Chapitre 4

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   Le rideau de la scène venait de se lever. Les gens applaudissaient. J'étais assise sur la scène, puis gracieusement je me relevai pour commencer à danser. Tous les regards étaient sur moi.

   Puis tout d'un coup, le rideau me tomba dessus et ce fut le trou noir...

   Je venais de tomber du lit. Il y avait bien mieux comme réveil, je vous l'accorde. Ce n'est pas un maudit rideau qui m'avait dit bonjour mais moi qui ai décidé de dire bonjour au sol. Que voulez-vous, il y a des jours avec et des jours sans ! Aujourd'hui, c'est un jour sans, il fallait croire ?

   Je me levai en faisant rapidement mon lit, encore un peu sonnée.

   Je me dépêchai de m'habiller ainsi que de prendre mon petit-déjeuner.

   Je rejoignis Lilas dans la cuisine en traînant un peu des pieds.

   Je mangeai comme d'habitude avec Lilas qui avait préparé des cup-cakes avec plein de parfums différents, des petites vermicelles de couleur, de la chantilly à la vanille et au chocolat... Il y avait également des milkshakes, aussi préparés avec les soins de Lilas.
- C'est superbe, Lilas ! Tu te surpasses de jours en jours !
- Merci cousine. Je suis heureuse que ça te plaise !
- Tu as quoi au programme aujourd'hui dans ton école ?
- Séance photo pour promouvoir de jeunes  talents parisiens. Ils apprennent à poser et nous on apprend à les photographier dans l'angle adéquat, donc on peut dire qu'on en tire bon parti chacun, photographe ou photographié.
- C'est vrai que c'est sympa ! dis-je en souriant.
- Ah ! s'exclama Lilas en posant son milkshake sur la table brusquement, me faisant sursauter. J'ai oublié !
- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandai-je.
- Dimanche après-midi ils proposent une journée porte-ouverte. On choisit des personnes qu'on prend en photo pour préparer une exposition personnelle. Chaque étudiant doit avoir son mannequin pour pouvoir fabriquer sa première exposition.
- Et tu veux que je sois ta mannequin ?
- Oui. Tu es d'accord ?
- Bien sûr !
- Le thème de l'exposition serait de te prendre en photo pendant que tu fais quelque chose.
- C'est à dire ? demandai-je en rigolant.
- Tu ne dois pas poser pour que je te prenne en photo. Tu dois faire une action et moi, tu ne t'en préoccupe pas, d'accord ?
- Ah je viens de comprendre. J'accepte avec plaisir ! Je pense que tu te doutes l'action que je vais effectuer ? lui dis-je en faisant un clin d'oeil.
- Hummm... Alors, je dis ça vraiment au hasard, mais vraiment, je suppose danser ?
- Bien vu, comment tu as pu deviner ? dis-je en prenant une mine interrogative.
- C'est tellement dur en effet !

   Une fois notre petit-déjeuner terminé, je fis attention en prenant le bon sac avec mes affaires, puis partis en direction du palais Garnier.

~•~

C'était jeudi, les magasins ouvraient lentement. J'étais en avance.

   J'entrai néanmoins dans l'opéra et m'assis sur la rambarde de l'escalier pour tuer le temps.

Puis soudain, une silhouette se dessina. Ça ne présageait rien de bon car, dès que j'eus identifié à qui appartenait cette silhouette, un frisson parcouru mon échine.
- Dis-moi, prodige ? Espères-tu avoir mon niveau pour te permettre d'attendre dans le hall ? L'avance appartient aux gens talentueux, retourne d'où tu viens !

   J'avais envie de l'étrangler.

   Je pris une grande inspiration :
- Écoute-moi bien, Erica, ton avis m'importe peu. Je suis ici pour danser, progresser et vivre mon rêve. Rien, mais alors rien, ne pourra me le gâcher. Si je suis en avance c'est parce que je consacre de l'importance à la danse et au prestige de Garnier. Si tu te crois supérieure, tu ne devrais même pas m'adresser la parole car si je te suis inférieure, ne te mélange pas avec moi. Et pour finir, si tu es la meilleure, tu ne devrais pas te faire de soucis, puisque tu es la reine de ton monde et les autres de la poussière.

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