― Vous avez un plan ? demandai-je à la reine.

― Vas-tu nous aider ?

― Je ne devrais pas mais, oui.

― Alors emmène-là hors de cette chambre.

― Vous avez conscience que je pourrais l'emmener à mon père. Thanos, ajoutai-je.

― Qui est Thanos ? questionne la jolie brune.

― Un être vil et sans pitié, répond sèchement Frigga sans me quitter des yeux. Mais tu n'es pas sa véritable fille. Au fond de toi, tu es une bonne personne, Safira.

Je baisse les yeux un instant. Elle a raison. Je ne suis pas la vraie fille de Thanos. Et ce que je faisais en dehors des missions, ne le regardait pas.

― Très bien. Allons-y.

Avant que je ne puisse escorter la brune, les mains de Frigga emprisonnent les miennes. Ses yeux me fixent avec douceur et bienveillance. Personne ne m'avait jamais regardé ainsi et mon cœur, que je pensais de glace, se mit à fondre.

― Nous pourrons parler une fois la menace abolie, me promet-elle. Va et protège-la.

J'acquiesce, elle serre mes mains puis nous laisse fuir l'antichambre. Prenant le couloir sur notre droite, nous avons à peine quitter la pièce que j'entends la porte s'ouvrir. Frigga n'est plus toute seule. Tandis que je conduis la brune dans le couloir vide, mon instinct me pousse à retourner dans l'antichambre.

Remarquant une arche sur notre droite, je pousse la jeune femme à y entrer. Il s'agit d'un petit salon. Prenant le bras de la brune, je l'attire jusqu'au fond de la pièce et la cache derrière le grand rideau doré.

― C'est quoi ton nom ? lui demandai-je.

― Jane.

― OK. Alors, Jane, tu vas rester ici le temps que j'aille aider Frigga.

Je prends ma petite lame cachée dans ma botte puis lui tend. Elle la regarde comme si je tenais un objet étranger. Claquant la langue contre mon palais, je lui donnai de force.

― Si l'un de ces affreux s'en prend à toi, enfonce lui ça dans le cœur ou entre les deux yeux.

― Qu-quoi ?

― Reste ici.

Je la plantai là et reprends le chemin inverse. Sortant ma dague, je trottine jusqu'à l'antichambre. Dès l'instant où j'arrive, mes yeux se posent directement sur Frigga, aux prises du monstre cornu de la prison. Sans attendre, je lève mon bras, prête à envoyer une gerbe de magie, quand une main agrippe mon avant-bras, me tirant contre un pilier. Grimaçant, je fusillai du regard l'Elfe Noire. Je ne l'avais pas vu en rentrant alors qu'il était sur ma gauche.

Je me redresse, serre le manche de ma dague dans ma main droite et fit un pas en avant, prête à tuer ce parasite.

― Non ! Safira, stop !

Je fronce les sourcils en lançant un regard interrogateur à Frigga. Pourquoi ne voulait-elle pas que je me batte contre cet Elfe ? Avait-elle peur que le monstre cornu la tue si je faisais quoi que ce soit à l'Elfe ?

― Ne t'en fais pas, je gère la situation.

Je ne sais pas pourquoi mais, au fond, je doutais de ses paroles. Ils étaient là pour l'éther et rien d'autre.

― Je peux les tuer facilement, lui dis-je par la pensée.

― Tu es la dernière de ta lignée, je m'en voudrais s'il t'arrivait quoi que ce soit.

𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓Where stories live. Discover now