Bibliophile | Partie 3

Depuis le début
                                    

Tes pensées furent alors interrompues par le gargouillement de ton estomac. Tu réalisas que tu avais promis un repas à Bucky, mais qu'il était impossible que tu parviennes à t'échapper de son étreinte sans le réveiller. Et tu ne voulais définitivement pas le réveiller alors qu'il dormait si bien.

En proie à un dilemme, tu parvins finalement, avec une infime lenteur, à dégager tes jambes qui étaient entremêlées avec celles de Bucky. Tu attendis quelques secondes, et voyant que ça ne l'avait pas réveillé, tu entrepris de déplacer lentement son bras droit qui était enroulé autour de ta taille, mais tu t'interrompis instantanément quand tu l'entendis grogner. Tu juras intérieurement, croyant l'avoir réveillé, mais il soupira dans son sommeil, avant de reprendre ses longues respirations. Tu demeuras immobile de longues secondes, et avec des mouvements dignes d'une contorsionniste, tu passas l'une de tes jambes par dessus l'ancien soldat endormi, en songeant que s'il se réveillait là, maintenant, ça risquait d'être très gênant. A l'aide de ton pied, tu pris alors appui sur le sol, et en appuyant tes deux mains sur le dossier du canapé, tu réussis l'exploit de passer par dessus Bucky en réussissant à ne pas le toucher. Le fait qu'il ne se soit pas réveillé en disait long sur son état de fatigue.

Puis, tu tins là un moment, l'observant d'un air un peu attendri, résistant à l'envie de déplacer une mèche de ses cheveux qui barrait son visage et se soulevait au rythme de ses respirations régulières. L'espace d'un instant, tu te demandas comment vous aviez fait pour tenir à deux dans ton canapé qui n'était pas particulièrement grand, et avec la carrure de Bucky qui était, elle, particulièrement imposante. Tu attrapas alors un plaid qui se trouvait sur un fauteuil, et le déposas lentement sur la forme endormie de Bucky.

Tu allas ensuite soulever délicatement la barre métallique du tourne disque, et éteignis l'appareil, faisant désormais régner le silence. Tu remarquas que le sweat marron de Bucky était roulé en boule par terre. Avec un petit sourire, tu le pris pour le déposer sur un dossier de chaise, avant de te diriger à pas silencieux vers la cuisine.

Tu croisas ton reflet dans le miroir du couloir, et tu te stoppas quelques secondes pour t'observer d'un air curieux, songeant que tu étais toujours la même physiquement, mais Dieu savait comme maintenant, à l'intérieur de toi, tout avait changé. Tu ne pus t'empêcher de sourire à toi-même d'un air parfaitement stupide, avant d'entrer dans la cuisine.

Quand tes lèvres avaient rencontré pour la première fois celles de Bucky, quelque chose en toi était né. Au départ, c'était comme une douce chaleur, qui s'était vite transformée en explosion, en brasier qui faisait battre ton cœur à mille à l'heure, qui se transmettait jusque dans tes veines et dans toute ton âme, dans tout ton corps et qui te forçait à continuer, encore et encore. C'était aussi terriblement addictif.

Au début, ça avait été un peu maladroit. Il y avait eu une forme de timidité et de douceur et vous recherchiez une intimité commune. Mais une fois que cette intimité avait été trouvée, tout était devenu plus intense, plus rapide ; Bucky avait agrippé tes hanches et tu avais fourré tes doigts dans ses cheveux, chose que tu avais rêvé de faire depuis la première fois que tu l'avais rencontré.

Quand il t'avait attirée contre lui, dans un désir de toujours se sentir plus proche, ses mains qui te tenaient par les hanches t'avaient fait ressentir des milliers de sensations ; du désir, de la confiance, une forme de vulnérabilité, de la passion, de la sécurité, mais aussi et surtout, un profond bonheur.

Revenant à la réalité, tu te rendis alors compte que tu avais ouvert un tiroir depuis au moins cinq bonnes minutes, et que tu t'étais stoppée dans tes actions, couteau à la main, trop occupée à penser à ce qu'il venait juste de se passer.

◜Bucky Barnes book of imagines◞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant