Prologue

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« La maladie de l'adolescence est de ne pas savoir ce que l'on veut et de le vouloir cependant à tout prix »

Au moment où je passais mon bac, je n'avais encore aucune idée de ce que je ferais une fois l'épreuve terminée. Biensûr, je savais quelles études je ferai, et dans quelle université, mais c'était plus la partie "moi" qui me posait problème. Le où et avec qui, plus précisément.

Je vous rassure, non, je n'ai pas fini à la rue, et non je n'ai pas adopté un chat.

Euh... Enfin, presque pas, mais chaque chose en son temps.

Moi, Angie Braind, presque dix-neuf ans, allai enfin quitter le concon familiale.

Halléluia.

J'avais déniché un petit appart' juste à coté de l'université. Un mot : merveilleux. Il me le fallait à tout prix.
Mais...

Deux problèmes. Le premier, le loyer. J'avais réussi à régler celui là rapidement, mes parents étaient d'accord pour m'aider. Or le second...

Je n'étais pas la seule à le vouloir. Alors mon agent immobilier m'a permis de rencontrer ma "concurrente". J'étais allée à ce rendez-vous bien décidé à défendre mon bien coûte que coûte.

Or, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir là Rose, une amie de lycée, avec qui je m'entendais assez bien. On discuta longuement, et toutes deux, bien décidées à vivre dans cet appartement, avons finalement opté pour une colocation. Ceci régla ainsi le problème n°2, mais aussi le n°1.

Le week end d'après, nous étions installées. C'est dire notre enthousiasme, et le coup de foudre que nous avions eut. Il y avais deux chambres, un salon et une salle de bain. La cuisine américaine, était donc dans un coin de ce salon. Notre "chez nous" était spatieux, confortable, et il nous ressemblait.

Le quartier quant à lui, était plutôt calme. Il était constitué de personnes agées, ainsi que de couples mariés, sans enfants. Il y avait une petite épicerie, une boulangerie et une patisserie. Le centre commercial le plus proche était à 15 minutes en voiture, et le supermarchet régional à envion une demi heure.
C'était parfait

En une semaine, Rose et moi avions fait la connaissance de presque tous les locataires de l'immeuble. Il ne restait que nos voisins de palier. Le propriétaire nous avait appris que, comme nous, ils étaient étudiants en première année, et qu'ils devaient arriver ce week end. Aussi, ils nous dit qu'il s'agissait de deux garçons de notre âge, et il nous fit part "subtilement" de ses craintes quant aux bruits que l'on pourrait faire, comme des petites fêtes, ou autres parties à deux.

Je ne vous cache pas qu'après ses sous-entendus très discrets, nous avions prétexté du travail pour le mettre dehors.

Rose et moi nous débrouillions assez bien, et espérions faire de nos voisins d'en face de bons amis, voir plus si affinité.

Il est vrai que Rose et moi n'étions pas ce qu'il y avait de plus expertes en matière de garçons. Célibataires endurcies, et probablement à vie, nous n'avions jamais eu, ou presque, de petits amis ou aventure d'un soir.

En dix neuf ans.

Bref. Nous nous étions imaginées le moment des centaines de fois. Dans nos scénarios, nos voisins étaient beaux, moches, intelligents ou bête, pauvres, riches, des inconnus, des célébrités, des gens croisés dans la rue...

Mais rien, absolument rien, ne nous avait préparées à qui nous allions finalement rencontrées...

E.N.E.M.I.E.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant