- Du coup j'suis descendu à l'étage, et j'ai vu des flammes tellement grandes.. je pensais que c'était la fin. Que c'était le jour de notre mort à tous.

Je pensais que mon histoire l'ennuyait, mais quand j'ai vu son expression faciale j'ai tout de suite compris que non.

- Déjà les flammes elles étaient impolies elles me regardaient en mode elles allaient me ken, et y'avait les pleurs d'Aidan qui me mettaient la pression.

Elle rit et je souris.

- J'avais rassemblé tout mon courage et je m'étais mis à courir loin, hyper loin. Jusque dans une petite ruelle, et j'y avais laissé Aidan.

«Tu restes là bonhomme. Mh ? J'arrive, si tu bouges je me fâche. T'as compris ?».

Je me souviens que ce jour là il me regardait avec de gros yeux.

«Je vais chercher maman et Tifany, mais toi tu bouges pas d'ici, j'arrive. Tu piges ?».

Je lui avais fait un bisou sur le front, et ses gros yeux pétillants m'avaient fait mal au cœur.

- J'avais couru encore une fois jusque chez-moi, et les flammes commençaient à devenir plus importantes. Je ne pouvais pas entrer par la porte d'entrée, sinon j'allais mourir moi aussi. Du coup j'avais fait le tour et j'avais réussi à casser la vitre de la cuisine juste à temps. J'avais donc pu faire sortir ma mère, et ma sœur. Mais ma mère était inconsciente ; j'avais donc dû la porter, petit gamin que j'étais.

Je me souviens que ce jour là, j'avais dû traîner ma mère jusque dans l'endroit où j'avais laissé Aidan. Et, il était toujours là, en train de m'appeler.

«Ron ? Ron ?».

- Ma mère est allée à l'hôpital, et de notre côté, nous, ma mère nous avait envoyés chez ma tante. Et de là, les problèmes ont commencé :

- L'éducateur n'avait plus aucune nouvelle de moi, et je n'allais plus à l'école. Il en a donc parlé avec les autorités, et ils ont fini par me retrouver.

«Qu'est-ce qu'il s'est passé Aaron ?».

Et je leur avais tout dit. Je n'avais plus de nouvelle de mon père et je savais qu'ils s'était barré après avoir mis le feu. Alors je leur ai tout dit, pensant qu'on ne le verrait plus jamais.

- Ils avaient proposés de m'emmener autre part, de me séparer de ma famille. Mais j'avais refusé : j'avais une mère et des frères et sœurs dont je devais m'occuper. C'était moi le pilier, et le pilier ne pouvait pas bouger.

- Quelques temps après j'avais pu retourner à l'école, mon oncle nous avait rachetés une maison toujours dans le même quartier, et on s'y était installés.

Même si je sentais que quelque chose n'allait pas.

J'avais fini par comprendre que ma mère savait qu'il reviendrait, elle était au courant, elle avait l'habitude.

- Et il était revenu. Il avait rassemblé tout son courage, et il était revenu.

Après un an.

J'avais donc 13/14 ans.

Entre-temps il s'était passé plusieurs choses : l'arrivée de Chris dans la famille, et la mort du père d'Enorah.

«Baby mama» [I]Where stories live. Discover now