Nous nous jetons un regard complice puis je me laisse entraîner jusqu'à l'escalier le plus proche. Arrivées en bas, alors qu'Androma tente de se retirer, je l'en empêche en la suppliant du regard de ne pas me laisser seule. Elle sourit en acquiesçant et, d'un pas lent, comme pour retarder le moment, nous marchons entre les haies et arches de fleurs, arrivant finalement sur le lieu de la fête. La douce musique accompagne chacun de nos pas tandis que toutes les têtes se retournent à notre passage. Je les entend murmurer à quel point j'étais ravissante, que la robe était élégante, que je dégageais quelque chose d'envoûtant.
― Vous voyez, me murmure Androma, je vous l'avais dit.
Pour une fois, je n'osais pas la contredire en lui disant que le regard des gens, j'en avais que faire. Ce n'était pas ça qui me dérangeait. C'était simplement le fait que je sois le centre de leur attention. Je détestais ça.
Androma nous emmène face à Odin, que nous saluons d'une respectueuse courbette avant qu'il nous intime de nous amuser ce soir. D'un sourire crispé, assez vexée qu'il ne m'ait pas complimenté, je me détourne et sans même attendre ma servante et amie, je me dirige vers le grand buffet. Là, je me verse un verre de vin, ignorant la servante qui s'était approchée pour le faire, et bois cul-sec. Je grimace sous le goût acre de la boisson. Je détestais le vin.
― Je ne m'attendais pas à ce que vous ayez une telle descente.
Je tourne légèrement la tête sur ma droite et rencontre le regard bleu de Fandral. Je le détaillais des pieds à la tête sans la moindre gêne. Son sourire charmeur me fait hausser les sourcils avant que je n'esquisse un rictus tout en me servant, cette fois-ci, du jus de pommes.
― Vos tentatives pour me charmer sont vaines, lui dis-je. Vous perdez votre temps.
― Vous me briser le cœur, dit-il en faisant la moue.
― Je ne suis même pas désolée.
Il sourit et s'approche de moi, piochant différents fruits dans les bols mit à disposition sur le buffet.
― Vous a-t-on dit que vous étiez radieuse ce soir ?
― Non, vous êtes le premier à me le dire.
― J'en suis ravi, sourit-il.
Au fil des mois passé ici, je m'étais habitué au batifolage de Fandral envers ma personne. Si au début je trouvais cela agaçant, j'avais fini par m'accoutumer à sa façon de flirter avec moi. Il n'était pas méchant et n'avais jamais rien tenter au delà de la parole. Il ne serait plus de ce monde si ç'avait été le contraire.
― Vous n'êtes pas facile à dérider.
― Je suis... tendu, ce soir. Ce n'est pas votre faute.
― Pourquoi l'êtes vous ?
― Rien d'important.
― Vous pouvez tout me dire, je serais muet comme une tombe.
― Fandral, est-ce que tu es encore en train d'embêter la princesse ?
En vu de la tête blasé que le blond avait, il n'était pas très ravie de l'arrivée de Sif. Moi, au contraire, je l'étais. Grâce à elle, j'allais pouvoir me dépêtrer du guerrier sans devoir expliquer pourquoi je n'étais pas enchantée d'être ici. Remerciant Sif d'un regard, je m'éclipsais comme un fantôme, emportant mon verre avec moi.
Au loin, je repérais mes trois nouvelles « amies », Liveya, Swanilde et Marieka, en grande conversation avec d'autres jeunes femmes. Si la première me fait signe de les rejoindre, je fais comme si je ne l'avais pas vu et m'enfonçai dans le jardin, déambulant jusqu'à me trouver un coin tranquille. M'asseyant sur le banc en pierre, j'observe un instant la petite fontaine à quelques pas sur ma gauche avant que des bruits de pas attirent mon attention. Sortant d'entre les haies, Loki, toujours sous l'apparence d'Odin, s'approche de moi.
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𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓
FanfictionLe sang, la violence et la mort, c'est ce qu'avait toujours connu Safira. Elevée par le grand Thanos depuis sa plus tendre enfance et de part la puissante magie coulant dans ses veines, Safira ne sème que le chaos et la mort derrière elle. Au grand...
