― Ah ! Tu es là.
― Bravo, tu as réussi à me trouver.
― Au vu de ton sarcasme, j'en déduis que tu n'aimes pas la fête.
― Tu sais que je n'aime pas spécialement ça.
― Tu pouvais rester dans ta chambre si tu n'avais pas envie de venir.
J'esquisse un sourire avant de venir boire une gorgée de ma boisson.
― Si j'étais restée dans ma chambre, les Asgardiens ne l'auraient probablement pas vu d'un très bon oeil. Je suis toujours l'invité d'Odin après tout.
― On s'en fiche de ce qu'ils peuvent penser.
― Vraiment ? Alors montre leur qui est derrière Odin.
― Je ne peux pas.
Je lève les yeux au ciel. Ce n'était pas la première fois que nous avons cette discussion et, malgré mes tentatives de le persuader à se montrer sous sa vraie apparence, il refusait. Il avait peur de ce que penserait le peuple. Il craignait qu'ils lui tournent le dos comme ils l'avaient toujours fait lors de sa jeunesse.
Dans un sens, je le comprenais parce qu'en réalité, je me suis déjà demandé si sur Akagan, le peuple m'aurait accepté en sachant tout ce que j'avais fais pour le compte de Thanos. Qui voudrait d'un souverain ou d'une souveraine qui n'avait fait que tuer une bonne partie de sa vie ? Qui pourrait penser qu'il ou elle gouvernerait bien sans apporter la guerre ?
Pour en revenir à Loki, j'aurai aimé que les Asgardiens le voient comme je le vois. Qu'ils l'aiment comme je l'aime. Parce qu'au fond de lui, c'est quelqu'un de bien. Il a juste été blessé un nombre incalculables de fois et c'est ce qui la forgé à devenir celui qu'il est aujourd'hui.
Une phrase que Gamora m'avait dite un jour, me revient en mémoire : On ne naît pas mauvais, on le devient. Et c'était la stricte vérité. Mes sœurs et moi en étions les preuves. Si Thanos ne nous avaient pas « sauvées » comme il aime le dire, jamais je n'aurai été une mercenaire sans cœur. Au final, tomber sur Loki a été la meilleure chose qui me soit arrivée car, grâce à lui, j'ai pu découvrir non seulement la vérité sur la mort de mes parents mais aussi découvrir qui j'étais réellement, au fond de moi. Et j'étais loin d'être une femme au cœur de glace.
Dardant mon regard améthyste sur mon amant, qui vient de se poster devant la fontaine, reprenant également son apparence initiale. Je me lève et me met à sa gauche, observant les poissons nager dans le bassin. J'apprécie le calme qui nous entoure bien que nous pouvons entendre la musique se mêler aux rires et aux conversations provenant de la fête.
― Tu n'as pas peur qu'on te surprenne dans cette apparence ?
― Je nous ai rendu invisible.
Vraiment pratique ce pouvoir, me dis-je en croisant les mains sur mon ventre.
― Tu es très belle, me dit-il soudainement.
Je souris face à son compliment. Il est vrai que, lorsque je m'étais vu dans le miroir, je m'étais trouvée jolie. Androma m'avait déniché une longue robe fluide d'un gris perlé, ce qui faisait ressortir mes yeux et mes cheveux. Pour ceux-ci, ma servante les avaient simplement tressé sur une partie, laissant le reste détaché. Pour finir elle avait ajouté un fin diadème rappelant mon rang de princesse.
― Androma a bien choisi.
― En effet. Mais le vêtement ne fait pas tout.
Il me lance un regard affectueux auquel je souris.
― Cependant, tu n'es pas le premier à me le dire.
― Fandral ? demande-t-il sèchement.
J'acquiesce, un fin sourire sur les lèvres. Sa jalousie était perceptible à des kilomètres. Et je savais d'avance qu'il allait grommeler contre Fandral dans un instant.
YOU ARE READING
𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓
FanfictionLe sang, la violence et la mort, c'est ce qu'avait toujours connu Safira. Elevée par le grand Thanos depuis sa plus tendre enfance et de part la puissante magie coulant dans ses veines, Safira ne sème que le chaos et la mort derrière elle. Au grand...
