Je fais bouger mon arme dans un mouvement de poignet circulaire, ne quittant pas mon adversaire des yeux. Il sourit de nouveau puis, dans un cri rageur, porte le premier coup. Je lève mon épée, nos lames en bois s'entrechoquent sous l'impact. Je le repousse sans effort et, enfin, le combat commence. Je parai chacun de ses coups avec facilité et je remarquai bien vite qu'il ne mettait pas toute sa force. Et ça m'agaçait d'être prise pour une femme faible.
― Ne modère pas ta force ! rouspétai-je.
― Je ne veux juste pas te blesser.
Ma colère prend le dessus et, de par mes coups rempli de violence, je l'obligeai à répliquer de la même façon. Ainsi, je lui montrais que je n'étais pas qu'une pauvre femme en détresse. Ma force et la façon dont je bougeais le laissait souvent pantois, me donnant ainsi l'avantage. Autour de nous, j'entendais les soldats nous acclamer. Beaucoup encourageait Frandal, ce que je pouvais comprendre puisqu'ils ne me connaissaient pas.
Parant une énième fois un de ses coups, je profitais de son inattention pour abattre la crosse de mon épée contre son poignet, lui faisant lâcher son arme. Sans attendre et, ignorant sa stupeur, je glissai ma jambe entre les siennes puis, d'un coup d'épaule, le poussai au sol. Un sourire vainqueur aux lèvres, je posai mon pied sur son buste, tendant ma lame vers son cou. Autour de nous, les soldats murmuraient entre eux, stupéfait de ma victoire.
― Vous voyez, je me bats mieux que ces hommes. Et que vous.
― Un coup d'chance.
Je lève les yeux au ciel. Je l'avais, sans aucun doute, blessé dans son égo de fier soldat. Ou d'homme.
Je perçois son regard glisser le long de mon corps et je prends conscience de ma tenue. Je n'étais pas dans ma tenue de mercenaire et, cette robe que j'avais coupé, lui donnait une parfaite vue sur mes jambes et mon sous-vêtement.
― Si vous osez regarder sous ma jupe, je serai dans l'obligation de vous arracher les yeux.
― Vous n'oseriez pas.
― On parie ?
Frandal émet un éclat de rire tout en laissant tomber sa tête contre le sol, fermant les yeux par la même occasion. Je m'éloigne alors de lui, le laissant se redresser avec l'aide de deux autres hommes, qui le charriait gentiment. Ses amis, sans doute.
― Que se passe-t-il ici ?
La voix grave d'Odin nous parvient tandis qu'il se fraie un chemin parmi les soldats. Son unique œil nous observe, Frandal et moi, toujours épée à la main et la mine victorieuse.
― Père de toutes choses, salue Frandal. Nous ne faisions rien d'autre qu'un... entraînement amical.
― Une raclée serait le mot le plus juste, ajoutai-je malicieusement.
― Dois-je en conclure que mes hommes ne sont que de bons à rien ?
― Non, ils sont bons, pour la plupart. Frandal est un excellent épéiste par ailleurs. Il faut juste qu'ils s'entraînent encore.
Odin hoche la tête puis ordonne aux soldats de rentrer chez eux, qu'ils reprendront l'entraînement demain. Jetant un coup d'œil au ciel, je remarque qu'en effet, la nuit tombait.
― Je vais vous raccompagner à vos appartements.
Je le suis à travers les couloirs d'or jusqu'à ma chambre. Le silence nous accompagne tout au long de notre chemin, à ma plus grande surprise. Loki ne voulait sans doute pas prendre le risque de se faire prendre à me parler de façon plus familière sous l'apparence d'Odin.
Devant ma porte, il m'a souhaité une bonne nuit avant de se retirer. Je n'en fais pas cas et rentre dans ma chambre.
Bien plus tard dans la soirée, après avoir dîné seule dans ma chambre et avoir pris un bain, je m'allonge dans mon lit. Et alors que j'allais m'endormir, la voix de Loki résonne dans ma tête comme s'il était juste à côté de moi.
YOU ARE READING
𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓
FanfictionLe sang, la violence et la mort, c'est ce qu'avait toujours connu Safira. Elevée par le grand Thanos depuis sa plus tendre enfance et de part la puissante magie coulant dans ses veines, Safira ne sème que le chaos et la mort derrière elle. Au grand...
