait l'amour avec force et passion. Je lui griffe le dos, mords son épaule à plusieurs reprise pour éviter d'alerter le Palais et quand vient l'orgasme, Loki pose ses lèvres sur les miennes pour étouffer mes cris de plaisir.

― Au fait, dis-je en me collant contre lui. La statue de toi, c'est vraiment une idée pourrie.