Chapitre 1

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« Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas »



Avant tout, je tiens à dire que c'est faux. Quand on déteste quelqu'un, il n'y a aucune raison pour que ce sentiment se transforme en amour. Sauf si cette personne est folle, auquel cas il y aurait au moins une logique.

La haine et l'amour sont à l'opposé l'un de l'autre et ne sont donc pas voisins de palier.

Bon, maintenant que la différence entre l'amour et la haine vous a été expliquée, nous pouvons reprendre notre histoire là où elle s'est arrêtée.

Je vivais donc avec Rose depuis plus d'une semaine, quand nos si mystérieux voisins s'installèrent dans leur appartement.
Nous avions l'intention de leur rendre visite ce soir pour faire connaissance.

Il était maintenant 16h, et Rose était sortie ramener son dernier carton de chez ses parents. Nous étions dimanche, et demain avait lieu notre rentrée universitaire. Autant vous dire que chez nous, c'était le bazar total, et encore, j'étais seule.

Je décidai d'aller faire les courses, notre frigo étant cruellement vide. C'est à ce moment là qu'arriva Rose, les bras chargés d'un carton rempli à ras-bord de vêtement. Je l'aidai à tout mettre dans sa chambre puis je lui dis que j'allais au supermarché.

- N'oublies pas les Oreos Angie!

- Comme si je pouvais avec toi Rose !

Rose et ses oreos... On pourrait écrire une série de livres plus longue que Harry Potter dessus... Cette fille n'est pas normale. On avait vingt paquets d'oreo dans la cuisine, et elle a tout terminé en une semaine. Et je ne parle même pas de ceux qui étaient dans sa chambre ! Je devrais sans doutes lui demander de venir : si je n'en rammène pas assez, j'ose à peine imaginer ce qui va m'arriver.

Vous croyez que j'exagère? Que c'est du sarcasme? De l'ironie? Ou même une simple blague?
Croyez moi j'aimerai bien...

- Rose tu veux venir?

- Si tu insistes... J'arrive tout de suite !

Eh bien non, je n'insiste pas, mais est-ce utile de le préciser ? Sans doutes pas.

Après que Rose ait passé 38 minutes à se rhabiller, se coiffer et se maquiller, 8 à manger un dernier paquet d'oreo et 5 pour se laver les mains et mettre ses chaussures, nous pouvions enfin partir.

Moi maniaque ? Pas du tout. Il y a juste des moments dans la vie, où on a envie de compter les choses. Eh bien moi, je compte les minutes, rien de plus.

En sortant de l'appartement, on vit que la porte des voisins étaient entre-ouverte. Voyant ça comme un signe du destin, nous décidâmes de toquer.

Je ne crois pas au destin, je n'y ai jamais cru. C'étais une raison suffisante de ne pas toquer.

Pourtant, quand une voix familière nous cria : "j'arrive" on ne pouvait plus reculer.

Je dois reconnaitre qu'à ce moment là, je n'avais pas reconnu cette voix. Elle me semblait familiaire, alors j'ai cru l'avoir déjà entendu dans la rue, par exemple.

Mais quand je vis dans un des cartons un pull taché d'encre bleu, ça a fait tilt. J'ouvris grand les yeux de stupeur.

Impossible...

Je voulais partir, mais il se tenait déjà devant nous.

- Oh putain...

Matt Williams se tenait devant moi. Il essaya de dire quelque chose mais je le coupai:

- Qui est ton colocataire Williams?

- Bonjour à toi aussi Angie, oui j'ai passé de bonnes vacances, et to...

- QUI EST TON COLOCATAIRE WILLIAMS?

- Matt c'est qui qui hurle comme ça?!

Oh non.
Nonononononononononononon.
NON.
NOOOOOOOONNNNNNN.

- Angie?! Qu'est-ce tu fous là?!

Nate Lawson. Mon pire ennemi.

E.N.E.M.I.E.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant