Je sors du lit pour aller dans la salle de bains et me faire un brin de toilette avant d'enfiler la robe que m'a offert Loki hier soir. De couleur émeraude, la ceinture et le liseré du col sont d'une nuance d'or tout comme mes sandales. Loki adorait me faire porter ses couleurs et, je dois dire que le vert m'allait bien. Ca faisait ressortir la blancheur de mes cheveux.

En déambulant dans Asgard, je croisai bon nombre de personnes qui me saluaient avec respect. Me dire que ça faisait déjà deux ans que j'étais ici, me fait me rendre compte que le temps passait relativement vite.

En deux ans, il ne s'était pas passé énormément de choses. Tout d'abord, je suis retournée à Akagan pour visiter l'entièreté du château et ses alentours, guidée par la vieille femme, Epolite, qui avait été ma gouvernante lorsque je n'étais qu'une enfant. Nous avons beaucoup discuté durant cette journée et elle était plus qu'heureuse. Elle m'a également raconté des souvenirs qu'elle avait de mes parents mais aussi de moi. C'était étrange d'entendre ces histoires alors que je n'avais aucun souvenir de ceux-ci. Mais ça m'avait fait du bien d'en savoir plus sur mes parents. De savoir qu'ils étaient bons avec le peuple, qu'ils étaient à l'écoute, qu'ils étaient appréciés.

Durant ces années, j'ai également fait la connaissance de plusieurs Asgardiennes grâce à Androma. Je ne les appréciais pas plus que ça mais au moins, j'avais un peu d'interactions en dehors de ma servante et Loki. Bien que, parfois, je me passerais des ragots dont elles raffolaient.

Etonnement, je n'avais pas eu d'appel de la part de Thanos. Ca m'arrangeait bien en réalité. Je n'avais aucune envie de le voir. Pas après ce que j'avais appris. Par ailleurs, après avoir fait face au Tesseract dans la salle des trésors d'Asgard, je m'étais fait une promesse : tuer Thanos. Même si je devais en mourir, lui aussi périrait.

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Figée entre deux colonnes de marbre donnant sur le jardin, je n'osai pas rejoindre la fête qui se tenait en contrebas. Je m'étais préparée un peu tard et à présent, tous les habitants du Palais étaient déjà là. J'aurai dû dire non lorsque Androma m'a proposé de me coiffer, ça aurai évité que je sois en retard. Maintenant, il allait falloir que je descende l'escalier et que je déambule parmi les invités qui auront les yeux rivés sur moi. Et je détestais ça. Contrairement à Loki.

De là où je me tenais, je pouvais le voir, sous l'apparence d'Odin, assis - ou plutôt avachi -, sur une méridienne. Il avait un verre à la main, sans doute du vin et gardait les yeux sur la foule en face de lui, cherchant quelqu'un des yeux. Moi, à n'en pas douter.

― Ma dame, que vous arrive-t-il ? Seriez-vous devenu timide ? me charrie Androma.

― Je n'ai jamais été à l'aise en société.

― Voulez-vous que je vous accompagne ?

― Oui, dis-je rapidement. J'aurai moins l'impression d'être au centre de leur attention.

― Mais vous le serez.

Je retiens de justesse un soupir. Quelle idée d'avoir accepté de me rendre à cette fête. Il n'est pas trop tard pour faire demi-tour et m'enfermer dans ma chambre, ceci dit. Seulement, le bras d'Androma qui se glisse dans le mien m'en empêche. Il est trop tard pour faire marche arrière maintenant.

― Vous êtes parfaite, me complimente ma servante. N'ayez pas peur, tout ira bien.

― Je n'ai pas peur.

― Vous tremblez.

― Il fait un peu frais ce soir.

― Je vais faire semblant de vous croire.

𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓Where stories live. Discover now